mardi 31 mars 2015

Première saison du Paris de Michèle Torr : hiver 2014/2015.


Hiver, saison des grands froids et des routes glissantes, des réchauffements passagers et des prises de risque…Un climat morose  dans un environnement compliqué n’a pas permis à Michèle Torr d’assurer une promotion digne de ce nom pour ses spectacles et son nouveau CD, Diva,  un merveilleux opus dont la qualité est incontestable tant par le choix des textes, des musiques que la réalisation technique. Malgré quelques participations à certaines émissions, l’impact en est resté très limité dans les médias et dans la presse. Pour ce qui est des télés on a vu Michèle Torr (en plus de deux ou trois passages dans les journaux régionaux de France 3) dans :


Comment ça va bien ?  (France 2, 03/12/2014).
Sans grand intérêt. La chanteuse y a annoncé la sortie de Diva mais les diverses informations données par Stéphane Bern étaient aussi laconiques qu’inexactes et on est restés sur notre faim.


Télé Matin (France 2).
 Un reportage sur Age Tendre-Rendez-vous avec les stars, et l’annonce de la sortie de Diva. Rapide.


Les années bonheur (13/12/2014).
Un medley (terminé par un couplet et le refrain de Je ne veux chanter que l’amour). Une ambiance chaleureuse et une présence sur le plateau qui ont permis de remplir l’Olympia du 11 janvier et d’annoncer (trop vite) la sortie de Diva.


Feuilleton du Journal de France 2 :
On n’a fait qu’apercevoir Michèle Torr le premier jour dans un reportage sur Age Tendre-Rendez-vous avec les stars, fin décembre, début janvier. Rien sur l’Olympia, rien sur Diva.  Frustrant. 



Autre reportage sur Age tendre, dans le journal de 13 heures de TF1 cette fois, avec quelques images de Michèle…


Les grands du rire (07/03/2015) :
Michèle Torr y a fait le bilan de son Olympia, a souligné le fait qu’il était complet alors qu’on n’en avait que très peu parlé, et annoncé à nouveau la sortie de Diva. Elle a rappelé que Age Tendre-Rendez-vous avec les stars continuait ainsi que les autres dates du Paris de Michèle Torr, et évoqué le concert du 03 juillet 2015 à Pertuis, au profit de la recherche sur la sclérose en plaques. On a enfin pu entendre un extrait de Je ne veux chanter que l’amour enregistré à l’Olympia.

A la radio :
RTL, Les grosses têtes, l’invitée mystère du 12/01/2015, c’était Michèle Torr. Initialement prévue le 08. On a pu entendre Je ne veux chanter que l’amour.
Sinon, on a un peu entendu Michèle Torr sur des radios locales, mais rien de très intéressant à part un beau portrait d’une heure sur Radio Val d’Or, dans l’émission J’avais rêvé, au cours de laquelle on a pu entendre 4 ou 5 titres de Diva.

Pour ce qui est de la presse, dans la presse locale à noter deux interviews, une pour Le Petit Niçois, intitulée : « Michèle Torr : le sud, pour moi, c’est d’abord une lumière magique », le 26 décembre, et une pour le Pays, intitulée « Rendez-vous avec Michèle Torr, « star » d’hier », en janvier.
On a vu aussi quelques photos à propos du spectacle de Saint-Rambert d’Albon ou des diverses dates de Age Tendre-Rendez-vous avec les stars.
Dans la presse nationale :
Ici Paris : Michèle se Torr de rire, n°3629 du 21 au 27 janvier.  Ils n’y étaient manifestement pas.
Ici Paris Hors-série n°4, Il était une fois… les années yé-yé ! « Michèle Torr, la Piaf blonde ! » (Janvier 2015).
Platine, n°203 : Diva, l’album est classé dans les albums de l’année, annonce est faite de sa sortie « discrètement » dans les nouveautés (« En bacs, en vrac… »); un  reportage sur « La tournée des stars » et « l’interprétation de La quête de Brel, a cappella et sans micro (sa spécialité), ce qui lui vaut comme toujours l’admiration du public toujours impressionné par cette démonstration », par Michèle Torr. Fiche collector : Les amoureux, sorti aux Pays-Bas.
Platine, n°204 : trois étoiles pour l’Olympia du 11 janvier 2015.
« Quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend cette voix, on se dit qu’on nous ment : 50 ans ne sont pas passés depuis les débuts de la petite Michèle, » peut-on lire.
 Ils ne reviennent pas sur Diva (peut-être en mai ?) alors qu’ils l’avaient annoncé mais parlent aussi des Olympias de Georges Chelon (qui a écrit les paroles de Diva,  trois étoiles également) et Charles Dumont, avant Age tendre-Rendez-Vous avec les Stars au Palais des Congrès dont ils évoquent les déboires et souhaitent que l’aventure continue (deux étoiles pour ces deux derniers spectacles).
Au sujet de Charles Dumont : « Egalement J’ai donné composée pour Michèle Torr. On a d’ailleurs eu du mal à reconnaître ce titre tant il peut y avoir de différences entre deux interprétations ! Pour notre part, nous préférons celle, plus vocale, de Michèle Torr ».


Sur scène, Michèle Torr s’est produite en solo deux fois cet hiver :
-         à Saint Rambert d’Albon le 4 janvier 2015,
-         à l’Olympia de Paris, le dimanche 11 janvier 2015,
et  on l’a vue sur les diverses dates de la tournée Age Tendre-Rendez-vous avec les stars qui n’ont pas été annulées ou reportées. Un climat morose  donc, a accompagné la chanteuse sur les routes de France dans le cadre de cette tournée qui a connu certaines déconvenues après l’annulation de quelques dates, liée à la crise que traverse le marché du spectacle qui rencontre certaines difficultés. Sept artistes ont cependant fait le bonheur des milliers de personnes qui ont été présentes sur l’une des nombreuses dates de cette saison 9.

Indépendante, et alors ?


Les deux moments importants de cet hiver ont donc été la sortie de l’album Diva  et l’Olympia du 11 janvier.
Concernant l’Olympia, ce sont près de 2000 personnes (source Platine) qui se sont rassemblées pendant que des millions de personnes marchaient le même jour dans les rues de Paris pour soutenir les valeurs de la République, et cela encore dans la plus grande discrétion…
Ce spectacle, certes très émouvant, nous aurait peut-être laissés sur notre faim pour fêter à lui seul 50 ans (et plus) de carrière. Mais on sait que ce n’était que le premier chapitre du Paris de Michèle Torr.
Juste après, on apprenait le report du voyage aux Etats-Unis dans lequel était inclus le spectacle de Michèle Torr à Las Vegas, pour des raisons économiques de parité entre l’euro et le dollar, mais des annonces ont été faites :
-         le spectacle à Lloret de Mar en Espagne, le 12 avril, inclus aussi dans un voyage organisé, est maintenu,
-         une tournée d’été intitulée 50 ans de chansons va avoir lieu en 2015,
-          une croisière en Méditerranée avec un spectacle de Michèle Torr devrait avoir lieu entre les 7 et 13 novembre 2015,
-         le 10 décembre 2015 va débuter à Aix-en-Provence une tournée des églises intitulée Chanter c’est prier.
Par ailleurs la billetterie pour le Casino de Paris (14/06/2015), le Trianon (18/10/2015) et le Palais des Congrès (31/01/2016) est ouverte.
Concernant le disque, dans la mesure où on ne le trouve pas dans les bacs et où la vente se fait exclusivement par le site www.micheletorr.com, on ne connaîtra pas le nombre de Cd vendus.
Sa sortie aurait-elle eu un autre impact sur le public et sur les médias si ce choix n’avait pas été fait et s’il avait été distribué par une maison de disques ? On peut légitimement penser que oui. Et il serait bien dommage que, à cause de cela, ce bel album, auquel il manque notamment sur un livret, tant attendu par tous, ne trouve pas son public. On vient d’apprendre qu’il va finalement bénéficier d’une sortie officielle dans le commerce, le 13 avril 2015, sous le label Sterne, et cela devrait donner une autre dimension à ce disque et, en même temps,  au Paris de Michèle Torr, car, au moyen d’une campagne de promotion un peu plus offensive,  cela devrait enfin attirer l’œil des professionnels, des médias, des télés, et donc du grand public, sur un projet qui ne manque pas d’envergure et de panache, à condition qu’on lui donne les moyens de se réaliser dans toute sa dimension.


Etape suivante, la saison prochaine, le Casino de Paris, le dimanche 14 juin 2015. Ensemble
Qui ne sème pas au printemps ne récolte rien en automne. Proverbe danois.

©GD & ED

mardi 17 mars 2015

Michèle Torr chante les saisons.


« On en parlait souvent de cette rivière qui coulait, surtout l’hiver, mais je ne l’avais jamais vue. Elle jouait un grand rôle dans la famille à cause du bien et du mal qu’elle faisait à nos cultures. Tantôt elle fertilisait la terre, tantôt elle la pourrissait. Car c’était, paraît-il, une grande et puissante rivière. En automne, au moment des pluies, ses eaux montaient. On les entendait qui grondaient au loin. Parfois elles passaient par-dessus  les digues de terre et inondaient nos champs. Puis elles repartaient, en laissant de la vase. Au printemps, quand les neiges fondaient dans les Alpes, d’autres eaux apparaissaient.  Les digues craquaient sous leur poids et de nouveau les prairies à perte de vue ne formaient qu’un seul étang. Mais, en été, sous la chaleur torride, la rivière s’évaporait. Alors des îlots de cailloux et de sable coupaient le courant et fumaient au soleil. »
Henri BOSCO, L’enfant et la rivière.
Rivière torrent ou fil d’eau, rivière  qui coule au nord du Pays d’Aix, au pied du Luberon. Symbole d’une voix.
«J’ai chanté les saisons … »,
Je ne veux chanter que l’amour.
Il y a un temps pour tout: un temps pour labourer, un temps pour planter, un temps pour récolter comme il y a un temps pour naître, un temps pour vivre, un temps pour mourir…
Quatre saisons. La saison des  projets, des rencontres, des initiatives… La saison de l’épanouissement, de la réalisation de ce qui a été entrepris. De l’assurance, de l’aisance. De la confiance et de la chance. La saison de l’abandon des certitudes, des  doutes, de l'inquiétude. La saison des échecs, de la détresse morale, de la solitude…La chanteuse, qui les a bel et bien chantées, dit aujourd’hui qu’elle ne veut plus chanter que l’amour. Mais,  en chantant les saisons, n’est-ce pas l’amour qu’elle a aussi chanté ?
« De saison en saison
De dimanche en semaine
Il faudrait leur donner le temps
Pour bien s’aimer »,
Mais la vie c’est la vie.
«  Sur ce disque d’amour
Pendant une saison
Nous nous sommes aimés
A perdre la raison »,
Un disque d’amour.
Quelle est la saison dont elle a parlé là? La chanson ne le dit pas. Et cela peut être n’importe laquelle…Car chaque saison peut être la saison de l’amour !

