vendredi 7 mai 2021

C'était il y a dix ans, le 7 mai 2011... Michèle Torr à l'Olympia


« Michèle apparaît enfin dans une longue robe bleu marine qui lui donne un air de madone italienne, et résonnent les premières notes d’ Avant d’être chanteuse… Elle est rayonnante, elle est solaire. Elle est belle.

Au milieu d’un silence quasi monacal, un cri : « Michèle, on t’aiiiime… ». Alors, simplement, elle tourne doucement la tête, entrouvre ses grands yeux bleu vert  et répond avec une bienveillance infinie : « Et moi donc ! ». Le public est sous le charme… » Le blog de Bagatelle. 

« Lettre ouverte à Michèle Torr.

Le samedi 07 mai 2011 la lumière parisienne était presque provençale, transparente et brillante le matin, blanche et poudreuse l'après-midi. Et nous avions rendez-vous Boulevard des Capucines. Vous avez dit un jour à un journaliste qu’ "un disque c'est un peu comme un enfant, on a toujours un faible pour le dernier". Il en est de même pour les spectacles certainement. Mais celui-ci a quelque chose de spécial et ce soir-là tout particulièrement. "Avant d'être chanteuse" d'abord, en premier, magnifique chanson. Alors quand vous la reprenez vers la fin du spectacle, c'est bien plus un cadeau que vous vous faites, que vous nous faites, qu'une redite. Et c'est même mieux qu'au début; la voix est plus chaude, plus ample. La robe bleu marine, façon drapé à l'antique, l'étole, la croix provençale étaient superbes. Et les chansons. Car c'est aussi la richesse musicale qui fait de ce spectacle ce qu'il est: l'alternance de tubes, de chansons rythmées ou chargées d'émotion. Le "Non à tous les garçons" de Gainsbourg plus lent, plus jazzy qu'en 1965 (et dont il existe une version italienne sortie là-bas en 45 tours: "Sempre e solo no", avec la version italienne aussi de "La grande chanson" en face B), la version très enlevée du "Pont de Courthézon", arabisante d'"A faire pleurer les femmes" qui s'était déjà prêtée à une version hispanisante en 1999, le blues de "T'es l'homme qu'il me faut", le rock de "Boulevard du rock", le très Sixtees "Discomotion", le retour aux sources du "Rhinestone cowboy" devenu "Je m'appelle Michèle" version country et pour finir le festif "Toutes ces nuits".
Les émouvantes: "Je te portais dans mon cœur ", "Pas bien dans sa vie", "Le petit bonheur", "Les roses blanches" (qui font presque regretter que votre idée de ne reprendre que des chansons réalistes pour l'album de 2008 n'ait pas abouti), "J'ai donné", et même le "Notre Père" avant les "Marches du palais" devenues "Vous m'avez tout donné".
Et tous les autres tubes bien sûr, "Une vague bleue", "A mon père", "Emmène-moi danser ce soir", "Lui", "J'en appelle à la tendresse"... Et quel plaisir de retrouver l'envoûtant "château des grisailles", très romantique, avant le retour en blanc, Pierrot lunaire, pour la deuxième partie amorcée avec le très efficace "La couleur des larmes" de P. Delanoé. Alors bien sûr des gens se sont levés souvent, à la fin des chansons, mais c'est debout que, pour les trois dernières, après le retour d'"Avant d'être chanteuse" aux accents réalistes façon Piaf, le public est resté. Heureux.
…dans le public, juste un visage certains soirs dans les "forêts devant vous", fidèlement. Merci Michelle. »

unpetitfrançais, forum www.micheletorr.com


 

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