mardi 30 juin 2015

Michèle Torr chante Charles Aznavour.




Michèle Torr a chanté, chante et chantera encore Charles Aznavour.

 

Elle l’a chanté le 4 janvier 1968 en reprenant Il faut savoir dans une émission de télévision : le Palmarès des Chansons, avec le grand orchestre de Raymond Lefèvre.
Elle l’a chanté en 1976 quand elle a repris Jezebel pour son album de reprises de grandes chansons françaises intitulé simplement Michèle Torr, sur des rythmes déjà disco,  avant de réitérer avec une splendide version arabisante sur Michèle Torr chante Piaf, c’est l’amour.  Elle en avait auparavant enregistré une version en public sur l’Olympia 80.
Elle l’a chanté en 1993 quand, avec le groupe Alma Ritano, elle a interprété La Mamma, dans une version gipsy, à l’occasion de l’anniversaire des 100 ans de l’Olympia, juste avant qu’il ne soit reconstruit à l’identique quelques immeubles plus loin.
Elle l’a chanté  en 1998 sur l’album des éditions Atlas Hommage consacré à Charles Aznavour en choisissant Les comédiens, pour une version rapide, joyeuse, de ce grand classique.
Elle l’a chanté en 2012 dans l’album Chanter c’est prier en reprenant le lyrique Ave Maria qu’on espère entendre un jour sur une grande scène, avec peut-être un orchestre symphonique, ou mieux encore dans une église, pour exprimer un piété tout émouvante.


Elle le chante en 2015 sur l’album Diva, puisqu’il a adapté pour elle sa chanson Quand tu m’aimes en la féminisant, non sans lui donner une charge érotique supplémentaire qui la rend encore plus audacieuse, et en lui offrant le superbe Je ne veux que toi. Elle attendait depuis si longtemps un hymne à l’amour de lui. La voilà comblée. Et nous avec. On y entend aussi la version anglaise de cette dernière, adaptée par Dee Shipman, All I want is You, prévue pour un concert programmé à Las Vegas le 18 mai 2015 et hélas ! reporté.


Et elle le chantera à nouveau, peut-être donc lors de sa tournée des églises (Ave Maria) qui débutera le 10 décembre 2015 à Aix-en-Provence, mais aussi au Palais des Congrès le 31 janvier  2016 puisqu’elle lui a déclaré son intention de reprendre Si je n’avais plus lors de l’émission Vivement Dimanche ! le 21 juin dernier.
« Si je n'avais plus
Si je ne n'avais plus
Plus qu'une heure à vivre
Une heure et pas plus
Je voudrais la vivre
Au creux de ton lit
Car j'aurais ma mie
Ma peur à combattre

Penché sur ta vie
Pour l'entendre battre
Je pourrais garder
Au fond de mon cœur
Sous la terre froide
Un peu de chaleur
Que j'emporterais

Si je n'avais plus
Si je n'avais plus
Plus qu'une heure à vivre
Une heure et pas plus
Je voudrais la vivre
A l'aube d'un jour
Sur un lit d'amour
Pour n'avoir à dire

Que des mots d'amour
Pour te voir sourire
Et ne plus penser
Et ne plus penser
Qu'un autre après moi
Te verras sourire
Qu'un autre après moi
Pourra t'enlacer
Et dans un baiser
Et dans un baiser
Le corps apaisé
Le cœur allégé
D'un million de doutes
Mon dernier sommeil
M'ouvrira la route
Qui mène au soleil. »

Et Aznavour de lui annoncer qu’il lui a déjà écrit trois chansons de plus.
Voici la retranscription de leur échange :
Michel Drucker :- Je vous demande d’applaudir Charles Aznavour. Vous pouvez vous lever ! Merci d’être là, Charles, C’est extrêmement gentil…
Michèle Torr :- C’est plus que gentil, c’est un honneur et vraiment une joie. Charles, je suis là grâce à vous car vous m’avez donné envie de faire ce métier.
Charles Aznavour :- Moi, je voulais vous avoir dans mon émission et vous n’étiez pas là, mais quand ils ont dit qu’il y aurait une émission entière sur vous, j’ai été ravi !
MD : Vous avez écrit deux chansons sur l’album, Je ne veux que toi et Quand tu m’aimes. On va écouter l’une d’entre elles…
MT :- Il y en aura une très prochainement au Palais des Congrès, vous m’avez demandé un jour de chanter Si je n’avais plus…
CA :- Je vous en ai préparé trois, là…
MT :- Je vais la faire au Palais des Congrès !
CA :-J’aimerais vous entendre dire du mal des hommes. On n’écrit pas assez pour les femmes. Aujourd’hui il y a beaucoup plus de femmes qui chantent, beaucoup plus d’auteurs-interprètes, j’aime bien ça, j’ai toujours aimé écrire pour les femmes.
MD :- Mais vous voulez écrire une chanson où elle dirait du mal des hommes ?
CA :- Pas vraiment du mal mais on peut les égratigner. On le mérite !


Pour Charles Aznavour qui l’appréciait tout particulièrement, elle a chanté l’hommage à Mistinguett qu’elle avait dû préparer pour son spectacle Ensemble, au Casino de Paris. 
« Etant née dans le faubourg Saint-Denis,
 Je suis comme la miss, une vraie gosse de Paris. 
Ces refrains tendres et moqueurs,
C’est toute ma vie, je les connais par cœur.
Dans la pluie et le vent
J’ai chanté souvent
« Moi j’en ai marre »
 Quand j’avais pas le rond
Et que les bons gueuletons
Se faisaient rares…
Mais dans ma détresse
Je pensais sans cesse
Qu’une vie nouvelle,
Plus belle,
S’en venait ;
Or un beau jour
Voilà que l’amour
 Fit battre mon cœur,
Dans un petit bal près des Halles
J’ai connu le bonheur.
Je danse la java
Avec un beau gars
A qui je dis bientôt :
« J’aime ta casquette,
Tes deux rouflaquettes
Et ton vieux mégot».


Et grâce à Magic Vincent, l’animateur de clairdelunedelachanson
qui nous a transmis l’enregistrement d’une interview inédite de Michèle Torr, voici comment s’est faite la rencontre entre la chanteuse et Charles Aznavour.
Un grand merci à lui de nous avoir permis de reproduire ses propos.
Magic Vincent :- Je peux savoir avant de vous laisser qu’elle a été votre plus grande rencontre dans votre parcours d’artiste ?
Michèle Torr :- Oh ! écoutez,  j’admire Charles Aznavour depuis longtemps et je suis fière, je suis très fière d’avoir deux de ses chansons dans mon nouvel album. Je me suis prise par la main pour l’appeler. En fait je me suis fait aider par Michel Leeb, qui est un ami de Charles et Michel Leeb m’a accompagnée la première fois et on est allés chez Charles dans sa maison en Provence. C’est une belle rencontre et c’est quelqu’un pour qui j’ai une immense admiration et je suis très heureuse, très flattée de chanter Charles Aznavour. Dans les belles rencontres aussi, Brel, j’avais quatorze ans et je chantais en première partie de Jacques Brel, ça a été un beau moment, un grand moment. 


Michèle Torr chantera donc encore Charles Aznavour.
Peut-être au Trianon le 18 octobre.
Certainement lors de sa tournée des églises, Chanter c’est prier, à partir du 10 décembre à Aix-en-Provence.
Plus sûrement au Palais des Congrès le 31 janvier 2016.
En attendant ces trois chansons inédites, premières pierres ou clés de voûte d’un prochain album. Car, dans une interview récente, Charles Aznavour aurait annoncé son intention de ne plus écrire pour les autres, exception faite pour…Michèle Torr !
Une belle promesse.

©ED & GD.

mardi 23 juin 2015

Deuxième saison du Paris de Michèle Torr : printemps 2015.


« Drôle de printemps
Où le soleil m’attend
Avec la peur d’aimer
La peur de vivre
Et de temps en temps
Tous mes chagrins d’enfant
Sont comme des pages arrachées
Dans un livre… »,
Fleur de mai, 1987.

Drôle de printemps en effet, comme des pages arrachées au livre du Paris de Michèle Torr, empreint de la peur de ne pouvoir chanter, car si chanter c’est prier, si chanter c’est aimer, si chanter c’est donner, ne pouvoir chanter, c’est peut-être pleurer…

Le pari de Michèle Torr, c’est bien de chanter, encore et toujours, ici ou là, n’importe où, mais les circonstances ne lui ont permis de se produire qu’à Lloret del Mar, en Espagne, le 12 avril, devant 1200 personnes. Avant, annulées toutes les dates d’Age Tendre, Rendez-vous avec les stars… Ensuite, reporté le concert du lundi 18 mai à l’hôtel Circus Circus de Las Vegas pour cause de parité entre l’euro et le dollar… Enfin, annulé le spectacle Ensemble programmé au Casino de Paris le dimanche 14 juin, la société de production Appels se trouvant en liquidation judiciaire. On aura vu Michèle Torr ce jour-là à Corbelin, dans l’Isère, où elle a participé à un concert de charité au profit de l’association AHI, parrainée par Christian Delagrange. Complet. Voilà pour le côté scène.

Pour le côté médias, on ne peut que déplorer aussi les articles dans la presse et sur le Net (leparisien.fr, closermag.fr, chartsinfrance ou Ici Paris) se faisant l’écho de la situation dans laquelle se trouve Appels. Car il est profondément triste de voir en difficulté cette société qui a fait beaucoup pour de grands auteurs-compositeurs et interprètes  à qui le succès d’Age Tendre avait permis de revenir sur le devant de la scène et, parfois, de se produire en solo à Paris ou ailleurs. Ainsi Isabelle Aubret chantant Ferrat au Palais des Sports, Georges Chelon se produisant à l’Olympia de Paris et tant d’autres. Dont Michèle Torr, pour qui Le Paris de Michèle Torr avait été conçu, afin de fêter ses cinquante ans de carrière.
Alors qu’est-ce qu’ils ont dit dans la presse et sur le Net ?
D’abord ils ont choisi d’illustrer les articles avec surtout des photos d’elle pour annoncer l’annulation de la tournée Age Tendre, dixième anniversaire, alors qu’elle ne devait pas en faire partie, prévoyant de préparer ses spectacles du Trianon, du Palais des Congrès, et de sa tournée des églises, Chanter c’est prier.
Ensuite, ils ont laissé entendre que la rupture professionnelle entre elle et le producteur était consommée, alors qu’ils œuvraient  ensemble afin de faire en sorte que leurs projets communs, à savoir la suite du Paris de Michèle Torr et  la tournée des églises, se produisent comme prévu.
Et cela, après l’annonce de l’annulation du Casino de Paris, ne pouvait être que préjudiciable à son image.
Sur le net encore, il a été beaucoup question du concert du 3 juillet à Pertuis dans Téléstar.fr, entre autres.


Dans la presse, on a vu Michèle Torr en couverture du numéro de Nous deux du 14 avril, avec un article intitulé « J’attends toujours que Michel Drucker m’invite ». Trop tard puisque le Vivement Dimanche ! qui lui serait consacré le 21 juin était déjà programmé, parce que la parution de cet article avait dû être retardée pour coïncider avec la sortie dans les bacs le 13 avril de  Diva. Une interview intéressante, où il était enfin question du contenu du spectacle du Casino de Paris : spectacle joyeux, hommage à Paris, à Mistinguett… Car comment donner envie au public de revenir cinq mois après l’Olympia sans donner la couleur du nouveau spectacle ? A retenir pour le Trianon et le Palais des Congrès. Y étaient aussi évoqués Diva et tous les projets, la suite du Paris de Michèle Torr donc, son engagement dans l’association Sep Pays d’Aix, ainsi que ses petits-enfants et l’indifférence des médias à son égard.
Ce reportage a été aussitôt repris sur le Net par les habituels closermag.fr, purepeople et ainsi de suite, ce qui a entraîné un nouvel article sur le portail Orange intitulé Michèle Torr boudée par Vivement Dimanche ! à la suite duquel près de quatre cents réactions ont été recueillies. Michel et Michèle en ont pris pour leur grade, volée de bois vert, prix à payer pour que l’on puisse lire pour l’un et pour l’autre une ribambelle de compliments. Tempête dans un verre d’eau: ils travaillaient déjà l’un et l’autre à l’émission qui serait enregistrée le 27 mai. Tous ces articles auront eu cependant pour effet d’attirer l’œil sur Michèle Torr et donc, indirectement, sur ses projets.
Une critique très positive de Diva dans Télé Loisirs, dont Platine devait reparler (annonce faite en janvier mais toujours rien de plus qu’un nouvel entrefilet dans leur rubrique En bacs en vrac. Et on attend toujours la « couv’ » !!! Ce serait justifié, non ? Une couverture de Platine pour 50 ans de carrière !).
Un encart dans Notre Temps Jeux de juillet 2015 pour parler de Diva, de la tournée d’été et de Trianon.
Une interview dans Télé Star et Télé Poche à l’occasion de la diffusion des Vivement Dimanche ! et Vivement Dimanche prochain ! enfin consacrés à Michèle Torr le 21 juin, le jour de la Fête de la musique, pour l’une des dernières de la saison, par celui qui, avec Guy Lux, Jacques Martin, Pascal Sevran, Jean-Pierre Foucault et Patrick Sabatier, a le plus souvent invité Michèle dans ses émissions. Il eût été sidérant qu’elle ne s’assoie pas un jour ou l’autre en invitée d’honneur sur le canapé rouge. Pour les uns (Télé Star), via leur site Internet, il est surtout question du gros coup dur que constituent les difficultés actuelles de M. Algay, dont elle assure qu’elle va à nouveau travailler avec lui, pour les autres (Télé Poche), elle est toujours au top, après 50 ans de carrière. Il n’empêche, c’est la même photo, la même interview dans les deux magazines : pour l’un c’est la scène, pour l’autre, le public, qui serait « l’oxygène » de Michèle Torr.
Et un dernier article dans Spécial dernière- Le meilleur du 20 juin : Michèle Torr, l’éternelle amoureuse. 

