vendredi 28 février 2014

Le Paris de Michèle Torr


Quand on découvre l’affiche provisoire du Paris de Michèle Torr…

La photo choisie a été prise pour la promotion de la tournée canadienne qu’elle a effectuée en compagnie d’Herbert Léonard en 2013. Elle y apparaît comme elle aime être vêtue en concert : à la garçonne, avec smoking noir, chemisier blanc et cravate noire au nœud relâché, les mains retenant les pans de la veste. Le buste est légèrement détourné vers la gauche, mais le visage est de face, l’expression sérieuse, le sourire discret aux lèvres… L’image qu’elle renvoie semble se dissimuler derrière ce nouveau grand projet professionnel, et on dirait qu’elle n’est  pas encore tout à fait prête à partir dans ce pari fou,  par peur de devoir rester trop sage, pour ne pas déconcerter son public. A l’arrière, le plissé d’un rideau d’épais tissu grenat rappelle ceux de bon nombre de salles de spectacles, de théâtres ornés d’or et de velours, comme elle les a décrits dans Chanter c’est prier. Car le Paris de Michèle Torr, ce sera avant tout une série de spectacles dans des lieux tout entiers dévolus au music-hall. La chanteuse nous rappelle ainsi qu’elle aime s’inscrire dans la lignée de ces artistes, telle Ginger Rogers avec qui elle avait chanté en 1980, toutes deux dans une tenue similaire, puisqu’elle lui avait succédé sur la scène de l’Olympia.

Mais l’important, c’est le titre, en grand sur le tiers droit de l’affiche : Le Paris de Michèle Torr, en belles lettres dont la police fait aussi penser au music-hall du milieu du vingtième siècle, avec ce grand A qui évoque la tour Eiffel, le H de Michèle, comme des poteaux entre lesquels ils s’agirait de transformer tous les succès qu’elle a engrangés, comme autant d’essais avant un possible triomphe. Il y a aussi le plaisant jeu de mots : Paris comme la ville où vont se dérouler quatre des cinq spectacles annoncés, dans des salles de prestige : Olympia, Casino de Paris et Palais des Congrès, mais aussi dans celle du Trianon, où ne manquent pas de se produire tous les chanteurs dans l’air du temps. Et paris, comme si chacun de ces spectacles, ou l’ensemble des cinq, était un pari. Pari qu’un grand projet très surprenant, très innovant, gonflé comme le O de Torr, de l’Olympia,  peut encore reposer sur le nom de la chanteuse aux RR bien ancrés dans les mémoires,  pari qu’elle est capable, après cinquante ans de carrière, de remplir ces salles et de s’y renouveler en proposant cinq spectacles différents. Un pari en forme de défi, avant tout artistique, mais aussi médiatique. Un pari à gagner, même si la barre est placée haut, très haut, au prix d’interminables répétitions et de beaucoup de pression.

En bas donc, les cinq salles, et 3 dates déjà connues : le dimanche 11 janvier 2015 à l’Olympia, le lundi 18 mai à Las Vegas…
mais Las Vegas, ce n’est pas Paris!
Mais se produire à Vegas, c’est miser sur l’impact médiatique que peut avoir un tel spectacle. D’autres chanteurs l’ont fait, et les télévisions françaises, et les autres médias, sont venus les y retrouver. Alors, pourquoi pas Michèle Torr ? Un pari, donc ; le second…
Puis le Casino de Paris, le dimanche 14 juin 2015.
Avant le Trianon, où beaucoup s’arrêtent depuis quelques temps, parmi les artistes les plus en vogue, jusqu’à Johnny Hallyday, où des concerts sont régulièrement filmés pour France 2, et dont la programmation est des plus remarquables.
Et pour finir, le Palais des Congrès, où on nous annonce un grand orchestre…Le spectacle y sera-t-il symphonique ?
On attend, avec impatience, de connaître les deux dernières dates.

Ce qui est certain, c’est que les affiches de spectacle doivent en donner un avant-goût, alors, les décrypter, c’est essayer de deviner, c’est encore un peu rêver…

En attendant l’affiche définitive, qui nous en dira sans doute un peu plus.
Et quand je regarde le Paris de Michèle…j’y vois un peu de toi,  j’y vois un peu de moi …

E.D & G.D, L'Admirateur

Michèle Torr chante pour l'étranger


Las Vegas, en 2015…mais ce ne sera pas la première fois, bien sûr, que Michèle Torr chantera à l’étranger.
Si ses chansons en langues étrangères ne sont pas très nombreuses, il existe de ses disques de très nombreux pressages hors de nos frontières. Parfois les pochettes sont  très différentes de celles que nous connaissons. Il y  a aussi des pressages promo, ainsi que des disques uniquement sortis à l’étranger, avec parfois des chansons inédites en France. Faire une liste complète est impossible mais voici les éléments les plus marquants…



Il paraît que dès 1964, le deuxième 45 tours avec Dans mes bras oublie ta peine a été adapté en Espagnol et est sorti jusqu'au Mexique…
Les chansons sont en fait ... en français!