PRINTEMPS


Mais c’est au printemps que l’on pense en premier.
Saison des prémices.
Saison des promesses.

« Pense au printemps qui s’éveille
Au soleil qui ensoleille
Aux merveilles des merveilles
Qui sont là pour toi »,
Petit si petit.

«Une vague bleue…
C’est comme le vent
Un soir de printemps »,
Une vague bleue.

 « Ecoute tous les oiseaux reviennent
Et le printemps est de retour »,
Tous les oiseaux reviennent.

… quand il prend aux chanteurs, comme à tous les oiseaux, des envies de chanter…
« Je chante quand vient le printemps
Que les blés poussent dans les champs
Quand les cigognes sont de retour
Je ne sais pas pourquoi… »,
Je ne sais pas pourquoi.

C’est d’ailleurs au printemps, dans une chanson créée pour le Casino de Paris en 1999, à ce jour jamais enregistrée, signée Jean-Jacques Debout,  que la chanteuse fait naître sa carrière…
« Mes amis vous êtes venus un soir de printemps 
Ensoleiller tous mes instants
Pour vous j’ai chanté au beau pays des cigales
 Sous un ciel parsemé d’étoiles»,
Ma star à moi.

Le printemps, c’est la saison de la naissance de l’amour…
 « Elle avait dix-sept ans
Ce n’était qu’une enfant
Elle aimait un garçon
Elle aimait le printemps… »,
Cette fille c’était moi.

Une saison fleurie…
« Lilas blanc au printemps… »,
Couleurs.

 « C’est une femme très bien dans son temps
Dans les lilas bleus du printemps
Qui pique un fard en écoutant
Des mots tout neufs si vieux pourtant »,
Belles du temps présent.

« Dès que l’hiver s’est enfui
Et que se montre le printemps
Dans la campagne on s’en va
Faire un bouquet de fleurs des champs
Sur le chemin du retour
L’herbe verte nous fait un lit
Et dans les bras l’un de l’autre
Nous restons jusqu’à la nuit »,
Et piano va l’amour.


C’est aussi le temps de l’insouciance, quand on peut vivre d’amour et d’eau fraîche…
« Alors ne parle pas
De ce que l’on n’a pas
Qu’importe qu’un printemps
Nous vivions au jour le jour
On peut vivre longtemps
D’amour »,
Pour toi.

C’est encore le temps des premiers serments, fiançailles et envies de mariage, chez les loups…
 « Quand la louve frissonne
A son premier printemps
Quand elle tourbillonne
De joie et d’émotion
Ce sera mariage
Avec un jeune loup
Un vrai loup de son âge… »,
La louve.

…et chez les humains, selon une chanson inédite de 1970, signée Pascal Sevran, dans une ambiance de guinguette des bords de Marne:
 « Est-ce mon cœur ou le printemps je ne sais pas
Mais aujourd’hui c’est autrement que je te vois
Tu me souris et brusquement ma tête tourne tourne
Et je crois bien que le soleil n’y est pour rien
Au bord de l’eau un petit bal s’ouvre en plein vent
Comme autrefois les petits bals de nos parents
Cet air  vieillot ce vieux piano tout nous fait rire rire
Et malgré ça tout en dansant entre tes bras
Je me vois un beau dimanche
Tourner en robe blanche
Ainsi qu’un tableau du passé
Une rose printanière fleurit ta boutonnière
Les gens crient vivent les mariés
Est-ce mon cœur ou le printemps je ne sais pas
Mais j’attendais depuis longtemps ce moment-là
Et quand tout bas en m’embrassant tu dis je t’aime je t’aime
Alors je sais tout ça c’est de l’amour
Alors je sais tout ça c’est de l’amour »,
Est-ce mon cœur ou le printemps ?

C’est donc aussi la saison des projets, des naissances, de l’enfance…
« Je vous aime
Perce-neiges,
Tournent les saisons sur son manège
Et s’en va le bonhomme de neige
Un enfant viendra
…et quand il viendra
Cet enfant sera
Le printemps du monde
Notre enfant à toi et moi »,
Un enfant viendra.

« Pour la première fois
Pour ton premier printemps
D’une petite voix
Tu m’appelles Maman »,
Un enfant c’est comme ça.

« Parce qu’ils chantent des chansons
Qui ramènent le printemps… »,
Merci pour les mamans.


Le printemps, une bien jolie saison, celle aussi qui vit naître la chanteuse, un lundi de Pâques du mois d’avril…
« Et c’est bien pour ça
Que de temps en temps
Je m’en vais cueillir dans les champs
Quelques fleurs de printemps
Comme le faisaient nos grands-parents… 
Mais parfois le progrès a suscité des craintes, et en particulier celle d’un dérèglement du climat:
…Un hiver à la place de l’été
Des Noëls par un temps printanier… »
Nos arrière-grands-parents.

« Le ciel d’hiver est noir
Mais au printemps le ciel redevient gris
Gris rose le soir
Et puis gris bleu en été à midi »,
L’an 2000.

 Cependant, si le printemps est l’âge de l’insouciance, il n’en est pas moins empreint de la crainte de l’avenir :
« Rien ne sera plus comme avant
Car je sais maintenant
Qu’un jour ou l’autre au bout du printemps
C’est la vie qui nous attend »,
Rien ne sera plus comme avant.

Et il existe aussi des printemps pluvieux :
« Et pourtant on s’était promis
Des printemps sous un parapluie
En s’aimant jusqu’à l’infini
A Amsterdam… »,
Amsterdam.

…des printemps atypiques, inattendus…
« Vous c’est un chemin à l’envers du printemps… »,
Je pense à vous.

…des printemps après des moments particulièrement douloureux, où la vie après le deuil reprend ses droits…
« Drôle de printemps
Où le soleil m’attend
Avec la peur d’aimer
La peur de vivre… »,
Fleur de mai.

Mais le printemps meurt aussi :
« Pour ne pas vivre seul
On vit pour le printemps
Et quand le printemps meurt
Pour le prochain printemps »,
Pour ne pas vivre seul.

 Et pour chacun arrive un jour le dernier printemps, accompagné aussi par des chansons.
« Elles sont comme ces miroirs qui reflètent le temps
De nos premiers baisers
Au tout dernier printemps »,
Toutes les chansons ont une histoire.

 « Au dernier printemps le destin brutal
Vint frapper la blonde ouvrière
Elle tomba malade et pour l’hôpital
Le gamin vit partir sa mère »,
Les roses blanches.


ETE



L’été, c’est la saison à laquelle on associe volontiers la Provence chère au cœur de la chanteuse :
« Mon sud a le cœur qui bouge
Aux chaudes nuits d’été… »
Mon sud.

…et la mer (pour Trenet et pour Michèle Torr c’est la même : la Méditerranée) :
 « La mer au ciel d’été
Confond ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d’azur… »,
La mer.

C’est donc les vacances et le moment des rencontres :
 « La chanson que tu m’avais chantée
Quand on s’est rencontrés un soir d’été
Ce n’est rien
Qu’un tout petit refrain
Mais pour moi il devient… »
La grande chanson.

« Elle se souvient toujours
Qu’ils s’étaient embrassés
Pour la première fois
Par une nuit d’été … »,
Cette fille c’était moi.

Un été qu’on espère éternel :
 « Quand viendra cet homme dans ma vie
Nous ferons renaître l’été chaque jour
Et l’amour ensemble »,
Un homme dans ma vie.

Amour estival, amour matinal…
« Les matins d’été les soirs lilas
Je ne connais de saison
Que dans l’amour passion… »,
Le temps qu’il faudra.


 Amour le jour :
«  Dans l’intimité
C’est l’amour en liberté
Pendant l’été…
Il y a des jours comme ça
Quelquefois
Pendant l’été »,
Pendant l’été.

Amour la nuit :
 « Et l’amour d’un été d’une danse
N’a toujours aimé que la nuit »,
Et l’amour.

« Les slows serrés des nuits d’été
Des petits riens qui font chanter »,
Encore.

Amour horizontal…
« Et tous les deux nous dormirons tranquilles
Sous un ciel d’été
Pur nous aimer
Sans nous cacher »,
Comme un voilier.

«Trouvez-moi l’homme en or…
Celui pour qui je passerais l’été au lit »,
L’homme en or.

Eté, pour les chanteurs, saison des galas des tournées:
 « Je n’aime chanter que sous un ciel d’été »,
Je ne sais pas pourquoi.

« Quand vient l’été j’aime chanter
Le soir dans une ville de province…
Quand vient l’automne j’aime danser
En pensant à l’amour en plein été…
Il faut savoir profiter de chaque instant
De l’été au printemps
Quand vient l’hiver j’aime jouer
Les enfants ne s’en plaindront pas je crois…
Quand le printemps me dit bonjour
S’éveillent en moi des sentiments d’amour… »
Quatre saisons.

 Eté, occasion d’un hommage à une star de cinéma solaire : Grâce Kelly, devenue Grâce de Monaco :
« C’est dans l’éternité
Que brille ta lumière
Etoile de l’été »,
Grâce.

Mais amour menacé, qui risque de mal se terminer :
« Love is love
C’est un peu facile en été
Love is love is love…
C’est un orage en été… »,
Love.


Car, comme le printemps, l’été, saison des orages, contient déjà « la blessure de la fin » et les mélodies s’imprègnent de mélancolie:
« Je n’oublierai jamais
Les moments passés
Quand chantaient les cigales
Tout au long de l’été »,
Je n’oublierai jamais.

« Je me souviens de nos étés
Une bastide un jardin… »,
Tes silences.

 « Ce sera le souvenir que j’aurai
D’un amour inachevé
Juste après l’été »,
Juste après l’été.

 « Un vagabond du soleil
Couché dans ton sommeil
Comme l’été qui s’en va …»,
Le vagabond du soleil.

 « Ces grains de sable dans mon sac
Tout ce qui reste d’un été
Après demain l’hiver viendra
J’aurai besoin de t’oublier… »,
D’autres soleils.

“Même l’été ressemble à l’hiver
Notre silence à une guerre…”,
L’Italie.

« Paris aujourd’hui s’est vidé
On est dimanche et c’est l’été
Drôle de saison pour se quitter »,
Les clés de ma nouvelle vie.

« Pour une mélancolie femme
C’est le vague à l’âme
Qui fait passer des jours d’été
Aux jours de pluie
 Pour une mélancolie femme
C’est du rire aux larmes
Qui fait passer des jours d’été
Aux jours de pluie »,
Mélancolie femme.

Il n’empêche, comme il y a toujours un prochain printemps, il y a aussi, avec un peu de chance, un été prochain, annoncé par le facteur:
« Si malgré tout il venait à passer
Dis-lui donc qu’il paie ses dettes
Il me doit un été
Mais fini de rêver
Il y a la vie qui rouspète…
Ma petite maman le facteur est passé…
Maquille-toi mets ta robe d’été
Il reviendra bientôt… »,
Maman


AUTOMNE


L’automne, saison de la rentrée des classes, et du déchirement éprouvé par la mère et l’enfant, pour la première fois séparés…
« ..J’aurai bien du chagrin
Pourtant je te pardonne
Tu quitteras ma main
Par un matin d’automne » »,
Un enfant c’est comme ça.

Mais c’est peut-être à l’école que l’enfant, à un âge ou à un autre,  éprouvera pour la première fois à son tour l’amour :
« C’était en sortant de l’école
J’avais à peine quinze ans je crois
Un soir au milieu de l’automne
Il m’attendait il était là…
Notre amour dura trois saisons
Automne hiver et puis printemps
Parce que l’été vint sans raison
Nous séparer pour trop longtemps »,
Premier amour.

Amour qui risque bien de ne pas durer toujours, en effet :
« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois je n’ai pas oublié… »
Les feuilles mortes.


 «  Je me sens comme une mélodie d’automne
Que les violons font pleurer…
Tu m’oublies tu m’abandonnes
Au milieu de l’été »,
Comme une mélodie d’automne.

« Je me souviens de ce printemps
Et puis tu m’abandonnes
Au premier jour d’automne
Dans un coin de Sologne
Où il ne vient personne …
L’été n’a duré qu’un soleil…»,
Dans un coin de Sologne.

« Ce soir c’est une chanson d’automne
Dans ma maison qui frissonne… »,
Que reste-t-il de nos amours ?



 « Etrange après-midi d’automne
Il pleut dehors les feuilles frissonnent… »,
Le temps.

« Il paraît que tu la couvres de fleurs
Au premier vent d’automne… »,
Et toute la ville en parle.


Mais pour faire face aux premiers frimas, il y a la musique :
« Si la musique n’existait pas
La vie deviendrait je le crois
Quatre saisons où il fait froid …
Les feuilles d’automne ne danseraient pas…»,
Si la musique.

 Et l’automne est tout de même une saison joliment colorée :
« Quand l’automne prend ses couleurs…
Je suis love… »,
Love.

HIVER


L’hiver a aussi ses couleurs :
« …et le gris pour l’hiver… »,
Couleurs.

« Quand par l’hiver bois et guérets
Sont dépouillés de leurs attraits
Mon beau sapin roi des forêts
Tu gardes ta parure »,
Mon beau sapin.

Mais c’est surtout la saison des intempéries, de la détresse, voire du désespoir, après la rupture:
« C’est l’hiver et le vent
Que je dois traverser
C’est pour toi maintenant
L’été…
Déjà quatre saisons
Sont passées sur nous deux
Et sur notre maison
Il pleut »,
Il doit faire beau là-bas.

« Un mois de soleil onze mois d’hiver
Nous deux c’est l’amour à l’envers »,
Si on m’avait dit qu’un jour…

 « Et c’est toi qui pars
Alors j’ai froid comme en hiver… »,
Tu ne vaux pas une larme.


« Enfermée dans mes pull-over
Je ne sentais même plus l'hiver
J'avais perdu le goût des mots
Et des promenades en duo »,
Je te dis oui.

 Mais le désespoir n’est pas toujours le fruit des amours perdues, il peut être aussi celui de la détresse sociale ou morale:
« Ce vieil homme épuisé qui tremble dans l’hiver… »,
La déchirance.
On pense aussi aux SDF évoqués dans Regarde-les :
« Cette nuit un homme vient de crever
Sous les fenêtres d’un Président ».

… ou à la situation historique :
« Ils sont partis dans un soleil d’hiver
Ils sont partis courir la mer »,
Exodus.

« Si les maisons de mille étages
Gratte-ciel cachant le soleil
Jettent sur la ville un nuage
D’éternel hiver
Dites-moi comment pourrez-vous grandir… »,
Enfants d’aujourd’hui, homme de demain.
Cette chanson déjà lourde d’inquiétudes concernant l’écologie, signée Michèle Rossi et Paul Mauriat, a permis à Michèle Torr de briller au festival de la chanson de Tokyo en 1971. La version japonaise est sortie au pays du Soleil levant en 45 tours, la version française en 33 tours et en public, avec les prestations des autres chanteurs.


http://www.youtube.com/watch?v=7MnQTYTuScI

Saison des doutes, quand le succès de la chanteuse n’est pas au rendez-vous :
« Mais tant d’hivers et d’automnes
De nuits, de jours et personne
Vous n’étiez jamais au rendez-vous… »
Ma plus belle histoire d’amour c’est vous.

 Morte saison :
« J’irai revoir les fleurs et chanter des chansons
Assise au bord d’un lac à la morte saison
En province en province… »,
La province.

Et saison de la mort :
« C’était un petit homme
Tout habillé de fleurs
Il a quitté ce monde
Sans bruit un soir d’hiver
Son nom qui s’en souvient ?
Moi je l’appelais Père… »
C’était un petit homme.

Et de même que la vieillesse, dernière étape de la vie, on ne le voit pas venir sans appréhension, quand bien même on tente d’apprivoiser ses inquiétudes :
 « Je m’en fous de l’hiver
Je m’en fous de mourir
Je m’en fous de perdre
Je m’en fous de vieillir… »,
Et si plaisir d’amour.


Mais cette saison offre encore à ceux qui savent les cueillir de beaux moments.
 « Dans ma vie
J’ai vu des fleurs pousser en hiver… »,
Dans ma vie.

Grâce encore à la musique :
« Comme un coup de soleil
Pour les longues soirées d’hiver… »,
La vie tango.

Et l’on attend patiemment les premiers beaux jours:
« En hiver
L’amour est en sommeil
Au soleil
C’est alors qu’il se réveille… »,
T’es l’homme que j’aime.