A la radio, on a notamment entendu Michèle Torr interviewée par Justin Vitrac qui lui a parlé de L’Admirateur sur la web radio cherryradio.jimdo.com le lundi 13 avril, sur Europe Un dans Le grand Direct de la santé le 28 mai pour parler de la Sep Pays d’Aix et du concert du 3 juillet à Pertuis avec Jean-Luc Morandini, et sur France Bleu Vaucluse le 1er juin, où elle a assuré la promotion de Diva, du concert de Pertuis, de ceux du Trianon (18 octobre) et du Palais des Congrès (31 janvier 2016). Elle a eu « la surprise » d’entendre Dave au téléphone, qui l’a invitée à venir dans son émission du dimanche après-midi sur France 3, Du côté de chez Dave. Probablement à la rentrée, espérons-le. On les avait vus tous deux quelques jours plus tôt à Beaucaire, où ils répétaient avec l’orchestre de Richard Gardet, dans Le Midi Libre. Diva a été également bien accueilli sur les radios locales.


Car ce qui sauve ce printemps maussade, ce sont la sortie dans les bacs de Diva le 13 avril et le Vivement dimanche ! que Michel Drucker lui a enfin consacré, sur France 2, le 21 juin.
Diva, sorti en exclusivité sur www.micheletorr.com  le 15 décembre 2014, ne devait pas paraître dans le commerce mais, peu visible car uniquement en vente sur un site officiel dont la présentation reste un peu chaotique et qui peine à être attractif, a eu du mal à trouver son public et, alors qu’il n’en était d’abord pas question, « à moins d’un miracle », disons que le miracle a eu lieu et qu’il s’est donc produit au milieu du mois d’avril, permettant au CD de chansons nouvelles pour fêter les cinquante ans de carrière de Michèle Torr  d’être à portée de main pour tous. Il n’aura pas bénéficié du coup de projecteur que lui aurait valu une sortie unique car les admirateurs inconditionnels avaient déjà le disque mais, au moins, il reste disponible en magasins et sur tous les sites de vente de CD et de téléchargement pour les mois à venir. Son bref passage par le Top albums sera certainement complété par des ventes supplémentaires à la suite des prochaines émissions télévisées, de la tournée d’été 50 ans de chansons  et tout au long de la suite de la promotion du Paris de Michèle Torr.


Vivement dimanche ! et Vivement dimanche prochain! avec Michèle Torr, ont été diffusés le 21 juin 2015, jour de la Fête de la musique.
En voici le programme à peu près tel qu’il avait été présenté par France 2 :

MICHELE TORR y a chanté J’en appelle à la tendresse ainsi que Je ne veux chanter que l’amour, une chanson signée Guy Mattéoni.
On a pu voir plusieurs extraits de l’Olympia 2015 : Diva, Chanter c’est prier et Je ne veux que toi.

 

Etaient aussi invités :
pour évoquer la Provence de Michèle Torr :
PIERRE CROUX.
Il a publié deux « livres dessinés » qui racontent en 2 tomes « la vie d’un village de Provence au sortir de la Guerre » : Tout un fromage,  Rebelote
Dans le second, il raconte le mariage des grands-parents de la chanteuse !
LE GROUPE « LE CONDOR »
Ce groupe provençal a été fondé par Jean-François Gérold en 2000. Ils interprètent de la musique traditionnelle provençale tout en la « réinventant » pour la moderniser. Ils jouent du tambourin et du galoubet provençal mais aussi à l’occasion de la cornemuse écossaise, du Djembé africain ou du hautbois catalan.
Ils se produiront THEATRE ANTIQUE D’ORANGE le 14 août prochain.
Ils ont chanté et dansé Le rigoton excentrique  puis, avec  Michèle Torr,  Coupo Santo. Elle avait été l’invitée du Condor à l’Olympia, le jeudi 8 mai 2014, pour chanter aussi l’hymne provençal qu’elle avait enregistré pour Chanter c’est prier.
LE CHEF EDOUARD LOUBET
Restaurateur à Bonnieux, dans le Vaucluse, de même que Michèle Torr avait écrit La cuisine de ma mère édité en 1987 et 1997, il a publié le livre  Le Cuisinier Provençal : les 100 Recettes Incontournables aux éditions Skira.
Trois auteurs et/ou compositeurs qui ont écrit pour Michèle Torr :
DIDIER BARBELIVIEN
L’auteur-compositeur de beaucoup de ses titres, de J’aime à Avant d’être chanteuse. Ainsi que de Je crois en toi et de la musique du Notre Père sur Chanter c’est prier.
CHARLES AZNAVOUR
Il lui a offert Je ne veux que toi (All I want is You) et adapté Quand tu m’aimes ; dans le passé elle a chanté de lui Jezebel, La mamma, Les Comédiens,  Ave Maria.
DAVID LELAIT-HELO
Il a déjà signé plusieurs articles sur Michèle Torr et écrit pour elle des chansons, dont une dans le dernier album. Ils s’aiment, et alors ?
Deux admirateurs de Michèle Torr :
MATHILDE SEIGNER
Michel Drucker, qui n’avait pas invité Michèle pour l’occasion, avait néanmoins offert à la comédienne l’enregistrement de son Olympia de 2002 alors que celle-ci était sur le canapé rouge.
DOMINIQUE BESNEHARD
On l’a vu, lui, à la plupart de ses Olympias à elle, et on les a vus ensemble dans une belle Parenthèse inattendue l’an passé.
ROMAIN VIDAL & LE PROFESSEUR JEAN PELLETIER
Romain Vidal, le fils de Michèle Torr, organise le 3 juillet à l’ENCLOS DE LA CHARITE à PERTUIS (le village natal de sa mère) un grand gala avec elle, Dave, Christian Delagrange, Henri Giraud, et  Stella Mattéoni. Il s’agit du troisième gala de ce genre.
L’argent recueilli ira à la recherche contre cette maladie, représentée par le Professeur Pelletier.
Pour faire un don, et pour plus d’informations, cliquez ici : http://www.sep-ensemble.fr/
Pour la partie musicale:
VIANNEY
Il  a chanté  Pas là, extrait de son premier album  Idées Blanches  sorti en octobre dernier.
Drucker lui a présenté Diagonale eurasienne, à vélo de l’Australie à l’Europe  de Benjamin Valverde aux éditions Transboréal,  et Vas-y Robic, de Jean-Paul Ollivier aux éditions Palantines. Entre passionnés de vélo.
GILLES DREU

Il a chanté Quatre fois vingt ans,  extrait de son nouvel album sorti en octobre dernier, qui porte le titre de cette chanson… Paroles et musique de Didier Barbelivien.


