dimanche 14 juin 2015

On se voyait déjà, ensemble, au Casino de Paris, avec Michèle Torr…

On se voyait déjà,
ensemble,
au Casino de Paris,
avec Michèle Torr…

« Paris aujourd’hui s’est vidé
On est dimanche et c’est l’été…
Ça soûle un peu la liberté… » ,
Les clés de ma nouvelle vie.



On l’a rêvé alors qu’on la pensait en train de le créer, ce spectacle, Ensemble, au Casino de Paris…
On la voyait déjà entrer sur scène en chantant, pourquoi pas ? Avant d’être chanteuse, comme à l’Olympia en 2011,  puis Ma star à moi que Jean-Jacques Debout lui avait écrite en 1999, pour  son tour de chant dans cette même salle…
On la voyait déjà rendant hommage à celles qui en avaient fait la gloire, de la provençale Gaby Deslys qu’elle aurait pu à nouveau évoquer avec sa version de La marche américaine
« Ah ! oui c’est bien lui c’est Harry…
Mais oui c’est bien moi je suis Gaby
Gaby Deslys que l’on préfère
Nous sommes vedettes du casino
Et nous sommes le premier et la première
A chanter dans notre numéro…»,
à Joséphine Baker, dont elle aurait encore repris Sur deux notes
« Sur deux notes
Je te dis que je t'aime
Sur trois notes
Je te donne mon cœur
Sur quatre notes
Je développe le thème
Et sur toute la gamme
Je chante mon bonheur… »
et surtout à Mistinguet dont elle aurait pu chanter une ou deux chansons (Mon homme ?).
On la voyait déjà rendant hommage à Paris en reprenant Sous le ciel de Paris, qu’elle avait chanté pour un Cadence 3 en 1980.
« Sous le ciel de Paris
S'envole une chanson
Hum Hum
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le cœur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
Hum Hum
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux… ».
Avant un pot-pourri de ses propres chansons sur la ville:
commençant par quelques notes de Ma première chanson :
« J’arrivais à Paris
Par le train de nuit
Tu sais j’avais un peu froid
Et toute seule dans le matin gris
Je pensais à toi
La gare de Lyon était bien triste
Je n’avais pas seize ans
J’imaginais mon nom d’artiste
En lettres géantes
Ma première chanson
Elle était pour toi tu sais
Les photos s’abiment
Et l’amour s’en va
Ma première chanson
Un demi-succès c’est vrai
Je voulais seulement
Chanter pour toi… ».
 Elle aurait pu dire que la ville a des inconvénients :
« Dans chaque rue de Paris
Je ne vois plus que l’ennui
Je rêve d’une plage… »,
Moi je rêve d’une plage, 1965.
 « Tu voudrais fuir Paris
Cette ville pleine de bruit
Et partir à l’aventure
Vers un ciel beaucoup plus bleu
Où tu serais plus heureux
Que de vivre à toute allure
Ecoute tous les oiseaux reviennent
Et le printemps est de retour
Regarde tous les oiseaux reviennent
Avec eux s’en revient l’amour »,
Tous les oiseaux reviennent ;
et qu’elle s’est toujours méfiée du « parisianisme »:
« Oh ! mon pays
J’ai retrouvé l’accent
Le ciel d’azur
J’ai retrouvé mes parents
Et toi Paris
Toi qui me fais chanter
Oublie-moi comme je veux t’oublier…
Les gens d’ici
Disent que tu es fou
Toi Paris qui décides pour nous…
Paris
Laisse-moi vivre ma vie
Alors on s’aimera
Paris
Toi qui avais du génie
Tu n’as pas encore compris
Qu’on peut vivre sans toi… »,
Paris laisse-moi vivre ma vie.
Pourtant passer par Paris est indispensable :
«… moi dans tes bras j’ai redécouvert Paris,
La vie… »,
Never never live without you, 1975.
 « Quand vient l’automne j’aime danser
En pensant à l’amour en plein été
Et je retrouve Paris sur mon chemin
Où je joue toujours ma vie et mon destin
Moi je prends la vie je prends la vie comme elle vient
Même si parfois j’ai du chagrin
Il faut savoir profiter de chaque instant
De l’été au printemps… »,
Quatre saisons ;
et Paris nous manque, quand on s’en éloigne :
« Moi quand je suis loin de Paris
Je me prends le blues de Paris
Les quais de la Seine
Les cafés que j’aime
J’y pense
J’y pense et puis…
Moi quand je suis loin de Paris
J’ai toujours le blues de Paris
Au cœur de la France
Saint-Germain qui danse
J’en rêve j’en rêve la nuit
Revoir Paris Monsieur Trenet
Je ne savais pas ce que c’était
Paris vaut bien une chanson
Vous aviez raison
Aimer Paris Monsieur Montand
Si vous saviez comme je comprends
Tous les chanteurs reviennent un soir
Sur les Grands Boulevards… »,
Le blues de Paris, signé par son ami C. Jérôme.
Et pour finir :
« Je ne suis pas Marylin
Je n’aime pas la nuit
Et dans les magazines
Je ne lis pas ma vie…
Je ne suis pas une idole
Qu’on aime et qu’on détruit
Je vis mes années folles
Toujours loin de Paris
Une petite Française
Née en Provence
Quand elle avait quinze ans vint à Paris
Epousa la chanson
Ne changea pas son nom
Et la voilà devant vous aujourd’hui… »,
Une petite Française, avec un refrain complet, et « bissé », s’impose…

On la voyait déjà, pour rire même si c’est un peu jaune, chanter à nouveau Dans le blues de l’amour, reprise de sa propre chanson Tu ne vaux pas une larme, très efficace sur scène et qu’elle avait insérée vers la fin de son tour de chant après l’Olympia de janvier 1996… et, pour amuser encore, entonner (Même ta femme a) Des états d’âme, joyeux pendant méconnu de son célébrissime tube…
Car évidemment, elle aurait glissé entre ces chansons plutôt inhabituelles dans ses spectacles, quelques-uns des titres de son nouvel album (Je ne veux chanter que l’amour, Haute fidélité, Qu’est-ce qu’ils disent...) et quelques-uns de ses plus grands succès, peut-être les mêmes qu’à l’Olympia du 11 janvier 2015 (Emmène-moi danser ce soir, Je m’appelle Michèle, Discomotion…) On aurait eu aussi plaisir à retrouver, dans un spectacle dédié au Music-Hall, l’émouvante Ritournelle.

 Et on la voyait enfin, après un petit voyage par la Route 66, Diva, allant jusqu’à chanter cette fois le Grand Air des Bijoux, de Charles Gounod, jouant les Castafiore jusqu’au bout,
« Diva
Votre diva
Je suis votre opéra
Vous êtes à mes genoux
Je ne m’appartiens pas
Vous m’acclamez debout
Je chante à pleine voix
Le grand air des bijoux
Ah ! je ris la la la la la
Ah ! je ris la la la la la …»,
avant de retrouver le piano-voix pour un final en douceur, sur le ton de la confidence, celui de C’est l’amour à la fin de l’Olympia 2005. Pour préfigurer le spectacle du dimanche 18 octobre 2015, au Trianon, et fixer le prochain rendez-vous, Intimiste.

Laissons-les dire
Et laissez-nous rêver,
 encore,
ensemble,
au Casino de Paris,

avec Michèle Torr…


©ED & GD

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