Elle a fait de cette phrase une chanson et une profession de foi.
Depuis 50 ans, Michèle Torr, notre belle Provençale aux yeux d’azur et à la voix de soleil, court les routes de France et d’ailleurs en faisant ce qui est sa passion depuis l’enfance : chanter. Et elle est entrée en chanson comme on entre en religion… En dehors du fait qu’elle a deux enfants qui lui ont donné des petits-enfants et que, sortie de scène, elle les retrouve tous dans son havre de paix à Aix-en-Provence où elle a élu domicile. Aix, justement, où elle s’est produite voici quelques jours mais pas dans une salle de spectacle : la cathédrale St Sauveur ! C’est là, qu’après des centaines de récitals et de concerts, elle a décidé, pour fêter ses 50 ans de chansons (en dehors des salles qu’elle a faites à Paris), elle a donné le coup d’envoi d’une tournée originale : la tournée des églises. Inutile de dire qu’en ce soir d’une première pas comme les autres, elle qui est déjà traqueuse, l’était doublement car là, elle n’était pas sur « Le Boulevard du Rock » mais dans une ambiance très particulière, faite de recueillement, d’amour, de ferveur. D’autant que toute la famille était venue la soutenir ! Il fallait donc un répertoire adéquat au lieu.
La cathédrale qui était pleine, dès les premières minutes, fut sous le charme de l’une de nos plus belles voix de France et tout le concert fut ainsi, fait de petits bouts de grâce, avec un répertoire auquel elle ne nous avait pas habitués, passant de l’Ave Maria de Gounod au « Je vous salue Marie » de Brassens, de « Douce nuit » au « Noël de la rue » de Piaf, une chanson peu connue mais terriblement émouvante. Elle nous offrit aussi la version française, signée David Lelait de « Amazing Grâce » devenue « Quand vint la grâce » mais aussi, beau moment « Quand on n’a que l’amour », de Brel, a capella et sans micro…. Et une fois encore sa voix s’envola dans les cieux pour mieux nous revenir avec quelques-uns de ses succès adaptés pour la circonstance : « Un enfant c’est comme ça », « Midnight Blue », « Sœur Emmanuelle », avec, tout à coup, la voix de cette belle sainte qui jeta un frisson dans la salle,… Bref, il faudrait toutes les nommer mis citons encore, son énorme succès qui reste hélas toujours d’actualité « J’en appelle à la tendresse », l’hymne Provençal « Coupe Santo » chanté en provençal évidemment et qui fit lever la salle entière, tout comme la dernière chanson, encore une version française, du célébrissime « Alléluia » de Léonard Cohen avec lequel elle fit chanter la salle entière.
Jacques Brachet. Photos Christian Servandier. Cet article a été publié dans Evasionmag rubrique Musique le 16 décembre 2015 par Jacques BRACHET.
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