Une jolie émission, agréable à regarder…mais, à première vue, rien de neuf : l’amour, la tendresse, la Provence… Ce n’est pas cela qui va changer l’image que le public se fait de la chanteuse.
Et rien sur ce qu’elle a fait entre 1987 et 2012.
Mais si l’on y regarde de plus près, certains choix sont loin d’être anodins.
Les invités tout d’abord.
Pour sa génération Gilles Dreu. Pour la nouvelle chanson française, Vianney. Soit. On peut regretter de ne pas avoir vu plutôt une de ces chanteuses plus jeunes qu’elle, telle Isabelle Boulay, Chimène Badi ou Zaz, en qui Michèle Torr voit un peu ses héritières.
On connaissait depuis longtemps l’admiration que Dominique Besnéhard et Mathilde Seigner lui vouent.
On connaît l’implication de la chanteuse dans la collecte de fonds pour la recherche sur la sclérose en plaques à cause de la maladie de son fils et ses liens avec le professeur Pelletier.
Mais si Barbelivien incarne sa grande époque, la présence de Charles Aznavour montre bien la reconnaissance que le métier accorde en fin de compte à la chanteuse si fière, il y a un peu plus d’un an, de nous annoncer que ce grand monsieur lui avait enfin écrit des titres, elle qui s’oriente de plus en plus nettement vers la plus pure tradition des grandes chansons françaises. D’autre part, David Lelait, journaliste à Nous Deux.  Pour un public qu’on imagine être le même que celui d’une chanteuse de variétés. Il lui a écrit  Chanter c’est prier, pour son disque de chansons « spirituelles » axé sur la foi, mais aussi Ils s’aiment, et alors ? Un hymne à la tolérance à l’égard des amours exclusivement masculines. Qui casse l’image de la chanteuse conservatrice telle qu’on a voulu la définir parfois et que Chanter c’est prier aurait pu renforcer. Ceux qui connaissent un peu la femme savent que ce n’est pas une posture ni une imposture. Elle est sincère. La chanteuse affirme sa foi certes, mais elle ne tait pas pour autant ses convictions, même si elles pourraient déplaire à une partie de son public.
Les chansons ensuite. Coupo Santo, c’est l’hymne de sa Provence, bien sûr, mais c’est aussi un titre emblématique de Chanter c’est prier en même temps qu’une amorce de sa tournée d’été, en Provence, et de la tournée des églises, en décembre.
A Emmène-moi danser ce soir a été préféré J’en appelle à la tendresse, pour insister sur le message : Je ne veux chanter que l’amour,  certes, mais pas seulement celui entre un homme et une femme, c’est surtout l’amour universel, celui des autres, le plus grand elle croit, dont elle se fait la voix…
« Devant les synagogues, mosquées et cathédrales
Il n’y a qu’un bon dieu  mais toujours plusieurs diables… ».
Si, quand, pour Charles Aznavour, elle a évoqué Mistinguett (La java…), on a regretté le spectacle Ensemble, annulé, au Casino de Paris, on a eu le plaisir de la revoir chanter, à l’Olympia, le 11 janvier dernier, Je ne veux que toi, Chanter c’est prier et Diva.
Et, si elle n’a rien dit d’Intimiste, au Trianon, elle a parlé d’une chanson d’Aznavour qu’elle aimerait interpréter au Palais des Congrès : Si je n’avais plus…, la suite de Tu te laisses aller, avant qu’il ne lui annonce en avoir écrit trois autres pour elle. Pour qu’elle dise du mal des hommes. Les égratigne.
Entre un hommage appuyé à ses parents et les images d’une chanteuse débutante ou d’une grande vedette de la chanson, on a donc vu une Michèle Torr d’aujourd’hui, dont les projets de tournée d’été puis des églises (très vite) et de spectacles parisiens (plus longuement) ont été évoqués, et l’album  Diva fut particulièrement bien mis en valeur.

Et nostendres années.com (Avec son nouvel album Diva, Michèle Torr reste fidèle à son thème favori, l’amour) parismatch.fr (Dans Vivement Dimanche, Michèle Torr déroule 50 ans de carrière chez Drucker), lefigaro.fr (Michèle Torr invitée de Michel Drucker dans Vivement Dimanche) purepeople (Michèle Torr réalise son rêve aux côtés de son ange gardien Charles Aznavour !),  staragora.com (Michèle Torr invitée de Vivement Dimanche : 5 choses à savoir sur la chanteuse), terrafemina.com (Michèle Torr : une maman et une épouse combative pour son fils et son mari malades) et puretrend.com (Michèle Torr : Christophe, Jean-Pierre…les hommes de sa vie) de se faire l’écho de ce passage chez Drucker, ainsi que de tous les projets de la chanteuse. Avec leur lot d’inexactitudes.
Mais aussi toutelatele.com : « Vivement dimanche : Michèle Torr plus performante que Julien Doré ».
1,28 million de spectateurs l’après-midi, et 2,11 millions le soir.


Alors vivement les prochains dimanches avec Michèle Torr.
50 ans de chansons.
A Berre l’Etang le 12 juillet.
Intimiste.
Au Trianon le 18 octobre.
Symphonique.
Au palais des Congrès le 31 janvier.
Si parfois elle nous dévoile ses faiblesses,
elle en appelle encore à la tendresse.
Amour toujours, tendresse encore…

©ED & GD.


dimanche 14 juin 2015

On se voyait déjà, ensemble, au Casino de Paris, avec Michèle Torr…

On se voyait déjà,
ensemble,
au Casino de Paris,
avec Michèle Torr…

« Paris aujourd’hui s’est vidé
On est dimanche et c’est l’été…
Ça soûle un peu la liberté… » ,
Les clés de ma nouvelle vie.