En 1965 est sorti en Italie un 45 tours en Italien, avec deux chansons, Sempre e solo no, adaptation de Non à tous les garçons, signée Serge Gainsbourg, traduite par A. Testa, et en face B Quella cazone (La grande chanson, signée B. Liferman et J. Plait, adaptée aussi par A. Testa).

En 1966, Michèle Torr représente le Luxembourg à l’Eurovision, avec la chanson Ce soir je t’attendais, qui donnera lieu à 4 adaptations :


-         en Allemand Er kommt heute abend, en face B J’ai brûlé ta lettre devient Ich habe genug ;
-         en Anglais Only tears are left for me et I love that man (on trouve la première en bonus sur un CD sorti uniquement en Belgique dans les années 90, intitulé Sixtees oldies);
-         en Espagnol,  Michèle Torr canta en español : Esta noche te esperaba et Queme tu carta (c’est un Ep 4 titres qui sort mais les deux autres chansons restent en Français : As-tu quelquefois pensé? et Tout doucement, alors que les titres sur la pochette sont en espagnol);
-         en Italien, Stasera ti aspettavo et Bruchero le tue parole.


La chanson se classe dixième mais à l’époque, l’Eurovision assurait une immense diffusion. 


En 1971, Michèle Torr participe au Festival de Rio avec la chanson Rire ou pleurer (signée Charles Dumont) sortie en France en 1970 en face B de Les papillons…Le public était immense. 100 000 personnes, non ? Dans le stade Maracaña, le « Roi Pelé » est venu la féliciter pour sa prestation.


En 1971 est sorti un 45 tours au Japon avec les versions japonaises de J’ai pleuré de joie et d’Enfants d’aujourd’hui, homme de demain, cette chanson étant restée inédite en France, alors qu’elle existe aussi en version en public, sur un 33 tours japonais : World popular Song Festival in Tokyo 1971, c’est la première chanson de la face B, et « Michèle Torr a cueilli des lauriers à Tokyo » sera même le titre du supplément n°1283 du magazine Nous Deux, qui lui consacre à cette occasion la couverture.


En 1972, début juin, Michèle Torr participe au festival Orphée d’or, en Bulgarie : la chanson J’ai arrêté le temps, signée paraît-il Jean Vidal pour les paroles (B. Eliezer est le seul  signataire mentionné sur le disque) sort là-bas sur un 33 tours : Golden Orpheus stars, version simple pour la promo mais double pour le commerce.


En 1975, Cette fille c’était moi devient Wie das Leben so spielt et Bleu, Die Farben dieser Welt.



En 1976, sur l’album de reprises qui porte son nom comme titre, Michèle Torr chante Perfidia en Espagnol et Stormy weather en Anglais. 

En 1977, Michèle Torr participe à nouveau à l’Eurovision et Une petite Française paraît en quatre versions étrangères :
-         en Allemagne Die schönsten Blumen blühen auf dem Land, Le mal de mai en français en face B ; dans le même temps, Une petite Française sort en Français mais avec une pochette différente (photo en noir et blanc, même série que la pochette de la version allemande) ;
                                     



-         en Angleterre (I’m just) A simple country girl from France , Une petite Française en face B;


- en Italie La mia canzone et Cosa farai di me (Vous qui passez sans me voir, moitié en Français et moitié en italien, en face B)
       
-         en Espagne Una francesita, Le mal de mai en face B.
En Italie et en Espagne, la photo de la pochette est la même qu’en France, seules les polices (en Espagne) et les couleurs des lettres (vertes en Italie) varient.



Une quatrième place certes, mais un tube.

Les albums La vague bleue (Un disque d’amour…, avec un visuel différent), Je m’appelle Michèle et J’aime sont sortis au Japon (mêmes chansons, mêmes photos qu’en France mais graphisme différent et portrait en médaillon pour J’aime)…De plus certaines chansons créées par Michèle Torr ont été reprises et adaptées, c’est ainsi qu’Un enfant c’est comme ça est devenu In’efant, c’est çoula, par Nanesse, en wallon,
et Une petite Française Küçük Bir Kız par Ayia Aigan, en Turquie!



        


 







En janvier 1980, au moment de l’Olympia, un 45 tours sort en Belgique, avec une version studio inédite de Les roses blanches (qui ne sortira qu’en version Live sur le 33 tours Olympia 80 puis en version studio dans le coffret 4 CD Une voix, un cœur, Sélection du Reader Digest en 1999), avec en face B une reprise de L’homme à la moto qui sera présente sur le 33 tours Midnight blue en Irlande en 1983. En France c’est Chanson inédite qu’AZ préfère sortir en 45 tours.


On réentendra Stormy weather à l’Olympia en 1982 (version Live sur Olympia 83, donc) ; puis quelques mesures en 2005, toujours à l’Olympia, avant le Petit Journal Montparnasse, en novembre 2005…


 En 1993, Sixtees Oldies, intéressant pour la présence de Only tears are left for me, déjà évoqué, paraît en Belgique; on y  retrouve les titres des deux  premiers 33 tours, le 25 cm et le premier 30cm, ainsi que deux chansons de l’EP suivant.


