mercredi 22 mai 2019

Michèle Torr chante encore Michèle Torr (18)


On peut ajouter à cela les reprises qui figurent sur l’album puisque Michèle Torr reprenant d’anciennes chansons de son propre répertoire, c’est encore Michèle Torr qui chante…Michèle Torr.
Plutôt que les faces B de ses quarante-cinq tours des années soixante, soixante-dix et quatre-vingts, son choix s’est porté sur une face A des années soixante, La grande chanson, jolie chanson légère et toute simple qui figure parmi les toutes premières qu’elle a vraiment aimé chanter à l’époque, un « air de rien du tout » qu’on a cependant le plus grand plaisir à réentendre aujourd’hui…
Ensuite, la chanson de son retour sur le chemin du succès au début des années soixante-dix puisque le quarante-cinq tours s’est vendu à plus de 70 000 exemplaires. Une chanson dédiée à son fils Romain, né en 1967 alors que venait de naître son deuxième enfant, sa fille Emilie. Un retour orchestré par son mari et impresario, Jean (-Sauveur de son deuxième prénom!) Vidal, qui lui a ouvert les portes d’une nouvelle maison de disques : Az, et de la gloire. Un enfant c’est comme ça. Une chanson qui figure de nouveau dans son tour de chant depuis sa tournée des églises débutée en décembre 2015.
Puis une autre chanson des années 70, parue en 45 tours en janvier 1980 au moment de l’Olympia où l’artiste est venue, auréolée d’un succès croissant en province et précédée d’une multitude de tubes, triompher sur la plus prestigieuse des scènes parisiennes. Une grande chanson de scène, « une drôle de Chanson inédite »  qu’on retrouvera à l’Olympia en 2002 ou au Trianon en 2015. C’est elle qui avait donné son titre à l’album de juin 1979 qui a suivi le beau succès de Discomotion.


Pour les années quatre-vingts, trois chansons magnifiques, qui auraient fait merveille dans un spectacle symphonique, d’abord Romantique féminine, qui date de 1983 et de l’album A mon père – Adieu,  déjà chantée à l’Olympia en 1987 (mais aussi sur le plateau de Michel Drucker  lors du mémorable Champs-Elysées du 31 décembre 1983).
« Le romantisme au féminin
C’était un baiser sur la main
Quand George Sand aimait Chopin
En prose ou en alexandrins… »,
une chanson de diva, divine
Ensuite Les choses de la vie, sur une musique de Romain Vidal, son fils, parue, après Juillet-Août à Tahiti en 1980 et Dans ma vie en 1986, en 1987, sur l’album I remember You.
« Jouer sur un piano
Un adagio
D’Albinoni
Toucher
Du bout des doigts
Une fleur qui vient à la vie…
Les choses de la vie
Sont une symphonie… ».
Enfin Sentiments, qui date de 1988 et de l’album Je t’avais rapporté. Avec quelques retouches.
« Et quand tu me dis Viens
Ce soir la vie nous appartient
Je redeviens cette femme fragile
Qui rêvait de ton île
Et tous les Mozart de la Terre entière
Jouent un concerto solidaire super
Sur notre histoire d’amour vécue sans heurts
Comme au premier quart d’heure…
 Et quand tu me dis Viens
Ce soir la vie nous appartient
Je redeviens cette femme fragile
Qui rêvait de ton île
Et tous les violons de la Terre entière
Jouent un adagio solidaire super
Sur notre histoire d’amour vécue sans faille
Sans violence ni bataille… ».
Toutes les chansons d’amour ne racontent pas la même histoire.


On les avait rêvées somptueusement arrangées, en grande pompe sur une immense scène parisienne, et on les trouve là, murmurées, tout en retenue et en simplicité, comme à peine sorties du fond de l’âme. Et si elles sont différentes, elles n’en sont pas moins belles que celles que l’on a rêvées… Et si elles sont différentes de celles qu’on a tant aimées, ne nous bouchons pas les oreilles, prenons le temps de les écouter telles qu’elles nous sont offertes aujourd’hui, et de nous laisser enchanter  à nouveau par la voix de celle qui les avait créées et s’offre là une sorte de récréation.

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