On l’a rêvé alors qu’on la pensait en train de le créer, ce spectacle, Ensemble, au Casino de Paris…
On la voyait déjà entrer sur scène en chantant, pourquoi pas ? Avant d’être chanteuse, comme à l’Olympia en 2011,  puis Ma star à moi que Jean-Jacques Debout lui avait écrite en 1999, pour  son tour de chant dans cette même salle…
On la voyait déjà rendant hommage à celles qui en avaient fait la gloire, de la provençale Gaby Deslys qu’elle aurait pu à nouveau évoquer avec sa version de La marche américaine
« Ah ! oui c’est bien lui c’est Harry…
Mais oui c’est bien moi je suis Gaby
Gaby Deslys que l’on préfère
Nous sommes vedettes du casino
Et nous sommes le premier et la première
A chanter dans notre numéro…»,
à Joséphine Baker, dont elle aurait encore repris Sur deux notes
« Sur deux notes
Je te dis que je t'aime
Sur trois notes
Je te donne mon cœur
Sur quatre notes
Je développe le thème
Et sur toute la gamme
Je chante mon bonheur… »
et surtout à Mistinguet dont elle aurait pu chanter une ou deux chansons (Mon homme ?).
On la voyait déjà rendant hommage à Paris en reprenant Sous le ciel de Paris, qu’elle avait chanté pour un Cadence 3 en 1980.
« Sous le ciel de Paris
S'envole une chanson
Hum Hum
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le cœur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
Hum Hum
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux… ».
Avant un pot-pourri de ses propres chansons sur la ville:
commençant par quelques notes de Ma première chanson :
« J’arrivais à Paris
Par le train de nuit
Tu sais j’avais un peu froid
Et toute seule dans le matin gris
Je pensais à toi
La gare de Lyon était bien triste
Je n’avais pas seize ans
J’imaginais mon nom d’artiste
En lettres géantes
Ma première chanson
Elle était pour toi tu sais
Les photos s’abiment
Et l’amour s’en va
Ma première chanson
Un demi-succès c’est vrai
Je voulais seulement
Chanter pour toi… ».
 Elle aurait pu dire que la ville a des inconvénients :
« Dans chaque rue de Paris
Je ne vois plus que l’ennui
Je rêve d’une plage… »,
Moi je rêve d’une plage, 1965.
 « Tu voudrais fuir Paris
Cette ville pleine de bruit
Et partir à l’aventure
Vers un ciel beaucoup plus bleu
Où tu serais plus heureux
Que de vivre à toute allure
Ecoute tous les oiseaux reviennent
Et le printemps est de retour
Regarde tous les oiseaux reviennent
Avec eux s’en revient l’amour »,
Tous les oiseaux reviennent ;
et qu’elle s’est toujours méfiée du « parisianisme »:
« Oh ! mon pays
J’ai retrouvé l’accent
Le ciel d’azur
J’ai retrouvé mes parents
Et toi Paris
Toi qui me fais chanter
Oublie-moi comme je veux t’oublier…
Les gens d’ici
Disent que tu es fou
Toi Paris qui décides pour nous…
Paris
Laisse-moi vivre ma vie
Alors on s’aimera
Paris
Toi qui avais du génie
Tu n’as pas encore compris
Qu’on peut vivre sans toi… »,
Paris laisse-moi vivre ma vie.
Pourtant passer par Paris est indispensable :
«… moi dans tes bras j’ai redécouvert Paris,
La vie… »,
Never never live without you, 1975.
 « Quand vient l’automne j’aime danser
En pensant à l’amour en plein été
Et je retrouve Paris sur mon chemin
Où je joue toujours ma vie et mon destin
Moi je prends la vie je prends la vie comme elle vient
Même si parfois j’ai du chagrin
Il faut savoir profiter de chaque instant
De l’été au printemps… »,
Quatre saisons ;
et Paris nous manque, quand on s’en éloigne :
« Moi quand je suis loin de Paris
Je me prends le blues de Paris
Les quais de la Seine
Les cafés que j’aime
J’y pense
J’y pense et puis…
Moi quand je suis loin de Paris
J’ai toujours le blues de Paris
Au cœur de la France
Saint-Germain qui danse
J’en rêve j’en rêve la nuit
Revoir Paris Monsieur Trenet
Je ne savais pas ce que c’était
Paris vaut bien une chanson
Vous aviez raison
Aimer Paris Monsieur Montand
Si vous saviez comme je comprends
Tous les chanteurs reviennent un soir
Sur les Grands Boulevards… »,
Le blues de Paris, signé par son ami C. Jérôme.
Et pour finir :
« Je ne suis pas Marylin
Je n’aime pas la nuit
Et dans les magazines
Je ne lis pas ma vie…
Je ne suis pas une idole
Qu’on aime et qu’on détruit
Je vis mes années folles
Toujours loin de Paris
Une petite Française
Née en Provence
Quand elle avait quinze ans vint à Paris
Epousa la chanson
Ne changea pas son nom
Et la voilà devant vous aujourd’hui… »,
Une petite Française, avec un refrain complet, et « bissé », s’impose…

On la voyait déjà, pour rire même si c’est un peu jaune, chanter à nouveau Dans le blues de l’amour, reprise de sa propre chanson Tu ne vaux pas une larme, très efficace sur scène et qu’elle avait insérée vers la fin de son tour de chant après l’Olympia de janvier 1996… et, pour amuser encore, entonner (Même ta femme a) Des états d’âme, joyeux pendant méconnu de son célébrissime tube…
Car évidemment, elle aurait glissé entre ces chansons plutôt inhabituelles dans ses spectacles, quelques-uns des titres de son nouvel album (Je ne veux chanter que l’amour, Haute fidélité, Qu’est-ce qu’ils disent...) et quelques-uns de ses plus grands succès, peut-être les mêmes qu’à l’Olympia du 11 janvier 2015 (Emmène-moi danser ce soir, Je m’appelle Michèle, Discomotion…) On aurait eu aussi plaisir à retrouver, dans un spectacle dédié au Music-Hall, l’émouvante Ritournelle.

 Et on la voyait enfin, après un petit voyage par la Route 66, Diva, allant jusqu’à chanter cette fois le Grand Air des Bijoux, de Charles Gounod, jouant les Castafiore jusqu’au bout,
« Diva
Votre diva
Je suis votre opéra
Vous êtes à mes genoux
Je ne m’appartiens pas
Vous m’acclamez debout
Je chante à pleine voix
Le grand air des bijoux
Ah ! je ris la la la la la
Ah ! je ris la la la la la …»,
avant de retrouver le piano-voix pour un final en douceur, sur le ton de la confidence, celui de C’est l’amour à la fin de l’Olympia 2005. Pour préfigurer le spectacle du dimanche 18 octobre 2015, au Trianon, et fixer le prochain rendez-vous, Intimiste.

