« Je n’ai plus le temps
De perdre du temps
Je n’ai plus envie
De gâcher ma vie… »,
Je n’ai plus le temps, 2019.
2003. Pour fêter ses quarante ans de carrière Michèle Torr a
choisi de chanter Piaf. Le temps passe et le passé rejaillit dans le présent,
poussé par des airs qui hantent nos mémoires…
« Cet air qui m'obsède jour et nuit
Cet air n'est pas né d'aujourd'hui
Il vient d'aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens
Un jour cet air me rendra folle
Cent fois j'ai voulu dire pourquoi
Mais il m'a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix
Padam...padam...padam...
Il arrive en courant derrière moi
Padam...padam...padam...
Il me fait le coup du souviens-toi
Padam...padam...padam...
C'est un air qui me montre du doigt
Et je traîne après moi comme une drôle d'erreur
Cet air qui sait tout par cœur
Il dit: "Rappelle-toi tes amours
Rappelle-toi puisque c'est ton tour
'y a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas
Avec tes souvenirs sur les bras... "
Et moi je revois ceux qui restent
Mes vingt ans font battre tambour
Je vois s'entrebattre des gestes
Toute la comédie des amours
Sur cet air qui va toujours
Padam...padam...padam...
Des "je t'aime" de quatorze-juillet
Padam...padam...padam...
Des "toujours" qu'on achète au rabais
Padam...padam...padam...
Des "veux-tu" en voilà par paquets
Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue
Sur l'air qui m'a reconnue
Écoutez le chahut qu'il me fait
Comme si tout mon passé défilait
Faut garder du chagrin pour après
J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat...
Qui bat comme un cœur de bois... »,
Padam padam ;
« Les souvenirs que l´on croit fanés
Sont des êtres vivants
Avec des yeux de morts vibrants encore de passé
Mais mon cœur est crevé d´obsession.
Il bat en répétant
Tout au fond de moi-même
Ce mot que j´aime,
Ton nom...
Jezebel... Jezebel... »,
Jezebel ;
« Mon Dieu mon Dieu mon Dieu
Laissez-le moi encore un peu
Mon amoureux
Un jour deux jours huit jours
Laissez-le moi
Encore un peu à moi
Le temps de s'adorer
De se le dire
Le temps de s'fabriquer
Des souvenirs...
Mon Dieu
Oh ! oui,
Mon Dieu laissez-le moi remplir un peu
Ma vie
Mon Dieu mon Dieu mon Dieu
Laissez-le moi encore un peu
Mon amoureux
Six mois trois mois deux mois
Laissez-le moi
Oh ! seulement un mois
Le temps de commencer
Ou de finir
Le temps d'illuminer
Ou de souffrir
Mon Dieu mon Dieu mon Dieu
Même si j'ai tort
Laissez-le moi un peu...
Même si j'ai tort
Laissez-le moi encore »,
Mon Dieu.
Prière très païenne pour égrainer le temps de l’amour en
comptant les mois, les jours…
« Si un jour la vie t´arrache à moi
Si tu meurs que tu sois loin de moi
Peu m´importe si tu m´aimes
Car moi je mourrai aussi
Nous aurons pour nous l´éternité
Dans le bleu de toute l´immensité
Dans le ciel plus de problèmes
Mon amour crois-tu qu´on s´aime
Dieu réunit ceux qui s´aiment»,
Hymne à l’amour.
