jeudi 24 décembre 2015

Michèle Torr, Chanter c’est prier, un conte de Noël.


 C’est une année en forme de conte de fées que nous venons de vivre, effarés rimbaldiens qui n’ont le droit que de regarder de loin, enfants de la rue ou des campagnes, petits garçons, petites filles aux allumettes attendant qu’une Cendrillon à la voix d’or ou qu’une étoile descende.
Une première allumette craquée et nous voilà dans une grande salle aux sièges de velours rouge. Nous sommes à Paris qu’un attentat vient de meurtrir, à l’Olympia qui s’enflamme pour Amour, toujours, le premier spectacle de l’année que la chanteuse vient nous offrir.
« Devant les synagogues, les mosquées, les cathédrales », elle en appelle à la tendresse et elle chante, Je ne veux chanter que l’amour, Tout l’amour du monde, Ils s’aiment, et alors, Je ne veux que toi


Une deuxième allumette s’embrase et nous voici au cœur de l’été, quelque part sur la place d’un petit village de Provence, entre Berre l’Etang  et Sénas, pour fêter avec la chanteuse, pas très loin de là où elle a appris à chanter, sous la musique de son professeur de chant, ses 50 ans de chansons. On y a bu, dans l’air brûlant du Sud, à la coupe sainte, voyagé de Courthézon jusqu’à Séville, et  jusqu’au bout du monde. Mais là, en Provence, elle s’est aussi muée en dame de charité pour quelques dates éparses, du côté de Pertuis ou de Salon-de-Provence, pour la Sep Pays d’Aix ou pour le Blé de l’espérance, au profit des enfants malades de l’hôpital…

Une troisième allumette flambe et nous voici de retour à Paris, dans un théâtre idéal, d’or et de velours, un café concert imaginaire, pour un spectacle intimiste où vont se succéder les gosses et les femmes de Paris, réincarnés par une chanteuse inspirée qui sera tour à tour une femme séparée de son homme par la guerre, ou bien trahie, abandonnée par lui, ou encore une star du music-hall, une diva, un ange  rouge et noir, affublé de plumes multicolores, de strass et de paillettes, qui a chanté pour nous faire pleurer autant que pour nous faire rire.


Une troisième allumette flambe et nous voici de retour à Paris, dans un théâtre idéal, d’or et de velours, un café concert imaginaire, pour un spectacle intimiste où vont se succéder les gosses et les femmes de Paris, réincarnés par une chanteuse inspirée qui sera tour à tour une femme séparée de son homme par la guerre, ou bien trahie, abandonnée par lui, ou encore une star du music-hall, une diva, un ange  rouge et noir, affublé de plumes multicolores, de strass et de paillettes, qui a chanté pour nous faire pleurer autant que pour nous faire rire.


Une quatrième allumette et nous voilà sous la voûte d’une cathédrale ou d’une église, où la chanteuse prie comme elle chante, à tire d’aile et en plein ciel, des chansons de Noël et des prières, pas forcément pieuses, pour faire sa profession de foi et d’amour, d’amour des enfants, tel celui qui demeure vif en chacun de nous, d’amour des autres, d’amour fraternel, d’amour universel, quand on n’a plus que ça…
Alors maintenant, après ces quatre spectacles que la Cendrillon à la voix d’or nous a offerts tout au long de l’année, petits bonheurs tout en pleurs sur le bord d’un fossé, on n’a plus qu’une envie, craquer à la fois toutes les allumettes qui nous restent pour continuer de voir une étoile splendide illuminer nos nuits, et que cela dure bien au-delà du seuil de l’année nouvelle…

Beau Noël à tous...

©ED et GD.


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