« Le vent d'hiver souffle en avril
J'aime le silence immobile
D'une rencontre
D'une rencontre »,
Les mots bleus.

Car c’est l’amour encore qui permet de traverser les hivers :
 « Juste un peu plus d'amour encore
Pour moins de larmes
Pour moins de vide
Pour moins d'hiver »
Il faudra leur dire.

Ou bien la Foi, la rencontre avec Dieu :
« Et je T’ai vu devant moi dans la lumière
Eloignant à jamais mes hivers »
Quand vint la grâce.


BROWN,Friday, Ellen DELMAR, Tony CHRISTIE, YOUSSON, Yoko SERI, Michèle TORR etc. -Golden Orpheus Stars (item w09630)
2LP RUSSIA MELODIA Original early 1970s double album. Also: Ben KRAMER, Omara PORTUONDO, Mary ROSS, David ALEXANDER, Anita HEGERLAND, Betty DORSEY, Jaime MOREY, DAGMAR and SIEGFRIED, Zdislava SOSCHNICKA, Eva MAZIKOVA etc

Pour le festival Orphée d’Or en 1972, Michèle Torr a chanté une chanson demeurée inédite en France, sortie seulement en version en public sur un double album paru uniquement en Bulgarie, de même qu’un 33 tours simple destiné à la promotion. C’est la version française d’un  titre intitulé Stop by time, signé B. Eliezar, dont l’adaptation serait de Jean Vidal (mais celui-ci n’est pas crédité sur la pochette). Il y est question d’arrêter le temps, pour profiter de chaque saison, car chacune a ses charmes, ses sortilèges qui ne sont pas, hélas, évoqués dans une chanson qui se révèle très répétitive. 

« J’ai arrêté le temps
Pour mes printemps
Pour mes printemps
Et j’ai pris tout le temps
Pour mes printemps
Pour mes printemps…
J’ai arrêté le temps
Pour mes étés ensoleillés
Et j’ai pris tout le temps
Pour mes étés, pour mes étés…
J’ai arrêté le temps
Pour mes hivers
Pour mes hivers
Et j’ai pris tout le temps
Pour mes hivers, mes hivers…
Passe le temps qui passe… »
J’ai arrêté le temps.


A propos du festival Orphée d’Or.
En 1965, à Slantchev Briag, une des plus importantes stations balnéaires bulgares, se déroule la première édition du festival “Chansons pour la côte bulgare de la mer Noire”, nommé deux ans plus tard L’Orphée d’Or. Dans le cadre du festival il y a deux concours - l’un pour les chansons pop bulgares et l’autre est un concours international de chanteurs interprètes. L’événement trouve vite sa place parmi les concours européens les plus populaires et renommés. Il devient membre de la Fédération Internationale des Organisations de Festivals (FIDOF) et a un rôle important pour la promotion de la chanson bulgare à l’étranger.
Nombre de voix ayant laissé une trace dans l’histoire mondiale du genre ont chanté sur sa scène au cours de quelques décennies. La plupart des légendes bulgares aujourd’hui, dont Bogdana Karadotchéva, Lili Ivanova, Camélia Todorova, Néli Ranguélova et beaucoup d’autres, ont remporté le Grand Prix de L’Orphée d’Or.
Source : Radio Bulgaria.

SAISON DES PLUIES


Plus exotique la
 « Saison des pluies
La saison est infinie
Je recolle les morceaux
Ces mots qui restent dans la peau… »,
Vague à l’homme.
Titre phare d’un album triste et mélancolique, qui marque un retour après un divorce douloureux, tant sur le plan personnel et amoureux que sur le plan artistique. Un disque méconnu qui figure parmi les préférés des admirateurs un peu plus exigeants de la chanteuse. Ceux qui espéraient l’entendre enfin chanter des textes un peu surprenants par leur originalité.

LES SAISONS DE  LA DIVA


«J’ai chanté les saisons … »,
Je ne veux chanter que l’amour.

Malgré ce qu’elle affirme dans le blues lent qui constitue le premier titre de l’album, les saisons, la chanteuse les évoque encore dans Diva, dans trois chansons où l’on retrouve les thèmes et les climats jusqu’ici éprouvés.

Une chanson de Charles Aznavour, déjà chantée par l’auteur -compositeur lui-même, cette fois adaptée pour une femme.
« C’est le vent turbulent soulevant mes dessous
C’est la pluie de printemps qui vient lécher mes joues
Quand tu m’aimes
C’est le soleil brûlant qui caresse ma peau
Et l’air léger du temps au souffle doux et chaud
Quand tu m’aimes »,
Quand tu m’aimes,
Une chanson sensuelle et brûlante dans laquelle l’amour physique est dépeint de façon expressive. Poétique et impudique. Osé !

Après les amours crues du printemps, brûlantes de l’été, Charles Dumont, sur une musique de Sophie Makhno, suggère que l’amour peut survivre à ses premières saisons, traverser l’automne et exister encore au cœur de l’hiver, chaud comme une voix dans des giboulées de piano et des averses de violons. L’amour, le vrai. L’amour qui dure.
« Mais mon amour est bien plus fort
Que la foudre et le vent du Nord
Et même après après l’automne
Il se peut que je t’aime encore »,
Il se peut que je t’aime encore.