Michèle Torr a aussi chanté en Belgique, en Suisse,  en Allemagne, en Espagne, en Tunisie, au Maroc et dans toute l’Afrique, au Liban (dernier concert en date, le spectacle Les années bonheur, à Biel, le 21 avril 2012) et dans bien d’autres pays encore… (Pour ce qui est du Canada, on pourra se reporter à la chronique Michèle Torr chante pour le Québec, déjà diffusée…) au point de donner comme titre à la tournée entamée en 2012 International Tour, car outre certains des pays plus tôt mentionnés, il était déjà fortement question que la chanteuse, pour fêter ses cinquante ans de carrière, passerait par…Las Vegas. Annoncé d’abord pour 2012, puis septembre 2014, le spectacle devrait finalement avoir lieu le lundi 18 mai 2015, soit entre deux concerts à Paris, dans le contexte du Paris de Michèle Torr, soit entre l’Olympia de janvier et le Casino de Paris de juin. Ce spectacle est programmé dans le cadre d’un voyage organisé dans l’Ouest américain, dont le temps fort sera le tour de chant de la chanteuse.
Michèle Torr se produira donc dans la ville où sont passées entre autres Line Renaud, Céline Dion, avec qui les affinités sont bien connues.
Evidemment, ce seul concert aurait laissé les admirateurs français de l’artiste sur leur faim, tous ne pouvant avoir l’opportunité de se rendre aux USA à ce moment-là.
Il n’empêche, le projet est digne d’être remarqué: ce sera un rendez-vous médiatique pour prouver que la chanteuse peut surprendre, innover, continuer d’aller de l’avant et attirer un nouveau public.
Et pour ceux qui pourraient se demander ce qu’elle va faire là-bas, c’est également l’occasion de se rappeler que…



Michèle Torr chante aussi l’Amérique.

Elle a commencé sa carrière dans les années soixante en chantant beaucoup de reprises de chansons anglaises et américaines, comme la plupart des yé-yés. Il serait long et fastidieux d’en faire la liste, mais Michèle a chanté encore C’est dur d’avoir seize ans et Dans mes bras oublie ta peine, par exemple à l’Olympia en 2008.
Mention spéciale cependant à L’Homme à la guitare d’or ; Michèle y parle, fait vivre de sa belle voix de conteuse l’histoire tragique d’un musicien américain.
En 1968, elle a chanté Lady Winchester dans une première (et plutôt rare) chanson humoristique ; en 1975, Never never live without you, sur le thème des amours contrariées par la mixité des nationalités au sein d’un couple; en 1976, elle a chanté Mister Mélody et repris Jambalaya qui parle des Indiens, ainsi que le classique du jazz Stormy weather. Il y a eu ensuite Boulevard du rock et la belle chanson d’atmosphère La musique de là-bas en 1978, Océan et Histoire de la musique populaire en 1979, Le ghetto en 1981. Elle a plusieurs fois rendu hommage aux musiciens dans des chansons comme La musique de mes idoles ou Mes amis musiciens.
Mais ce qu’on aime aussi, c’est quand…


Michèle chante le blues,

  ce qui nous a donné Dans la maison du blues en 1993, Dans le blues de l’amour et Le sac en 1997,  la reprise de T’es l’homme qu’il me faut de Piaf en 2003. Mais aussi et surtout la magnifique Un chant de sirènes, seule chanson originale, signée Laurent Chalumeau pour les paroles et Eric Clermontet pour la musique, sur le très bel album de reprises de 1995 : A nos beaux jours, avec Mes yeux bleus sont gris, La vie la nuit, Je te portais dans mon cœur -encore inclus dans le dernier tour de chant-, Divorce…  Un album de reprises de musique country conçu par Francis Dordor et Laurent Chalumeau, écrivain et journaliste (au magazine rock Best en particulier), au livret très soigné. Les arrangements d’Eric Clermontet en sont somptueux (avec de multiples instruments et de très belles cordes arrangées quant à elles par Shiro Sagisu), les chœurs sont assurés par la chorale des Chérubins de Sarcelles et la palette vocale de la chanteuse y est particulièrement variée, le chant précis et très finement nuancé. Même si on peut le trouver un peu impersonnel (il a été entièrement conçu avant d’être proposé à Michèle Torr, -mais qui mieux qu’elle pouvait chanter ces titres ?-), c’est, musicalement, un de ses tout meilleurs albums. Un disque sur les femmes, trompées ou trompeuses, trahies ou traitresses, mal aimées mais aimantes ; des chansons écrites par un homme certes, mais qui parlent de toutes les femmes, et magnifiquement chantées par…une femme.
« Il s’agit de l’adaptation de dix standards américains, comme Always in my mind, créé par Willie Nelson et immortalisé par Elvis Presley. Un registre dans lequel on ne m’attend probablement pas, mais qui m’a procuré énormément de plaisir. Depuis longtemps je voulais modifier mon répertoire, en lui donnant une nouvelle coloration. J’espère simplement que le public va y adhérer » (à Gérald Levrault, Télé Star).
« Prenez une chanteuse bien française, un producteur plutôt branché et deux journalistes très rock’n’roll, mélangez le tout et vous obtenez un cocktail savoureux et vraiment inattendu, le nouvel album de Michèle Torr, « A nos beaux jours ». (Christine Descateaux, Télé 7 jours).

