mercredi 2 novembre 2016

Michèle Torr version intimiste, « En concert avec vous ».


Michèle Torr sera donc à nouveau « En concert avec vous », « si vous le voulez bien » (Lettre ouverte, 1981), pour son nouveau spectacle intimiste, à Pougues-Les-Eaux le 5 novembre 2016, avant Dunkerque, Béthune, Gilly (Belgique), Bourg-Lès-Valence,  Saint Etienne, Belley, Belfort, Saint-Loubès, Bressuire, Chasseneuil du Poitou, Les Sables d’Olonne, Allevard, Chalon sur Saône, Abbeville, Albert, Merville…jusqu’au 9 avril 2017.


Ce spectacle, elle l’a présenté dès le mois de septembre dans le Sud-Ouest, à Tarbes (65) le 24 et à Cuzorn (47) le 25.

Elle y est, de même que dans Chanter, c’est prier (La tournée des églises et des cathédrales) accompagnée par Mathieu Chocat, Stéphane Trognon et Pierre Schmidt.

De Chanter, c’est prier, elle a gardé un certain nombre de titres de son répertoire: J’en appelle à la tendresse, Mon ange (signée Bruno Coquatrix et empruntée dès 1968 à Léo Marjane), A mon père, Un enfant c’est comme ça… et l’inévitable Emmène-moi danser ce soir, ainsi que des chansons « spirituelles » comme Quand vint la grâce (adaptée de Amazing grace) ou Son paradis c’est les autres, en hommage à Sœur Emmanuelle. 
Elle leur a adjoint deux incontournables : Je m’appelle Michèle par laquelle elle débute son tour de chant et  Discomotion, (occasion d’un clin d’œil nostalgique aux années soixante et à son ami C. Jérôme) tout en gardant des chansons de son récent album Diva: Je ne veux chanter que l’amour, Tout l’amour du monde et Qu’est-ce qu’ils disent ? de même que Coupo santo, l’hymne de sa Provence natale, où elle vit encore aujourd’hui, qu’elle a enregistré en 2012.
Elle a chanté La ritournelle à Tarbes, et  elle a repris T’es l’homme qu’il me faut, blues emprunté à Piaf dès 2003, qui lui va comme un gant, et Le petit bonheur de Félix Leclerc, déjà entendu chanté par elle à l’Olympia en 2011.
Avant de conclure avec l’Alléluia de Léonard Cohen, en version française. 


C’est l’ « éternelle» Michèle Torr qu’on a vue, en grandes vagues blondes, entrer en scène, vêtue de noir, d’or et de rouge, souriante, charmante, ensorcelante… Son charisme est indéniable et opère encore et toujours. Elle « s’appelle toujours Michèle » et c’est logiquement par cela qu’elle a commencé, avant d’en reconnaître certains dans les premiers rangs, parmi les visages « comme des forêts devant [elle] », et parmi eux, certains, qu’elle n’avait pas vus depuis longtemps…
« Demandez le programme » s’est-elle amusée à clamer, gouailleuse, avant d’entonner Je ne veux chanter que l’amour  (« Blues, blues l’amour est blues », et elle y reviendra avec T’es l’homme qu’il me faut, puis, encore pour s’amuser un peu, avec Qu’est-ce qu’ils disent ? pied de nez aux journalistes et critiques de tout poil à qui la « popularité » n’inspirait que mépris). Qu’importe,  le blues, elle adore ça, en effet, et nous aussi…
Au programme donc, du blues, dans une ambiance café-théâtre, et de l’amour…
 « L’amour des autres », avec un « appel à la tendresse » et un hommage à Sœur Emmanuelle.  L’amour des enfants aussi, car « un enfant c’est comme ça ! ». Et celui pour un homme, quand bien même on sent qu’il s’en va… L’amour pour Dieu « sur un air si doux », ou pour un « ange », pour la petite étoile qui veille sur chacun de nous. Et l’amour pour sa terre, de Provence en l’occurrence. Enfin, l’amour entre une artiste et son public, qu’il « soit mime ou bien chanteur », « toujours seul sur la piste même à l’ombre des projecteurs », mais dans lequel elle revient se baigner, descendant de scène pour déambuler dans l’orchestre d’un théâtre ou jusqu’au fond d’une salle, serrant des mains, souriant à chacun, dans un rayon de lumière.
De l’amour et un message : avant qu’il ne s’en aille, sachons profiter du « petit bonheur » qui s’offre à nous. 


Voir Michèle Torr « en concert avec nous » en est un, et non des moindres, quand elle revient, intime, fée bleue avec ses bleus à l’âme et ses bleus au corps, puisant au tréfonds d’elle-même l’énergie incroyable qu’il faut, alors que cela paraît tellement facile et naturel, pour monter sur scène, riche de ce qu’elle a glané sur les  nouvelles voies explorées depuis quelques années, avec sa tournée déjà intitulée « En concert avec vous » en 2012, du côté de la foi, avec le Paris de Michèle Torr et ses spectacles Amour toujours de l’Olympia et Intimiste du Trianon, avec sa tournée d’été 50 ans de chansons et avec sa tournée des églises et des cathédrales.
C’est cette Michèle Torr-là que ce nouveau spectacle nous donne à voir, éternelle et chaque fois  renouvelée.

Elle a incontestablement gagné en profondeur, en intensité. Alors, après cela, après cette nouvelle tournée qui rencontrera, espérons-le, le succès mérité, quand elle aura « soufflé », quand elle aura « retrouvé sa voix » (si tant est qu’elle l’ait perdue ! Tout au plus y entend-on parfois la fêlure qui en fait le charme et le souffle, le souffle de la vie), nous espérons qu’elle reviendra, encore autre et toujours la même, avec pourquoi pas, un nouveau disque, et que nous la reverrons, pourquoi pas ? sur une nouvelle scène parisienne…

En attendant, elle vous donne rendez-vous, « en concert avec elle »...



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