Mais pour certains,
le temps en est bien vite fini :
« On les a trouvés
Se tenant par la main
Les yeux fermés
Vers d'autres matins
Remplis de soleil
On les a couchés
Unis et tranquilles
Dans un lit creusé
Au cœur de la ville »,
Les amants d’un jour ;
ou du moins l’amour est-il en sursis…
« La fille de joie est triste
Au coin de la rue Labat
Son accordéoniste
Il est parti soldat
Quand y reviendra de la guerre
Ils prendront une maison
Elle sera la caissière
Et lui, sera le patron
Que la vie sera belle
Ils seront de vrais pachas
Et tous les soirs pour elle
Il jouera la java… »,
dans un premier temps :
« La fille de joie est seule
Au coin de la rue Labat
Les filles qui font la gueule
Les hommes n'en veulent pas
Et tant pis si elle crève
Son homme ne reviendra plus
Adieu tous les beaux rêves
Sa vie, elle est foutue
Pourtant ses jambes tristes
L'emmènent au boui-boui
Où y a un autre artiste
Qui joue toute la nuit…
Elle écoute la java
Qu'elle fredonne tout bas
Elle revoit son accordéoniste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux… »,
L’accordéoniste.
« Non rien de rien ...
Non je ne regrette rien...
C'est payé balayé oublié
Je me fous du passé
Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux
Balayés les amours
Avec tous leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro ... »,
Non je ne regrette rien.
2005, « un message pour le temps qui passe » :
« Je regarde par la fenêtre
Quand la ville se réveille
Dès l’aube je veux voir le soleil
Aux couleurs de l’arc-en-ciel
Je veux voir autant de lumière
Dans ma vie que sur scène
Illuminer vos rêves
Faire disparaître vos peines
Je veux stopper le temps
Qui nous guette chaque instant
Et lui dire au passage non tout simplement
C’est un message pour le temps qui passe
Et qui nous poursuit tout au long de notre vie
C’est un message pour le temps qui passe
Le jour comme la nuit où je frôle l’insomnie de la vie
Tous ces passants
Au regard fuyant
Ne prennent jamais le temps
De rire un instant
Je veux voir autant de lumière
Dans ma vie que sur scène
Redonner un peu de chaleur
A ceux qui ont froid dans leur cœur
Je veux stopper le temps
Qui nous guette chaque instant
Et lui dire au passage non tout simplement
C’est un message pour le temps qui passe
Et qui nous poursuit tout au long de notre vie
C’est un message pour le temps qui passe
Le jour comme la nuit où je frôle l’insomnie
C’est un message pour le temps qui passe
Et qui nous poursuit tout au long de notre vie
C’est un message pour le temps qui passe
Le jour comme la nuit
Le temps marque nos visages
Il raconte notre histoire
A travers lui on devine
La beauté de nos âmes
C’est un message pour le temps qui passe
Et qui nous poursuit tout au long de notre vie
C’est un message pour le temps qui passe
Le jour comme la nuit où je frôle l’insomnie de la vie
Oh le temps qui passe
Oh juste un message »,
C’est un message.
Et une chanson offerte par Henri Salvador :
« Depuis Adam jusqu’aux hommes sur la lune
Chacun veut trouver sa chacune
La la la
La la la
On a toujours besoin d’aimer »,
On a toujours besoin.
Avant de créer sur la scène de l’Olympia :
« J’en ai chanté des mots
Trop souvent noirs ou blancs
Déchiré des photos
Pour oublier le temps »,
Côté soleil (La couleur des mots)
Et de reprendre Un prince en Avignon, hommage
d’Esther Opharim à Gérard Philipe :
« Il était un prince en Avignon
Sans royaume, sans château, ni donjon
Là-bas tout au fond de la province
Il était un prince
Et l'enfant que j'étais
Cueillait pour lui bien des roses
En ce temps le bonheur était peu de choses ».
Et sur la scène du Petit Journal Montparnasse, où elle est
venue présenter en novembre son DVD de l’Olympia de mars 2005, Michèle Torr a
repris deux chansons de Pierre Bachelet, Ecris-moi et Sans amour :
« Alors comme ça tu t'en vas
Notre pendule peut s'arrêter
Le chat peut te chercher partout
Tu t'en fous »,
Ecris-moi ;
« Alors comme ça tu t'en vas
Notre pendule peut s'arrêter
Le chat peut te chercher partout
Tu t'en fous »,
Sans amour.
Superbes reprises, surtout la seconde, hélas inédites...
A suivre.
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