On se souvient aussi de la deuxième partie de l’Olympia 2002 entamée avec Apprivoise-moi, et une atmosphère nettement jazzy.
Et pour finir Quand vint la grâce, sur Chanter c’est prier en 2012, est l’adaptation d’un chant traditionnel repris par les esclaves Noirs, en Amérique : Amazing grace…



Michèle choisira-t-elle certaines de ces chansons pour les chanter à Las Vegas ? En préfèrera-t-elle d’autres ?
Finalement on aimerait vraiment y être pour le savoir et surtout les entendre. Alors, vous êtes sûr(e) que ce n’est pas possible ? Allez, et si on partait en voyage ? 






© G.D. & E.D.

dimanche 23 février 2014

Michèle Torr 50 ans d'amour

14/01/2014

L’admirateur vous souhaite à tous une très belle et douce année :
tout d’abord à Michèle et son entourage, belle préparation pour tous les projets artistiques envisagés,
ensuite à tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, sur le net ou ailleurs, contribuent à la garder dans la lumière,
enfin à tous ceux qui, de plus en plus nombreux, viennent consulter régulièrement nos chroniques.
Et surtout un très bon anniversaire à l’artiste : 50 ans ce mois-ci que son premier disque est sorti. La photo qui illustre ce message est le symbole de cet anniversaire : on y voit le duo virtuel entre la jeune fille de 16 ans et la grande dame de la chanson qu’elle est devenue au cours de ces cinq décennies.
Nous souhaitons aussi vous rappeler que, en août 2013, quand nous l’avons créée, nous avions pour objectif que cette page devienne un recueil de témoignages, aussi bien de ceux qui font partie de l’entourage personnel ou professionnel de l’artiste que des plus simples admirateurs. Nous aimerions en recueillir davantage, anonymes ou non, et découvrir l’histoire de votre rencontre avec l’artiste, ce qu’elle représente pour vous, avec, pourquoi pas, une photo, pas forcément d’elle mais qui symbolise cette rencontre. Nous lui avons transmis les premiers à Pau, le 14 décembre, et voudrions continuer. Pour que ces 50 ans de carrière soient aussi l’occasion que se croisent et s’expriment tous ces cœurs qui, parfois ouvertement, parfois dans le plus grand des secrets, l’ont aimée.
Adresse pour nous écrire :
Cette semaine s’est terminée la chronique
Michèle Torr chante pour Paris,
nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour
Michèle Torr chante pour l’Etranger,

qui se terminera du côté de Las Vegas.

Michèle Torr Génération Age tendre


Samedi 14 décembre 2013. Dernière date de la tournée Age tendre dans le Sud-Ouest. Ce spectacle qui dure depuis 8 saisons, c’est le résultat de ce que l’on pourrait appeler « la passion des artistes ». Un homme a passé une bonne partie de sa vie à aimer, comprendre, faire évoluer les artistes pour leur permettre de continuer d’exister dans la lumière des projecteurs. Michel Algay est cet homme qui s’est engagé pour la cause de la chanson dite populaire et le regard qu’il porte sur eux est étincelant comme au premier jour. Nous nous devions d’ aller à Pau.
Après Hervé Vilard et Michel Orso, Julien Lepers annonce Michèle Torr, les choristes entonnent Une petite Française et tout le monde maintenant connaît la suite : Michèle sortant de sa maison aixoise, au bord de la piscine dans le patio, signe de la main, arrivée sur scène par le côté droit, le duo virtuel avec une toute jeune chanteuse de 16 ans dont on voit le visage sur les écrans du fond, la moitié de Je m’appelle Michèle, de J’en appelle à la tendresse, d’Emmène-moi danser ce soir, la performance : La ritournelle, à cappella et sans micro, l’ovation, Chanter c’est prier (beaux arrangements de Guy Mattéoni), une prestation sobre mais originale, et c’est déjà fini.
A l’entracte, nous avons pu parler à Michèle  lors de la séance de dédicaces et échanger quelques mots avec elle : nous lui remettons le « Book », qui rassemble tous les textes publiés  et ceux qui le seront bientôt sur la page de L’Admirateur. Oui, elle connaît, elle se rappelle la brève entrevue à Bordeaux en février dernier au cours de laquelle nous nous sommes présentés à elle, oui, elle a entendu parler de la page ; elle nous demande si nous sommes journalistes, -non, pas du tout-, elle nous dit que c’est bien écrit. «Continuez à alimenter…» ajoute-t-elle avant de confier le book à Daniel Mecca.
Avant le début du spectacle, nous avons croisé Michel Algay, qui se souvenait parfaitement de la discussion que nous avons eue à Bergerac lors de la tournée Chanter c’est prier, et il nous a proposé de nous retrouver à la fin du spectacle pour continuer à échanger. Après quelques péripéties, M. Algay nous reçoit, nous offre un verre de champagne et la discussion commence, nous parlons de tout ce qui se profile, Las Vegas, Paris où le Casino est confirmé pour avril. Nous apprenons le nom de la troisième salle (laissons à l’entourage professionnel le plaisir de l’annoncer) avant le Palais des Congrès qui serait peut-être un peu décalé; M. Algay nous parle aussi des projets discographiques -au pluriel-, avance des noms d’auteurs compositeurs dont certains font ou ont fait partie du spectacle Age tendre… En compagnie de Mme Françoise Malet, nous avons pu écouter trois maquettes, à titre purement consultatif bien sûr, dont une en compagnie de Daniel Mecca…C’est donc un producteur qui permettra à la chanteuse de bénéficier d’une belle et grande production, et cela risque de surprendre bien plus que les fans. Finalement, Mme Malet et M. Algay nous annoncent qu’ils nous invitent à rester pour le deuxième spectacle qui est sur le point de commencer. A l’entracte, surprise, c’est encore nous, au revoir Michèle ; nous reprenons la route…
Il y a des fois où le monde du spectacle peut en effet être qualifié de magique et l’Admirateur est parti très loin au-dessus des nuages …
Merci donc à M. Algay, dont la tournée a connu le succès que l’on sait aussi grâce à la présence récurrente de Michèle Torr, qui a finalement trouvé en lui un producteur qui a foi en elle, en sa voix, et fait le pari de redonner la place qu’elle mérite sur la scène française, après cinquante ans de carrière, à la « seule chanteuse française capable d’habiter des chansons et de leur mettre une âme »nous a-t-il confié.

