vendredi 9 octobre 2015

Michèle Torr chante son fils.

Michèle Torr chante sa famille (suite).


Et elle a aussi chanté son fils Romain :
« Mon fils quand tu seras grand
Grand comme les buildings
Grand comme l’océan
Mon fils tu auras vingt ans dans une autre ville
Loin des cerfs-volants
Tu sais tu ne seras plus un enfant
Mais tu pleureras souvent c’est vrai
Pur une fille que tu aimais
Pourtant n’oublie jamais
L’amour est un long chemin
Long comme le désert
Bleu comme la mer
L’amour a des cheveux blonds
Blonds comme la lumière
Comme ceux de ta mère
Tu sais la vie n’est pas un roman
Non pas plus qu’un jeu d’enfant
Oh ! non, pas un film d’Elia Kazan
C’est la vie simplement
Mon fils quand tu seras grand
Grand comme l’Amérique
Grand comme un géant
Mon fils tu prendras le temps
Tant qu’il le faudra
D’être encore l’enfant
Pour moi
Qui se cachait dans mes bras
Oh ! oui, qui m’appelait parfois
La nuit
Rien ne sera comme avant
Comme quand tu seras un homme »,
Mon fils, en 1980.


« …Seize ans déjà que tu es né
A Courthézon un jour d’été
On ne voit pas passer le temps
On se retrouve en soupirant
Quelquefois mère ou femme-enfant…
Ce soir il faut que je te dise
J’ai trop souvent fait mes valises
Demain encore je dois partir
Pour d’autres villes d’autres sourires
Mais seule devant les projecteurs
Dans ton regard j’aurai si peur…
Je reviendrai à Courthézon »,
Le temps, en 1984.
«Quand je te vois comme ça caresser les étoiles
Et dresser des nuages qui n’explosent jamais
Je te voyais courir Petit Prince en sandales
Comme le temps s’envole comme la roue a tourné
Que tu es grand mon fils que le temps passe vite
Le monde t’appartient et moi je n’ai plus rien
La Terre est à tes pieds apprends bien à l’aimer
Apprends bien à m’aimer un petit peu s’il te plaît
Tu étais si petit et me voilà fragile
Le chemin fut si long et rempli de broussailles
Et de pluie en soleil d’arc-en-ciel en chamailles
C’est dans tes yeux d’amour qu’elle est si claire ma vie »,
Mon fils, 1985. 


Avant de s’écrier, en le voyant devenir adulte :
« Entre le foot et tes cahiers
Je n’ai pas vu le temps passer
Vingt ans déjà tu es un homme
Les copains les filles tu m’abandonnes
Un jour viendra tu t’en iras…
Combien de femmes combien de mères
Ont versé tant de larmes amères
En embrassant ce militaire
Fait de leur sang et de leur chair…
Avec le temps avec la vie
Je ne t’ai pas toujours compris
Dans mon métier c’est pas facile
D’avoir une vraie vie de famille
Ne me prenez pas mon fils
C’est mon ciel et c’est mon île
Ne me prenez pas mon fils…
J’aurais le cœur en exil
D’amour… »,
Ne me prenez pas mon fils, 1986.


Mais elle a aussi chanté les chansons que son fils a écrites pour elle:
« Des enfants jouaient dans l’eau »,
Juillet août à Tahiti, 1980.
« J’ai vu des enfants partir en guerre »,
Dans ma vie, 1986.
« Parler tout doucement
A un enfant
Avec son cœur… »,
Les choses de la vie, 1987. 


Et depuis quelques années, son fils est devenu sa bataille puisque, alors qu’elle avait déjà été la marraine d’une association luttant contre la sclérose en plaque, dont le parrain était Daniel Auteuil, dans les années 90, il s’est avéré que Romain était atteint de cette maladie et c’est pour lui et les autres malades qu’elle s’occupe de récolter des fonds pour l’association Sep Pays d’Aix qu’il a créée, en particulier en chantant, avec d’autres chanteurs bénévoles, à Pertuis, dans sa ville natale, une fois par an lors d’un concert qui a lieu au début de l’été depuis maintenant trois ans.

A bientöt pour:

Michèle Torr chante ses petits-enfants.

©GD & ED.

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