Laissons-les dire
Et laissez-nous rêver,
 encore,
ensemble,
au Casino de Paris,

avec Michèle Torr…


©ED & GD

samedi 13 juin 2015

Après Intimiste au Trianon le dimanche 18 octobre 2015 à Paris,
Michèle Torr,
Chanter c’est prier,
la tournée des églises :
le jeudi 10/12/2015 dans la cathédrale Saint –Sauveur d’Aix en Provence,
le dimanche 13/12 dans l'église Notre Dame de Bergerac (24),
le vendredi 18/12 dans l'église de la Rédemption de Lyon (69)
puis en janvier 2016:
le jeudi 21 janvier à Lille,
le vendredi 22 janvier à Amiens,
le samedi 23 janvier à Albert…

jeudi 4 juin 2015

Mais qu’est-ce qu’ils disent encore de Michèle Torr ?



Mais qu’est-ce qu’ils disent, Mme Elsa Chemor de Ici Paris, M. Dugit du Parisien, Ritot de Closermag.fr ou encore Hamard de Chartsinfrance ?
Tout d’abord, nous vous disons merci, au nom de tous les admirateurs de Mme Michèle Torr pour l’intérêt que vous portez à cette artiste en publiant une page entière sur le magazine Ici Paris du 03 au 09 juin 2015 ou encore en parlant d’elle sur le Net.. Merci de rappeler le spectacle du 03 Juillet à Pertuis auquel  Michèle Torr tient énormément pour les raisons que Mme Chemor a rappelées dans son reportage. Mais sachez que son « bonheur fragile » est loin de voler en éclats car il n’a jamais été question que Madame Michèle Torr participe au dixième anniversaire de la tournée Age tendre. Messieurs-dames les « journalistes » vérifiez vos informations et soyez sûrs de vos sources, quand bien même vous vous occupez des rubriques « People » ou « Spectacles ».  L’artiste continue à assurer avec bonheur et détermination sa campagne de promotion pour ses spectacles prévus dans le Paris de Michèle Torr. L’Olympia du 11 janvier dernier fut un très grand succès. Rendez-vous au Trianon  et au Palais des Congrès pour vous faire l’écho de la qualité de ses spectacles. Mais aussi dans les villes et villages où passeront sa tournée d’été Michèle Torr, 50 ans de chansons puis celle des églises en décembre (Aix-en-Provence, Bergerac et Lyon). Et évitons de semer le doute dans l’esprit des lecteurs en utilisant des mots clefs dans les titres et les sous-titres, qui pourraient prêter à confusion. N’est-ce pas là de la désinformation ? Et qui ne serait pas triste de voir les difficultés d’un producteur qui a œuvré pour que des chanteurs que l’on voyait moins dans les médias puissent à nouveau exister sur scène, créer, chanter ? Souhaitons, pour Michèle Torr et pour les autres, que le « Phénix renaîtra de ses cendres ».
Cordialement.
L’admirateur.


mercredi 3 juin 2015

Vivement les dimanches avec Michèle Torr!


Vivement le dimanche 21 juin, la diffusion du Vivement Dimanche consacré à Michèle Torr.


Mais avant, vivement le dimanche 14 juin, le sixième concert au profit de l'AHI, à Corbelin (38).



Vivement le dimanche 12 juillet, la première date de la tournée Michèle Torr 50 ans de chansons à Berre L’Etang ;


Vivement le dimanche 18 octobre, Intimiste au Trianon ;


Vivement le dimanche 13 décembre, Chanter c’est prier, à l’église Notre dame de Bergerac;


et Vivement le dimanche 31 janvier 2016, Orchestre symphonique, au Palais des Congrès !

mardi 2 juin 2015

Michèle Torr chante sa Provence.


« Une petite Française née en Provence
Quand elle avait quinze ans vint à Paris… »
Une petite française, 1977.
« Elle allait en vacances
Près de Saint Paul de Vence
Elle partait avec lui
Au soleil du Midi … »,
Cette fille c’était moi, 1976.
« Je m’appelle Michèle
J’ai le cœur en Provence
Où j’ai laissé mes souvenirs
Tous mes souvenirs… »
Je m’appelle Michèle, 1976.
« Cet homme du Midi de la France
Ce baladin de la Provence…
Il m’appelle Méditerranée
Depuis le jour où je suis née… »
A mon père, 1983.

Tout le monde a en mémoire ces quelques mots, sur quelques notes, qui ont suffi à faire de Michèle Torr une ambassadrice de sa région natale, la Provence, puisque c’est à Pertuis dans le Vaucluse qu’elle est née il y a quelques printemps, un lundi de Pâques.

« J’ai chanté ma Provence »,
Je ne veux chanter que l’amour, 2014/2015.
Et comme elle aime « sa » Provence, elle continue de la chanter.


La Provence, ce sont parfois quelques phrases au fil d’un titre moins connu:

« Je n’oublierai jamais
Les moments passés
Quand chantaient les cigales
Tout au long de l’été »,
 (Je n’oublierai jamais, 1977),
« Un bateau sur la Méditerranée…
Pas d’orage
Et pas le moindre nuage
On écoutait les cigales
Chanter au mois d’août »,
 (Juste après l’été, 1979),
« C’est un ciel de Provence et la Bretagne en pluie »,
(La province, 1984).

« Quand mes illusions renaîtront en Provence
Que ces jours trop longs seront des rires d’enfance
Quand la lumière dans ma chambre sera couleur de miel
Je serai seule à entendre un amour qui m’appelle. »
(Un amour qui m’appelle, 1985)

« Mes amis vous êtes venus un soir de printemps
Ensoleiller tous mes instants
Pour vous j’ai chanté au beau pays des cigales
Sous un ciel parsemé d’étoiles
Devant mes parents tu sais
Et les copains de mon village »,
 (Ma star à moi, 1999 ;
chanson inédite créée pour le Casino de Paris, signée Jean-Jacques Debout)


La Provence, c’est Courthézon, le village où elle a passé une partie de son enfance, et qu’elle a parfois évoqué dans ses chansons.
Dans Le cours de chant, en 1978 :
« En 62, dans un petit village de Provence, j’apprenais à chanter, sur la musique de mon professeur de chant…De Courthézon à l’Olympia il n’y a qu’un pas mais qu’il est long, ce chemin-là, il ya des jours de désespoir et puis des jours de gloire, de Courthézon à l’Olympia je n’oublie pas… » .
Dans Le pont de Courthézon, en 1980, bien sûr, sur laquelle on reviendra.
Dans Le Temps, en 1984 :
« Seize ans déjà que tu es né à Courthézon un jour d’été…Je boucle le dernier maillon, je reviendrai à Courthézon ».
Elle y a acheté dans les années 70 l’ancienne usine à balais où avait travaillé sa mère, qu’elle a fait transformer en résidence secondaire, et une maison, au début des années 2000, « La maison de mon père », dans laquelle celui-ci n’ pas eu le temps de s’installer puisqu’il est décédé en janvier 2001. 