© G.D. & E.D.

Michèle Torr chante Paris


Michèle Torr « provinciale » qui n’a « pas lu Pascal » d’après la chanson Une petite Française a peu souvent chanté Paris.
« Une petite Française née en Provence
Quand elle avait quinze ans vint à Paris… » disait-elle en 1977.
Ou encore « J’arrivais à Paris par le train de nuit tu sais
J’avais dix-sept ans… » (en 1979, Ma première chanson, corrigée en 1980 à l Olympia: « …je n’avais pas seize ans… »).
Si l’on s’en tient aux titres de chansons dans lesquels la ville est nommée, on n’aura que Paris, laisse-moi vivre ma vie, en 1976, sur l’album Michèle Torr  (Je m’appelle Michèle),  qui annonce la couleur : Paris, laisse-moi vivre ma vie, alors on s’aimera…Plus tard en effet, la chanteuse quittera la région parisienne en 1987 pour s’installer en Provence, à Mérindol, au domaine du Gambelet.
Mais en 1981, sur l’album J’en appelle à la tendresse, elle chante Le blues de Paris (« Moi quand je suis loin de Paris, je me chante le blues de Paris… ») au point de venir s’installer dans les murs de la capitale, dans le seizième arrondissement, en 1999…

On l’a entendue aussi chanter Sous le ciel de Paris dans l’émission Cadence 3, de Guy Lux, en mars 1980 …

Michèle Torr chante à Paris

Michèle Torr a donc aussi chanté à Paris, de plus en plus souvent, et régulièrement, au fil de sa carrière.



Il y a eu en décembre 1964 l’Olympia, en première partie de Claude François.


 L’Olympia en 1970, en première partie d’Enrico Macias qui lui offre en prime la chanson J’ai pleuré de joie. Elle y a aussi chanté Mon ange, Menue monnaie, Tous les oiseaux reviennent, Quand le rideau est fermé…


Et l’Olympia enfin en vedette, la consécration, en 1980, du 19 février au 3 mars , à guichets fermés ; le spectacle, au cours duquel elle reprend Les Roses blanches de Berthe Silva alors que la rose qui porte son nom vient d’être créée, est capté dès les premiers jours et sort un 33 tours certifié très rapidement double disque d’or. Ce spectacle, alors que la chanteuse disait douter d’avoir un public parisien, vient en effet consacrer l’interprète d’une déjà longue série de tubes : Un enfant c’est comme ça, Une vague bleue, Cette fille c’était moi, Je m’appelle Michèle, Une petite Française, J’aime, Emmène-moi danser ce soir, Discomotion et le petit dernier, Quand un homme a du charme…



 Et l’Olympia encore en 1982, pour un mois entier, du 30 novembre au 27 décembre, soit quatre semaines dont bon nombre de dates à guichets fermés à nouveau, après les nouveaux tubes : Lui, en 1980 et J’en appelle à la tendresse en 1981, et le beau succès d’A faire pleurer les femmes sorti en août 82. Au cours du spectacle, Michèle reprend Stormy weather, enregistré en 1976 (second LP intitulé Michèle Torr, s’ouvrant sur Jezebel) crée Entrée des artistes,  La Pologne et Chanter ; le 33 tours intitulé Olympia 83 sort dès la première quinzaine de décembre 1982 et sera certifié disque de platine.


Le 14 janvier 1984. Cirque Massila, Porte de Champeret. A lieu un gala de charité au profit de Sœur Emmanuelle et surtout des chiffonniers du Caire, à qui la recette est entièrement reversée. Sœur Emmanuelle vient chanter sur scène J’en appelle à la tendresse avec Michèle Torr, qui assure à elle seule le spectacle.