 « Des matins de printemps et des soirées d’automne
Les yeux de mes parents des lumières qui rayonnent… »,
Route 66.
Des saisons, il en est donc enfin question dans Route 66.
Chanson crépusculaire, automnale plutôt que printanière ou matinale, chanson en forme de bilan.
Les années qui passent, le temps qui s’efface…
La route 66 comme métaphore d’un chemin de vie, qui peut sembler linéaire mais n’a pas exclu les chemins de traverse et les sens interdits.
L’envie de retrouver les lumières qui rayonnent, un coucher de soleil, ou juste une étincelle dans ses états unis…
D’être enfin entièrement soi-même et de réaliser un dernier rêve : chanter, pour elle, pour lui, pour soi, au bout de la route, au bout du monde, l’amour encore, qui parfois s’est enfui, jusqu’à la mort.
L’avenir nous dira si ce rêve un jour se réalisera, ou s’il demeurera à jamais un rêve.
Un beau rêve dont il restera toujours une belle chanson.
Mais la vie offre d’autres perspectives, d’autres routes, d’autres rêves, et d’autres bouts du monde où…
« J’irai chanter jusqu’au bout de ma vie »…
(Minuit heure locale, 1984).

Qui ne sème pas au printemps ne récolte rien en automne. Proverbe danois.


©G.D et E.D

mardi 10 mars 2015


Platine attribue 3 étoiles au spectacle de Michèle Torr, Amour, toujours, à l'Olympia le 11 janvier 2015...

vendredi 6 mars 2015

Michèle Torr - 50 ans de chansons


Michèle Torr a foulé sa première scène à 6 ans et connu son premier succès à 16 ans. Elle est depuis 1963 l’artiste populaire choisie par les français. 30 millions de disques vendus, 30 disque d’or et 1 de platine, elle a enregistré plus de 450 chansons dont « Emmène-moi danser ce soir », « Je m’appelle Michèle », « Une petite française », « J’en appelle à la tendresse », « Lui », « Une vague bleue »…

Michèle Torr chante l’amour, la passion, le don de soi. Sa voix caressante et puissante, aux accents veloutés, émane des tréfonds de son être. Cette artiste hors du commun offre un spectacles d’une grâce et d’une pureté rares, riche de toutes les émotions. Avec sa présence, son talent, ses magistrales interprétations a cappella, sa voix claire, éclatante, avec ce rien de modulations rauques qui apportent une sensualité douce et prenante, elle conquit tous les publics. Aujourd’hui c’est accompagnée de l’Orchestre Richard Gardet que cette grande artiste a décidé de retrouver son public lors d’une grande tournée nationale.

http://www.orchestre-richard-gardet.com/michele-torr/

Le 12 juillet à BERRE (13),
le 02/08, à PALAVAS LES FLOTS (34),
le 7 Août 2015 à OLLIOULES (83) à 21h30,
le 13 Août 2015 à CONTES (06) près de NICE à 21h30,
le 17 Septembre à ST BRIEUC (22) à 17h...

jeudi 5 mars 2015

Alain Turban, qui a cosigné avec Mario Santangeli Route 66 sur l’album Diva de Michèle Torr se produira ce dimanche 8 mars à 14h45 à Chelles (77). Il s’agit d’un spectacle gratuit. Nous reparlerons de lui et de Route 66 très bientôt.


mercredi 4 mars 2015

Qu’est-ce qu’ils disent de la « Piaf blonde » ?


Le magazine Ici Paris consacre un Hors-série aux années yé-yé.
Dans ce numéro, un article est consacré à Michèle Torr, intitulé « Michèle Torr, La Piaf blonde ! ».
Mais dedans, qu’est-ce qu’ils disent ?
Qu’en 1967, elle devient célèbre en adaptant en français Only You, le succès planétaire des Platters.
Que la même année, elle sort chez Mercury S’il m’aime et Viens me le dire à l’oreille
Mais ces titres, c’est en novembre 1964 qu’ils sont sortis, sur le troisième EP, paru après Dans mes bras oublie ta peine, avec lequel en effet les artistes yé-yé l’ont reconnue comme l’une des leurs puisque ce titre a été « chouchou » de Salut les copains pendant une semaine au printemps 1964!
Bref, ils mélangent tout.
Qu’est-ce qu’ils disent d’autre ?
Qu’elle pose à Cannes avec Sylvie Vartan et Claude François en 1967. Ce qui est peu probable, à huit mois de grossesse. Ne serait-ce pas plutôt une autre année ? Quoique…
Qu’elle a voulu représenter la France à l’Eurovision en 1965 et que c’est Guy Mardel qui a été choisi. C’est plus vraisemblable. Mais avec quel titre ? Avec Un enfant viendra !
Qu’Hervé Vilard a débuté « en 1960 aux côtés de Michèle Torr et de Christophe… » ! C’était en 1965-1966…

Laissons-les dire, l’essentiel est qu’ils parlent d’elle, et ne gardons que le meilleur…

mardi 3 mars 2015

Et si Michèle Torr chantait Lucid Beausonge ?


Lucid Beausonge a débuté sa carrière par un premier album qui s’intitulait Le casse-tête(1978), mais c’est avec le deuxième, Africaine, et la chanson Lettre à un rêveur, qu’elle s’est fait connaître en 1981. Ont suivi les albums Ombre, avec la chanson L’oiseau, Fugueur et Pas déranger. Auteur-compositeur-interprète d’exception, elle a été étiquetée  par la presse spécialisée et les médias Chanson Française et non pas Variétés.
Puis elle a disparu des ondes.  Accident de voiture qui a coûté la vie à Khaled Malki, un de ses musiciens, son arrangeur et plus encore, son compagnon.