Le jardin du château qui fait office de mairie est fleuri de roses blanches, et sur le répondeur de la mairie en question, c’est Le pont de Courthézon qui nous a accueillis il y a quelques années … 


Et on se rend compte qu’en fait, Michèle Torr a plus parlé de la Provence qu’elle ne l’a vraiment chantée. Cependant, on compte dans son répertoire une petite dizaine de titres qui
évoquent plus longuement son « pays » natal et ses environs.

La maison de mon enfance, en 1978, est une belle chanson d’atmosphère, entêtante comme un souvenir dont on ne peut se défaire, qui parle de façon impressionniste de réminiscences d’enfance : « Il y avait un air de Provence dans la maison de mon enfance…Ma poupée était la plus belle, la musique était naturelle… ».


Le pont de Courthézon, en 1980, c’est  la face B du 45 tours Pendant l’été, cosigné par C. Jérôme, qui n’a pas eu beaucoup de retentissement malgré une jolie mélodie et un long solo de saxophone un peu jazzy, et c’est aussi la plus connue. Michèle Torr l’a inscrite à son tour de chant et, très efficace,  elle a davantage séduit le public, si bien que c’est ce titre que Michèle a préféré chanter pour la promotion télévisée du 45 tours. C’est une série de clichés sur la Provence, enchaînés sur une mélodie entrainante : place au soleil, melons, mistral, cigales, vigneron, fontaine, santons, gens du voyage… Le pont d’Avignon où on « danse tous en rond » est même transporté pour les enfants à Courthézon. C’est joli comme une série de cartes postales pittoresques. A tel point que Michèle Torr lui réserve depuis plus de trente ans une place de choix dans ses concerts. Souvent quatrième ou cinquième chanson du tour de chant, elle a pour fonction de faire chauffer l’ambiance. Et cela se produit à tous les coups. Il y a même eu une version « dance », plus électronique, sur Portrait de Scène et au Casino de Paris en 1999.


Deux chansons aussi sur la Provence, sur l’album de 1985, 20 ans d’amour, Je t’aime encore, Aventurier…. Tout d’abord Amour de ma jeunesse, qui est aussi une chanson d’atmosphère, dont le climat fait surtout penser à la ville de Marseille. Histoire d’une personne –une chanteuse ?- qui revient dans sa ville, après avoir « cueilli la France », accueillie par «  l’odeur des bois de pin », « l’herbe rare », quand « les villages s’endorment bercés au vent d’Espagne qui profite parfois de l’humeur du mistral », et, « dans un écrin d’azur », elle redécouvre la lumière « éclaboussant de blanc même l’ombre des murs ». On y voit  aussi,  dans les « senteurs marines », « les quartiers surchauffés d’émotion » dont « les tables  des bars couleur de grenadine se couvrent de glaçons, d’anis et de passion ». La mélodie, signée ainsi que les paroles Guy Mattéoni, qui a signé sur Diva Je ne veux chanter que l’amour, est fébrile, comme après un coup de soleil.
 Je reviendrai dans mon pays, signée Jacques Morvan, ensuite. C’est celle qui par les arrangements est la plus traditionnelle : on croit y entendre cigales, fifres et tambourins comme dans une fête provençale. Le sujet en est presque le même : le désir de retour au pays d’une personne qui en est partie, après y avoir laissé un premier amour...
Avec Le temps en 1984 et Un amour qui m’appelle, ces chansons expriment le désir de plus en plus vif de revenir en Provence. Définitivement.


Pour Michèle Torr, ce sera chose faite, en 1987 : elle s’installe à Mérindol, domaine du Gambelet, au-dessus « d’une mer d’oliviers » et de la vallée de la Durance, tout en haut du petit Luberon, dans un ancien relais de poste, maison des rêves de sa mère, restaurée avec un membre de sa famille comme maître d’œuvre, son oncle Jeannot. C’est dans le pays d’Aygues, près de Cadenet où est née sa mère, de Pertuis où elle est née elle-même, d’Ansouis où ont travaillé ses parents, au château, et où elle a été baptisée. Près de Lourmarin, où sont enterrés Albert Camus et Henri Bosco, auteur de L’enfant et la rivière, qui se déroule dans ce « pays », Lourmarin, le plus beau des villages de Provence selon Michèle Torr. De retour  « chez elle », alors que la photo de l’album Lui avait déjà été prise dans les carrières d’ocre de Rustrel ou de Roussillon,  elle va se laisser photographier souvent, dans ces lieux qu’elle aime tant, souvent vêtue de robes ou de jupes, de t-shirts ou chemises de la marque Souleïado, emblématique de la région, en particulier à l’occasion de la sortie puis de la réédition de son livre de recettes intitulé La cuisine de ma mère, mais aussi de celle de son album A mi-vie en 1993.


A mi-vie est sans doute l’album le plus imprégné de cette atmosphère du sud, à cause de La prière Sévillane et du Final en espagnol, mais aussi et surtout à cause de deux autres titres faisant directement référence à la Provence.
Il y a d’abord Fanny sur le port, bel hommage à Pagnol qui donne la parole à la célèbre héroïne de l’auteur déjà évoqué dans Tu ne vaux pas une larme, en 1987 :
 « Ca fait trop longtemps que je ne suis pas allée au cinéma avec toi, je me souviens d’un certain film de Pagnol la dernière fois… disait une épouse trahie, faussement compréhensive,… un soir avec lui on ira au ciné revoir en nostalgie La femme du boulanger ».
Dans Fanny sur le port, on entend les confidences de Fanny, serveuse dans « un café rouge et vert » du port de Marseille, qui adresse une lettre à son amoureux Marius, parti vivre « au bout de ses rêves » à bord d’ « un trois-mâts lourd de bois des Antilles et de camphre et de poivre », et elle se remémore tristement leurs moments de tendresse dans les Calanques car elle l’imagine ailleurs, « naviguant d’île en fille ».


Il y a ensuite Mon sud, sorti en single en juin 1993. On y entend défiler les belles images d’une Provence plus authentique, terre d’ « ombre et lumière » chère à Van Gogh, faite « d’ocre et de violence », de « grands chapeaux noirs », de « chevaux sauvages », de « taureaux lourds et lents », d’ « oiseaux du voyage » qui «  viennent se réfugier sur ses rivages » ; la langue se fait plus poétique avec l’ « envol de tournesols », les « grands espaces où se noie le regard » « le mistral qui vous prend »,  et l’on y découvre qu’il  est aussi dangereux de « perdre le sud » que de « perdre le nord ». Michèle Torr a été filmée, chantant Mon Sud, dans les ruelles aux pierres dorées de Lourmarin.

