samedi 17 octobre 2020

Michèle Torr, admirables années 2010 (4).


 « Pour moi chanter c’est donner bien sûr, c’est aimer… mais c’est aussi prier »,

Michèle Torr, Paris, Olympia, le samedi 7 mai 2011.

Et fin 2011, Michèle Torr annonce un nouveau projet discographique : un album de chansons « spirituelles ». Et non pas comme le lui demande sa maison de disque Sony un disque de chants de Noël – elle prétendra de façon expéditive l’avoir déjà fait, faisant probablement référence à l’album J’aime de 1977, avec Petit Papa Noël, Mon beau sapin et Dis-moi mon Dieu, ainsi qu’un manteau blanc au col de fourrure pour la photo de la pochette-.

Un album de chansons qu’elle définira comme des prières  « pas nécessairement pieuses (avec une jolie diérèse, zeste d’accent provençal) mais des prières d’amour et de fraternité ».

Quelques semaines avant la sortie du CD, on découvre le visuel et la liste des chansons qui constitueront l’album :

Chanter c’est prier, chanson inédite signée pour les paroles Michèle Torr et David Lelait Helo, auteur de plusieurs biographies, écrivain et journaliste pour le magazine Nous Deux, qui a aussi proposé et écrit les adaptations figurant dans le disque,  Ave Maria (Aznavour…), L’envie d’aimer (Obispo…) extraite de la comédie musicale Les dix commandements, Chante (adaptation de Didn’t it  rain, chanson gospel américaine), Fais-moi un signe (Palaprat, revu dans la tournée Age tendre), Je crois en toi (Barbelivien), Toi qui m’as tant donné (adaptation de Gracias a la vida, de Violeta Parra, également reprise par Joan Baez), Coupo Santo, Notre Père, Il faudra leur dire  (Cabrel, en duo avec sa petite fille Nina Vidal-Guigues), La mémoire d’Abraham (Goldman) et  Quand vint la grâce (adaptation de Amazing grace).

Au service de ce projet, Michèle Torr s’octroie donc les signatures d’auteurs-compositeurs de renom qui n’ont jamais écrit pour elle mais dont visiblement elle apprécie les chansons : Obispo, Cabrel, Goldman… et Aznavour, dont elle attendra jusqu’en 2014 un « hymne à l’amour » écrit rien que pour elle. Plus proches d’elle : empruntée à Gérard Palaprat avec qui elle a tourné peu de temps auparavant Fais-moi un signe a été écrite par Jean-Pierre Lang et Patrick Lemaître,  et Didier Barbelivien qui a beaucoup écrit pour elle dans les années soixante dix – quatre-vingts. Des adaptations inédites de gospel et de negro spirituals. La Coupo santo, hymne de sa Provence. Enfin son Notre Père, en duo avec Claude Barzotti, déjà présent sur son Best Of 3 CD de 2011.

Patrick Liotard est le compositeur de Chanter c’est prier (la chanson) et l’arrangeur de l’album (à l’exception du Notre Père arrangé en 2011 par Tony Meggiorin). Un rockeur, hard-rockeur même à ses heures, il paraît, et cela va s’entendre ! Pour les chœurs, Marielle Hervé, une pointure dans le domaine. 


Le CD sort le 12 novembre 2012 alors qu’a déjà débuté une longue tournée de près de cinquante dates avec un spectacle intitulé En concert avec vous.

Une profession de foi enlevée aux sonorités rock and roll qui commence par des guitares électriques, puis de la basse et de la batterie bientôt illuminées par des claviers, et aérées par des chœurs tantôt rock, tantôt gospel, et qui va en surprendre plus d’un…  voire déplaire à certains. L’énergie de la musique américaine avec l’enthousiasme et le lyrisme de multiples expressions de la foi, chrétienne bien sûr, mais pas seulement. De la foi en un dieu, quel qu’il soit. Et surtout en la vie. Et en l’amour.

« Je n’ai ressenti aucune appréhension pour laisser toute sa place à la joie… Je veux dire dans quel état de grâce je suis transportée lorsque je chante… Je suis si heureuse de vous emporter tout près de moi au fil de ces prières, au nom de l’amour qui nous lie et de toutes ces années partagées ».

Michèle.

A suivre.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire