jeudi 6 février 2020

Michèle Torr chante le temps…(15)

« Je n’ai plus le temps
De perdre du temps
Je n’ai plus envie
De gâcher ma vie… »,
Je n’ai plus le temps, 2019.


« Chez lui y avait jamais de temps pour parler
Pour consoler ses pleurs ou pour l’écouter
Il entendait son père rentrer au matin
Chez lui on savait que le bonheur était loin… »,
Pas bien dans sa vie.
1984.
Donne-moi la main, donne-moi l’amour
Davantage encore le ton des chansons de Michèle Torr se fait mélancolique. Elle semble prendre davantage conscience du temps qui passe et envisage même sa propre finitude.
« C’est une maison de lierre qui m’attendra un jour
Avec un cimetière au point de non-retour
La province… »,
La province.
De quoi verser des larmes…
« C’est bleu c’est gris c’est transparent
Couleur de l’air et du temps… »,
La couleur des larmes.
De quoi encore s’apitoyer sur les plus belles amours qui se flétrissent avec le temps…
« Et vivent les mariages d’amour
Il n’y en a pas tous les jours
Avec les temps qui courent
C’est encore un grand jour »,
Mariage.
 « La maison de nos quinze ans d’amour adolescent
Illusion des sentiments qui passent avec le temps
On voulait s’aimer toute la vie au moins
Toute la vie ou rien »,
Papiers à fleurs.
« Comme il est long le chemin
Que l’on a fait main dans la main
Et combien de baisers volés
En rentrant au petit matin… »,
La passionaria.
Et s’interroger sur la drôle de vie que le métier d’artiste force à mener pour ceux qui le choisissent.
 « Quand le spectacle est terminé
J’ai oublié le monde entier
Et pour la centième fois
Je disparais dans la nuit
J’irai chanter jusqu’au bout de ma vie
Minuit heure locale
Sur la route nationale
Entre deux villes
Je suis fragile
Minuit heure locale
Deux mots sur carte postale
Je ne dors pas
Je pense à toi
Je ne sais plus où vont mes nuits
Je ne sais plus où l’on me conduit…
Je te reverrai dans un mois
Je te raconterai tout ça
Mais pour l’instant je dois dormir
Sur des fauteuils de limousine
Pendant que les lumières défilent
Et que le monde a l’air tranquille
Moi pour la centième fois
Je disparais dans la nuit
J’irai chanter jusqu’au bout de ma vie… »,
Minuit heure locale.
« Etrange après-midi d’automne
Il pleut dehors les feuilles frissonnent
Les bûches dans la cheminée
Se consument comme les années
Le film de ma vie défile
Sur les pages jaunies de mon livre
Seize ans déjà que tu es né
A Courthézon un jour d’été
On ne voit pas passer le temps
On se retrouve en soupirant
Quelquefois mère ou femme-enfant
On voudrait revenir en arrière
Revivre ces anniversaires
Les vacances au bord de la mer
Les regrets après les espoirs
S’éteignent toujours dans le noir
Sur la plage de la vérité
Comme un navire comme un noyé
Des larmes perlent sur mes cils
Mon cœur se serre et se déchire
Ce soir il faut que je te dise
J’ai trop souvent fait mes valises
Demain encore je dois partir
Pour d’autres lieux d’autres sourires
Mais seule devant les projecteurs
Dans ton regard j’aurai si peur
On ne voit pas passer le temps
On se retrouve en soupirant
Quelquefois mère ou femme-enfant
On voudrait revenir en arrière
Revivre ces anniversaires
Les vacances au bord de la mer
Prisonnière de ce tourbillon
Face à face avec mes chansons
Je boucle le dernier maillon
Je reviendrai à Courthézon »,
Le temps.

A suivre.

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