«Une bastide, un jardin
Quelques roses trop blanches
Qu’on appelait Michèle
 Il pleut sur la Provence
Je pense à toi » (Tes silences, 1997, sur l’album Seule)
On y suit la chanteuse dans son itinérance, entre Paris et Provence, dans les méandres de sa vie sentimentale…
d’île en fille ».



En Provence, la chanteuse a été un peu vagabonde, un peu bohémienne; elle a vécu près de Saint-Rémy de Provence avant de revenir à Mérindol, dans la maison de pierre aux volets bleus puis dans une maison neuve crépie d’ocre rose aux volets verts, avant de partir s’installer à Aix dans une bastide, puis dans une grange transformée en maison, près du Jas de Bouffan, cher cette fois à Cézanne. Au fond du jardin, une roulotte…


C’est dans une robe de mariée typiquement provençale qu’elle a épousé M. Jean-Pierre Murzilli en mars 1995. La cravate des affiches de l’Olympia 1998 et du Casino de Paris 1999 est signée Souleïado. Mais on s’éloigne de la chanson…

On y revient en 2005, quand Michèle Torr reprend, toute de cuir et dentelle noirs vêtue, dans un nuage de fumée blanche, la chanson d’Esther Ofarim, Un Prince en Avignon, datant de 1969, hommage à Gérard Philippe. « Et la ville avec lui n’était plus qu’un cœur ». C’est aussi sur la scène du Palais des Papes que la jeune Michèle Torr a chanté, en première partie de Jacques Brel, en 1963. On imagine comme devait battre son cœur…

En 2006, sur l’album La louve, un inédit, Monsieur Cézanne, chanté avec les Petits chanteurs d’Aix en Provence, peint avec des mots à la fois la Sainte-Victoire et l’artiste qui l’a représentée sur maintes toiles, jusqu’à l’obsession : « la main de Dieu en tombant des nuages », n’est-ce la lumière qu’il a voulu capturer ? Elle parle aussi de la Sainte-Baume où « se mettent à genoux les bergers de chez nous », au son de la flûte…Cézanne, « un nouveau saint de notre Midi », dont on célébrait à Aix en 2006 le centenaire de la mort.


Enfin, en 2012, sur l’album de « prières d’amour et de partage » Chanter c’est prier, Michèle Torr chante l’hymne provençal, Coupo santo. On pouvait s’attendre, après la remise au goût du jour des arrangements traditionnels suite au succès d’une jeune Bretonne, à un écrin musical proche du folklore local pour ce texte signé Frédéric Mistral, sur  une mélodie du XXVII ème siècle de Nicolas Saboly. Pas du tout. C’est une musique résolument moderne que l’on entend, avec des guitares électriques qui donnent à la chanson une dimension épique qui lui convient : c’est quand même un texte engagé qui exprime l’espoir d’une Provence indépendante, au même titre que la Catalogne ! Un chant qui a des accents guerriers. C’est en même temps un hymne à la vie et aux plaisirs qu’elle nous offre, au vin, au Vrai, au Beau et à la poésie. Les chœurs confèrent à cette version ce qu’il faut d’angélique pour que ce soit aussi un chant de foi. Et quand Michèle la chante en concert, c’est avec une croix camarguaise rouge, la croix des guardians, inscrite dans le rideau de lumières à l’arrière de la scène.  Et quand c’est dans une ville du Sud, le public debout, le poing levé, chante avec elle. 



 Une autre version a été enregistrée avec des arrangements plus traditionnels avec les Gipsy Kings pour le pilote d’une émission de télévision produite par Michel Algay. On ne peut la découvrir que sur le DVD de la huitième saison Age tendre sorti en juin 2013, en bonus, DVD que l’on ne peut se procurer que par Internet, dans la boutique Age Tendre. Elle a été filmée en Camargue et rappelle la très belle version de La Mamma  de Charles Aznavour chantée par Michèle en duo avec le groupe Alma Ritano à l’occasion de la fête de l’anniversaire  de l’Olympia en 1993. On trouve dans ces deux versions de ces chansons l’atmosphère camarguaise, un peu gitane, que la chanteuse aime tant.
 


Et elle a chanté Coupo Santo à l’Olympia le 8 mai 2014, où elle était invitée par Le Condor (Jean-François Gérold) qui présente ainsi son groupe et sa démarche musicale :
« Loin du folklore traditionnel, le CONDOR de Jean-François GEROLD, revendique une identité régionale forte. Son but, faire résonner l’âme de la Provence au cœur du monde.
Le CONDOR, c’est également le groupe provençal qui s’introduit pour la première fois dans les musiques aux racines celtes. Il repousse sans cesse les frontières musicales et s’inscrit dans la musique du monde, la musique des rencontres, riche de son patrimoine musical, il métisse ses influences.
Le CONDOR instaure une relation émotionnelle avec son public. Le Concert devient alors l’événement en résonnance et le public une partie de l’écho ».
On les retrouvera ensemble le dimanche 21 juin 2015 dans l’émission Vivement dimanche ! consacrée à Michèle Torr pour la chanter encore.


Enfin, en 2014/2015, dans la chanson Diva qui donne son titre à un nouvel album, elle parle encore de la terre où elle habite et vient se ressourcer avant de reprendre le chemin des concerts et des tournées :
 « Nous allons nous quitter
Vous et moi
Chacun de son côté
Va retrouver son toit
Les cigales m’attendent
Et mon chat
Comme à chaque fois
Se languit de moi
On se retrouvera
Croyez-moi
Mais laissez-moi souffler
Et retrouver ma voix
Avant de repartir au combat
Pour redevenir
Votre diva ».


Ainsi la chanteuse qui ne veut « chanter que l’amour » a-t-elle rendu hommage à la terre qui l’a vu naître, et que Mme de Sévigné appelait la  « gueuse parfumée».
Cet été, elle commencera sa tournée 50 ans de chansons à Berre L’Etang, au bord des « eaux de Marthe », en Provence, le 12 juillet et celle-ci, par laquelle elle veut retrouver son public pour fêter avec lui, « loin de Paris », ses 50 ans de carrière, se déroulera essentiellement en Provence tout au long de l’été.
Elle a en projet de chanter à nouveau La prière sévillane et Coupo Santo, comme elle l’a fait à Loret del Mar, en Catalogne, sur la Costa Brava, le 13 avril dernier. Avant peut-être de réfléchir dans les mois à venir à un projet discographique dont l’Admirateur a parlé il y a quelques mois : et si l’artiste enregistrait un album sur la Provence avec des vrais auteurs de là-bas ? 

Fin.

©GD et ED