 Après un projet de spectacle pour fin 85, mêlant chanson et comédie, qui ne se concrétisera pas, c’est à nouveau l’Olympia, du 20 janvier au 1er février 1987. Entre temps il y a eu d’autres tubes : Midnight blue en Irlande (album certifié or) puis A mon père en 1983, avant le succès de l’album Donne-moi la main donne-moi l’amour (disque d’or, avec La couleur des larmes et Le château des grisailles) en 1984, 20 ans d’amour (et Aventurier) en 1985, et Qui (avec Amsterdam, Le ciel s’en va…) Au cours d’un long spectacle comportant 26 chansons, Michèle Torr crée Les mots pour te dire (dont elle a écrit les paroles, en hommage à sa mère) et reprend Hymne à l’amour. Mais ce spectacle ne fera pas l’objet de la sortie d’un LP pour cause de changement annoncé de maison de disques après 14 ans chez AZ.
Avec ces trois Olympia, Michèle Torr a effectué un nombre de dates qui en fait  la record-woman des chanteuses à avoir chanté dans cette salle pour les années 80, selon le magazine Platine.
Puis l’Olympia prévu du 23 janvier au 4 février 1990, programmé à la suite des très intéressants albums I remember you et Je t’avais rapporté, suivis du 45 tours et de la compilation intitulés Argentina, est annulé pour cause de graves problèmes de santé malgré lesquels Michèle fera une apparition à l’émission Sacrée soirée, en décembre, pour rassurer son public…



C’est en productrice de son nouveau CD, Le meilleur de Michèle Torr en public, et de son spectacle que Michèle revient encore à l’Olympia du 9 au 14 janvier 1996. Entre temps, il y a eu Ne m’oublie pas et deux très beaux albums, A mi-vie (avec La prière sévillane) et A nos beaux jours, chez AZ à nouveau. Elle y chante son nouveau single, Sortir ensemble, signé Hervé Vilard et Didier Barbelivien, ainsi que Tu ne vaux pas une larme, devenu Dans le blues de l’amour; un nouveau triomphe avant de partir pour près de deux ans d’une longue et très belle tournée à la fin de laquelle elle rôde des titres de son prochain album, Seule.


Seule, à l’Olympia encore, du 20 au 25 janvier 1998. Michèle y chante les chansons de son nouvel album (Seule, Tes silences, Regarde-les, Alors je chante, Le sac, La vie tango (sur laquelle Emilie Vidal danse avec François Béretta), La fille du soleil, Tant je t’aime) qu’elle cosigne pour 5 d’entre elles. Encore un très beau succès boulevard des Capucines.

Aucun de ces deux derniers Olympia ne fera l’objet d’une sortie en CD, celui de 1996 étant en grande partie conforme au CD Le meilleur de… (qui ne comporte pas tous les titres chantés, surtout La prière sévillane, qui par ailleurs a provoqué une manifestation d’associations anti-corrida devant le music-hall). Alors comme la chanteuse regrette que le spectacle de 98 n’ait pas été capté, elle projette d’enregistrer  un concert identique au théâtre de Meaux, comme celui de 96 ; finalement, c’est une double compilation de titres enregistrés en public  intitulée Portrait de scène qui sortira en mars 1999, le jour de l’anniversaire de Charlotte Vidal, petite-fille de Michèle, qui donne son prénom pour titre à une chanson inédite,  à laquelle s’ajoutent la reprise de Je sais de Claude François, et Sur les routes.


Le double album Portrait de scène est le prélude au spectacle du Casino de Paris, prévu du 9 au 14 septembre 1999 ; le spectacle du 12 est annulé car la chanteuse est aphone. Cependant, chaque soir est annoncé un invité surprise : ce sera Carol Frédéricks le 9 (duo sur Et toute la ville en parle), la troupe de Roger Louret le 13 (pour le medley)…Michèle chante son nouveau single, Je te dis oui, crée Ne lui reparlez plus d’amour et Je ne suis qu’une femme, ainsi que Ma star à moi (signée Jean-Jacques Debout) et L’an 2000 (pas celui de 1974, sur Un disque d’amour) qui restent  à ce jour toutes deux  inédites. Sa fille Emilie vient la rejoindre sur scène pour danser comme à l’Olympia en 1998.  Elle reprend La quête de Jacques Brel, qu’elle chante à cappella. Un spectacle très riche. Mais Michèle a le sentiment d’avoir été moins à son aise dans cette salle qu’elle ne l’est à l’Olympia.


L’Olympia 2002, qui suit la sortie de l’album Donner, est d’abord annoncé du 12 au 17 novembre, raccourci à 4 jours, du 14 au 17 ; très vite complet ; il faudra ajouter deux dates, à guichets fermés aussi : ce sera début 2003, les 11 et 12 janvier. Accompagnée du quatuor à cordes d’Alexandra Cravéro, Michèle crée C’est ma première, chante les titres de Donner (J’ai donné, Comme ces pianos, L’après bonheur, Apprivoise-moi, Je ne suis qu’une femme, Ne lui reparlez-plus d’amour, Tu veux chanter en duo avec son pianiste, Eric Payan, S’en aller, Toutes les chansons ont une histoire), elle reprend La Quête a capella, Aimer est plus fort que d’être aimée (de Balavoine, nouveau single, sorti en bonus sur un Best of fin octobre) et surtout Le mots bleus, pour un moment de très forte émotion…
Le spectacle de 2003 sera le même, à ceci près que le final ne sera pas Chanson inédite, mais C’est l’amour, et Michèle Torr annonce son intention de reprendre Piaf et de revenir très vite à Paris,  à l’Olympia, pour y fêter ses quarante ans de carrière.
Le double CD, la cassette vidéo et le DVD du spectacle, annoncés par un single promo 5 titres, sortent en avril 2003, avec pour visuel le nom de la chanteuse, en lettres rouges, sur la façade du music-hall parisien.