Elle est revenue sur le devant de la scène en 1989, avec un magnifique album, prix de l’Académie Charles Cros, intitulé Où que tu ailles. Sur ce disque elle commence à s’engager sur la voie de l’expression de la Foi, avec des titres comme Où que tu ailles,
«C’est pas que tu sois parti trop vite
Mais que tu sois parti sans moi
Me laisse désormais sans chez moi
Il n’y a nulle part où j’habite… 
 Je sais qu’un jour mes yeux se rouvriront sur toi
Le Dieu du Ciel me mènera jusque là
Et tant pis pour ceux qui n’ont pas compris pourquoi
Le Dieu du Ciel m’a menée jusqu’à toi»,
ou Ne me dites plus jamais :
« Ne me dites plus jamais qu’il faut que je l’oublie…
Le temps n’existe plus, n’est plus une menace
Il n’y a pas d’amour plus grand que dans l’éternité
Et si l’on voit mon corps ici mon cœur est à ses côtés…
Si vous aimez vous le savez
Qu’aimer est la lumière du monde…
Tout ce qu’on ne voit pas n’est pas sans existence
Il n’est pas de baiser plus doux que celui qu’il m’envoie
Ce n’est pas un nuage noir qui passe au-dessus de moi… ».
Après De Mozart à Bernstein (chants classiques), elle sort Primitive en 1995 où elle chante La chapelle :
« Une chapelle en ruine
Sur une colline
Etait abandonnée
Je l’ai trouvée
Aux prises avec une brume qui l’avait enveloppée…
Quand le soleil fit disparaître la brume je me suis éveillée
Et la chapelle baignait dans une lumière qu’on aurait dit sacrée
Et j’ai vu devant moi
Une ombre qui ouvrait grand ses bras
Moi qui croyais rêver
C’était le dessin d’un clocher
Surmonté d’une croix…
Ma chapelle
Si tu voyais comme elle est belle
Elle est droite comme une échelle
Vers le Ciel
Une nacelle
Dans la lumière éternelle
Ma chapelle
Les anges dansent autour d’elle… » ;
et Grâce à toi :
« Je n’ai pas oublié la nuit qui changea mon destin
La nuit de tous les dangers et de tous les chagrins
J’ai vécu dans le mystère
Je n’ai pas demandé pourquoi
Et j’ai caché sous les pierres
Les restes de mon combat
Je fus sauvée par ta voix
Grâce à toi je vis
Grâce à toi
Et je crois en toi
Rien qu’en toi… »
« …et que le Ciel fasse de ma douleur
Un jardin de couleurs… » (Jardin de couleurs).
Laissons passer l’amour  date de 2002, et continue d’explorer les voies de la Foi et du mysticisme ou de la spiritualité.
Avec la chanson qui donne son titre au CD :
« A toi qui as souffert
Toi qui as de la peine
A chaque jour que Dieu fait
A ce chemin sur lequel on sème
A toi qui doutes perdu aux portes du désert
A chaque ciel d’engrais
A cette route qui sort de l’univers
A chaque geste de paix
Comme au premier jour
Laissons-nous vivre ensemble
Ouvrons nos mains qui tremblent
Laissons passer l’amour
L’amour en premier…
Que nos mains se rassemblent
Laissons passer l’amour… »,
où elle évoque aussi « cet amour qu’on a pour notre Père… ».
Avec aussi J’écrirai ton nom :
« Alors j’irai chanter aux quatre vents des sables
L’amour de Toi sur Terre à ceux qu’on abandonne
Alors je bercerai le cœur de chaque pierre
Tout au long du chemin de ce chemin qui mène à toi…
Tu m’as donné la vie, je te donne ma voix… ».
Ou encore Le soleil au-dessus des nuages :
« Prends la main de l’ange qui passe après l’orage… ».
Des journalistes musicaux (Platine…) considèrent l’oubli dans lequel cette chanteuse est plus ou moins tombée comme une des plus grandes injustices qui soient.
Ils ont raison.
Elle continue de se produire parfois, et donne des cours de chant tout en essayant de réaliser un nouveau disque.



Il n’est pas difficile de comprendre que les thèmes qu’elle a chantés sont les mêmes que ceux qui tiennent à cœur à Michèle Torr depuis quelques années, et surtout depuis 2011 avec le Notre Père et 2012, avec Chanter c’est prier.
Les échos entre Laissons passer l’amour et Tout l’amour du monde sont très perceptibles.
Et Michèle Torr est en quête de chansons inédites pour la tournée des Eglises qu’elle va entamer au mois de décembre 2015 à Aix-en-Provence.
Enfin, Lucid Beausonge était à l’Olympia le 11 janvier 2015, avec M. Canetti qui a sorti son dernier Best Of en 2005.
Pourquoi ?
Elle était « invitée »…
Alors pourquoi ne pas imaginer que Michèle Torr reprenne une de ces chansons que Lucid Beausonge a elle-même créées ?
Pourquoi Lucid Beausonge n’écrirait-elle pas une ou plusieurs chansons inédites que Michèle Torr créerait lors de sa tournée ?
A moins que l’idée qu’elles puissent œuvrer ensemble n’ait déjà germé?

« Vendez-moi…une île déserte… », c’était elle.
Dans la série Hommages, elle a chanté Amoureuse et Le temps est assassin de Véronique Sanson, Seras-tu là ? de Michel Berger, Les cadors d’Alain Souchon, et La Dame Brune, de Barbara, magnifiquement.
Pour découvrir ou réécouter son dernier single :


©G.D. & E.D.

lundi 2 mars 2015

Michèle Torr, avec Pascal Brunner...


L'une des dernières apparitions de l'animateur Pascal Brunner, en juin 2014 à Nice. Il faisait partie, avec Michèle Torr et Julie Pietri, du jury de l'élection de "Super Mamie". 6Medias  © BEBERT BRUNO/SIPA

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