dimanche 16 juin 2019

Michèle Torr va bien : nouvelles suites pour chroniques passées…(02)


C’est encore sa famille qu’elle chante quand elle reprend Un enfant c’est comme ça, qui date de 1973, et dans laquelle elle parle de son fils dont elle imagine, douloureuse, le premier jour d’école, alors que sa fille Emilie était sur le point de naître :
« J’aurai bien du chagrin
Pourtant je te pardonne
Tu quitteras ma main
Par un matin d’automne
Et puis ce jour tu  me laisseras là
Je connais les enfants
Un enfant c’est comme ça… »,
à moins que ce ne soit un tout autre départ auquel on pense, une autre première fois, un autre envol, vers l’âge adulte (service militaire, premier travail, mariage…) ou, plus tristement, un décès, car il n’est pas naturel qu’un enfant meure avant sa mère, et celle-ci de se transformer alors en piéta éplorée. C’est tout cela que l’on entend dans cette chanson intensément lyrique ici chantée tout en douceur et retenue, avec une très grande pudeur.


Et c’est son fils qu’elle chante encore en reprenant Les choses de la vie, que celui-ci composa pour elle en 1987 :
« Toucher
Du bout des doigts
Une fleur qui vient à la vie
Penser
Que tout est grand
Et que tout est joli
Parler
Tout doucement à un enfant
Avec son cœur… 
Tout est beau jusqu’à l’infini
Malgré ce monde en folie…».


Si de sa foi elle ne dit pas grand chose :
« …Mon Dieu que j’avais besoin de vous
Je me disais sans bien comprendre
C’est mon enfance qui s’achève
Mon Dieu il ne me reste plus que vous…»,
La première chanson,
-          Mais est-ce bien de Dieu qu’elle parle ? –
« J’ai rangé mes prières
Dans le grand livre de ma vie
Et les larmes n’y pourront rien changer »,
On aurait pu on aurait dû,
c’est donc aussi bien la vie que la mort que chante encore Michèle Torr :
« Pleurer
Ça fait partie de notre vie
Et pourquoi pas ? » ,
Les choses de la vie,
car la mort fait partie de la vie, la vie qui peut être belle et pleine de promesses :
« Je revois la petite fille
Chanter la vie dans son jardin
Si fort que c’est monté jusqu’à vous
Que c’est monté jusqu’à vous… »,
La première chanson.
« Mais la vie bien trop vite défile
Et les rêves d’une enfant
Ressemblent à des statues d’argile
Qui se brisent au moindre vent »
Les jours heureux.
Cependant, s’il est des rêves que l’on ne parvient pas à vivre, il en est d’autres que, grâce à une volonté, une ténacité, une pugnacité plus fortes, certains parviennent à concrétiser.
Comme celui de devenir chanteuse.
Il faut savoir profiter de la vie :
« Je vis au jour le jour quitte à feindre l’insolence
Je me fous des toujours tant que j’ai l’innocence
Je vais bien »,
Je vais bien,
partir  en quête du bonheur :
« Les jours heureux sont des poussières d’éternité
Je passe ma vie à les chercher
Et pourtant c’est tellement difficile
Les jours heureux sont comme des flashes instantanés
Qu’il ne faut pas laisser filer »,
Les jours heureux,
tout en sachant que cela se terminera un jour :
« A l’aube d’un nouveau jour
J’oublie tous les tourments
Et le compte à rebours
De la vie qui m’attend »,
Je vais bien.

A suivre.

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