Le spectacle Michèle Torr chante Piaf (C’est l’amour) est annoncé dès le 13 octobre 2003, jour de la sortie du Cd ainsi intitulé,  jour du quarantième  anniversaire des obsèques de Piaf et de la signature de son premier contrat par Michèle Torr, pour les11, 12  et 13 mars 2005. Finalement le spectacle n’aura ni le titre, ni le contenu initialement prévus ; certes, la chanteuse reprend Piaf ( Mon Dieu (a cappella), T’es l’homme qu’il me faut, Non je ne regrette rien, C’est l’amour) mais outre ses propres tubes, elle chante son nouveau single, C’est un message, On a toujours besoin (offerte par Henri Salvador), Un prince en Avignon (hommage à Gérard Philippe, créée par Esther Ofarim en 1969) et un inédit, Côté soleil (La couleur des mots), qu’elle a cosignée. Un livre autobiographique, intitulé La couleur des mots, sort fin mars chez Jacques-Marie Laffont.
La sortie  du double CD et du DVD seront le prétexte à deux dates exceptionnelles au Petit Journal Montparnasse, les 11 et 12 novembre 2005, occasion de reprendre aussi deux chansons de Pierre Bachelet : Ecris-moi et  Sans amour, ainsi que Pour ne pas vivre seul et Stormy weather déjà chanté à l’Olympia en 1982.


Après avoir songé à un album de reprises de chansons réalistes, c’est finalement dans le prolongement de l’immense succès de la tournée Age tendre et tête de bois que la chanteuse choisit comme titre du spectacle à l’Olympia du 10 au 13 avril 2008 Ces années-là : quelques jours après le trentième anniversaire de la mort de Claude François, elle reprend Hier est près de toi et Cette année-là, lui dédie On aurait pu s’aimer d’amour ; elle chante ses deux premiers succès : C’est dur d’avoir seize ans et Dans mes bras oublie ta peine ; dans une deuxième partie plus grave, elle reprend à nouveau Pour ne pas vivre seul, crée Son paradis c’est les autres en hommage à Sœur Emmanuelle (single l’année suivante), ainsi que C’était toi (pour lequel de ses chers disparus ?), On se reverra et Toutes ces nuits… Le double CD et le DVD du spectacle sortent en novembre, sur Internet seulement.


En 2011, du 6 au 8 mai, encore et toujours à l’Olympia, Avant d’être chanteuse marque les retrouvailles avec Didier Barbelivien qui signe la chanson du même nom ainsi que la musique du Notre Père et les paroles de Vous m’avez tout donné sur la musique des Marches du palais (traditionnel), trois titres sortis en inédits sur un Best of trois CD paru en mars. Un spectacle très riche musicalement avec une version reggae de Non à tous les garçons en clin d’œil à Gainsbourg, une très belle version orientale d’A faire pleurer les femmes, une version country de Je m’appelle Michèle (Rhinestone cow-boy, à l’origine!), avec aussi le blues de T’es l’homme qu’il me faut, la promenade sur le Boulevard du rock et la visite du Château des grisailles, les  reprises de Je te portais dans mon cœur d’Elvis Presley (sur A nos beaux jours en 1995, puis sur Ces années-là en 2008 avec pour titre Toujours dans mon cœur), des Roses blanches (comme en 1980) et du Petit bonheur de Félix Leclerc, à l’heure où le spectacle Le Retour de nos idoles se produit au Québec. Très beaux arrangements signés Eric Payan, qui signe aussi Naïs, transition entre les deux parties. Le CD et le DVD sont finalement sortis en février 2013 dans le commerce, mais avec des photos de la tournée Age tendre pour le visuel.  Déjà, on l’y entend dire: « Chanter c’est aimer, chanter c’est donner, mais c’est surtout prier »…

Le Paris de Michèle Torr
 2015




« Et je retrouve Paris sur mon chemin
Où je vis toujours ma vie et mon destin »
Quatre saisons, 1977.


2014 arrive, alors les 50 ans de carrière, c’est pour quand exactement ?
Il était possible de les fêter dès le 13 octobre 2013, date de la signature du premier contrat d’une toute jeune chanteuse de 16 ans, chez Philips, ou bien en janvier 2014, date anniversaire de la sortie de son premier disque, ou bien en décembre 2014, pour celle de son premier Olympia, en première partie de Claude François .

Comment les fêter? La réponse tardant à venir, on se demandait  « mais dans quelle salle ? »  et la réponse  était :« L’Olympia bien sûr, la salle fétiche, celle où la chanteuse se sent le mieux, où elle est venue si souvent » …Mais alors ce ne serait qu’un « Olympia » de plus…Et donc pas très innovant, pas très risqué, pas très intéressant. Il faudrait quelque chose de plus, de plus…, de plus…
Ces questions ont dû occuper l’esprit de la chanteuse, de ses producteurs…
Alors l’idée du Paris de Michèle Torr a dû germer, et grandir…

Et la réponse est venue.

D’abord quatre dates, quatre salles, quatre saisons, pour montrer que, même après 50 années de chanson révolues, la chanteuse est encore là, bien présente, dynamique, créative, en 2015. D’ici là, nous « les admirateurs », on a le droit de rêver ces spectacles, et c’est aussi cela que l’on aime. L’Admirateur peut se faire Pierrot, prendre sa plume et esquisser ce que pourrait être le Paris de Michèle Torr 2015. Sans aucune prétention, juste pour le plaisir, pour le rêve, pour l’amour…Avant de venir applaudir l’artiste, quatre fois, à Paris, en 2015.


D’abord l’hiver, en janvier, juste après l’anniversaire de celui de décembre 1964, l’Olympia bien sûr, l’Olympia s’impose… « Les années et les émotions ont façonné les murs qui en gardent la richesse. L’âme de ceux qui sont passés ici un soir se ressent dans chaque recoin, sur chaque fauteuil, à chaque applaudissement. L’Olympia est hors du temps. Porté par l’amour du métier, l’amour du public et la dévotion d’une équipe qui se transmet son savoir de génération en génération, le music-hall le plus célèbre au monde » accueillera une fois de plus la chanteuse…

-          pour le Paris d’amour, peut-être, dans la salle de sa plus belle histoire d’amour artistique, avec nous, avec ses plus belles chansons d’amour et ses plus belles chansons de scène…

Ensuite le printemps, en avril, retour au Casino de Paris, comme en 1999, Depuis 1811 où, sous le nom de Palace Théâtre, le Casino de Paris figurait déjà parmi les endroits les plus prestigieux de la capitale; jusqu’à aujourd’hui, il a accueilli sur sa scène les plus grands artistes de la chanson française : Maurice Chevalier, Serge Gainsbourg, et Mistinguett (à qui Michèle a rendu hommage dans une émission de télévision en 1987), Line Renaud, et bien d’autres…une scène où les femmes ont mené la revue…

-          pour le Paris des femmes, un spectacle où la chanteuse ferait sa revue,  parlerait d’elle, et d’ « elles ». De La demoiselle, à Je ne suis qu’une femme, en passant par  l’inévitable Emmène-moi danser ce soir, A faire pleurer les femmes, Histoire d’aujourd’hui, Les femmes dansent, Femmes du temps présent, (Même ta femme a) Des états d’âme, Seule, La fille du soleil …et même La louve. Et Michèle a aussi chanté Sur deux notes, qu’a également interprétée Joséphine Baker…
dans un beau théâtre  à l’italienne, un lieu chaleureux et propice à un spectacle acoustique…

                   Puis l’été, en juillet, où cela ? Une salle prestigieuse (Châtelet, Pleyel…) pour un spectacle élégant ; ou bien une salle surprenante  (La Cigale, Le Grand Rex…) pour un spectacle plus dans l’air du temps, plus branché ; ou bien une salle où montrer à Paris le spectacle En concert avec vous, fondé sur Chanter c’est prier…
-          pour le Paris de la vie, un spectacle qui serait un rendez-vous spirituel avec l’artiste, une petite salle intime respirant la quiétude et la paix pour un tour de chant qui évoquerait la vie (« Je te rends grâce la vie … »), la foi …Chanter c’est prier bien sûr … Et Quand vint la grâce, Mon Dieu,  La prière sévillane, Son paradis c’est les autres en hommage à Soeur  Emmanuelle, personnage qui a compté énormément pour Michèle…
Ce sera finalement le Trianon, en septembre,
 - pour peut-être un spectacle ambiance cabaret réaliste (comme pour deux ou trois chansons à l’Olympia en 2005) dans cet ancien cinéma devenu salle de spectacle au pied de la butte Montmartre, où il ferait bon l’entendre chanter la Rue Saint-Vincent d’Yvette Guibert, comme elle l’a fait lors d’un Champs-Elysées en 1989, ou bien encore Les Roses blanches de Berthe Silva…, et ainsi faire aboutir un projet évoqué en 2007…



                 Enfin l’automne, en octobre (ou un peu plus tard), le Palais des Congrès, grande salle au cœur de Paris, située entre l’Arc de Triomphe et la porte Maillot, l’endroit que l’artiste rêve depuis longtemps de venir occuper seule, 4000 personnes…

- pour le Paris de la fête, pour un spectacle populaire – terme que la
chanteuse n’a jamais renié, qu’elle a même revendiqué- qui serait plus un show, avec tous les tubes, des invités, des surprises…et qui serait l’aboutissement de ces 4 rendez –vous.

C’est sûr, quels que soient les choix encore à faire (salles, tenues, chansons, – on en espère bien sûr de nouvelles, d’inédites, on espère un album, une intégrale, un livre pour retracer la carrière de l’artiste-, …) ou déjà faits, le projet a de l’allure, du panache…Un beau pari.

Et ces quatre jours-là, on oubliera nos rêves pour entrer dans ceux de la chanteuse,

dans le Paris de Michèle…
© G.D. & E.D.