« L’hommage au
ciel d’une cathédrale, les chants d’amour d’une chorale », Encore,
2008.
Il fera peut-être un froid terrible. La neige peut-être
tombera et peut-être la nuit ne sera-t-elle pas loin ; peut-être
sera-t-elle-même déjà là. Ce ne sera pas le dernier soir de l’année mais on
s’en approchera. Au milieu de ce froid et de cette obscurité, ce ne sera pas,
la tête et les pieds nus, une petite fille qui marchera dans la rue. Elle ne
cheminera pas, portant sa grande boîte d’allumettes. C’est une voiture
confortable qui l’aura déposée non loin de là. Peut-être que des flocons de
neige tomberont sur ses longs cheveux blonds, bouclés dans son cou, mais elle
n’aura pas besoin de se réfugier au pied d’un mur et de craquer successivement les
allumettes pour voir dans la lueur de l’une un poêle, de la suivante une oie
rôtie, puis un sapin, puis la chute d’une étoile, qui file et annonce,
hélas ! la mort même de la petite fille…Avant la vision de sa grand-mère,
pour ultime consolation, qui l’emportera au Ciel, dans une lumineuse ascension,
laissant son corps sans vie sur la Terre froide... Mais dans le cœur de la dame
qui viendra là, il y aura encore, c’est sûr, quelque chose des rêves et des
espoirs de la fillette qu’elle fut.
Et, après la vision, à Paris, d’une salle de spectacle
remplie boulevard des Capucines, puis d’une deuxième, rue de Clichy cette fois,
puis d’une troisième, boulevard de Rochechouart, c’est dans la cathédrale d’une
autre ville qu’elle entrera ce soir-là…
En effet, en décembre 2015 (le dimanche 13 décembre), c’est dans
une petite ville du Sud Ouest où la chanteuse s’est souvent produite que devait
commencer Chanter c’est prier. Ce sera finalement Aix-en-Provence, en la
cathédrale Saint-Sauveur, le 10 décembre, qui en aura la primeur : première
date d’une tournée des églises et des cathédrales, telle qu’en firent Ivan
Rebroff ou Demis Roussos dans les années
90, pour laquelle 250 dates sont déjà signées, et qui aura donc lieu entre décembre 2015 et 2017. Après
Bergerac le 13 décembre (église Notre Dame) et Lyon le 18 (église de la
Rédemption), elle passera par toutes les villes de France, dont Paris, en l’église
de la Madeleine. La production espère 200 000 spectateurs.
Dans ce spectacle avec une formation musicale légère (un
piano et un synthétiseur, comme lors de certaines tournées de Barbara, qui
permettrait de reproduire des sons d’orgue,) la chanteuse devrait reprendre le
répertoire exploré avec la tournée En concert avec vous, entre octobre
2012 et avril 2013, qui avait été initiée par la sortie de l’album Chanter
c’est prier ; un répertoire qui évoque la foi, avec des chansons
telle Quand vint la grâce (adaptation d’Amazing grace), ou Notre
Père (mis en musique par Didier Barbelivien) et peut-être pourrons-nous
en entendre d’autres, comme Je crois en toi que la chanteuse n’a
pas encore interprétée sur scène et qui ferait merveille dans une église ou une
cathédrale. Ce sont aussi les chansons d’Amour avec un grand A, amour fraternel
et amour des autres, qui devraient être mises en avant (Je ne veux chanter que l’amour,
Tout l’amour du monde pourraient figurer en bonne place dans le
récital, aux côtés de J’en appelle à la tendresse, L’envie
d’aimer, ou, pourquoi pas, à
nouveau, de la reprise de Quand on n’a que l’amour, de Jacques
Brel).
Elle devrait aussi aborder le répertoire classique, et
peut-être reprendra-t-elle encore l’Ave Maria de Gounod (à moins qu’elle
ne lui préfère celui d’Aznavour) ; et pourquoi n’interprèterait-elle pas Dis-moi
mon Dieu, sur une musique de Frantz Schubert, sorti en 1977, jamais
chanté sur scène lui non plus, et qui serait particulièrement bienvenu en
période de Noël. D’autres chansons de Noël et des chansons inédites devraient
compléter le spectacle.
Evidemment , la chanteuse serait amenée à laisser de
côté de nombreux tubes habituellement intégrés à tous ses tours de chant , mais
cela fait déjà longtemps qu’elle parle de son envie d’aborder d’autres formes
de spectacle, en particulier les spectacles intimistes, en piano-voix par
exemple, et cette tournée lui permettra d’enfin réaliser ce rêve.
Le concept sera aussi, dans chaque ville, de faire appel à
une chorale locale, d’enfants aussi bien que d’adultes, pour accompagner la
chanteuse sur un ou plusieurs titres, comme cela a été le cas pour la chanson Quand
vint la grâce lors du concert caritatif du Gospel Var donné à Bandol au
profit de l’association SEP Pays d’Aix le dimanche 26 octobre 2014. Fais-moi
un signe ou Chante, en duo avec un chœur, d’enfants si le choix se portait
sur Il
faudra leur dire, pourrait aussi heureusement être intégrée au tour de
chant.
Mais pour l’instant, on ne sait rien d’autre des chansons
retenues pour ce nouveau spectacle que
ce qui a été officiellement annoncé :
« Michèle TORR a choisi dans son répertoire ses
chansons d'amour, d'espoir et de paix. Elle y rajoutera des titres inédits et
des chants de Noël ».
Ainsi, la petite fille n’aura-t-elle pas besoin de craquer
des allumettes pour continuer de vivre ses rêves. Et la chanteuse de continuer
de fêter, à Paris et en province, ses cinquante ans de carrière. Avec nous…
Nous avions choisi de parler de ce projet en nous inspirant
de La Petite Fille aux allumettes, conte écrit par Hans Christian Andersen narrant l'histoire d'une fillette qui vend des
allumettes aux passants et, cherchant
à se réchauffer en les brûlant, meurt de froid dans la nuit du Jour de
l'An après avoir eu une succession de visions, dont celle du seul être humain
qui l'ait jamais aimée, sa grand-mère auparavant décédée. Et, par hasard, nous apprenons que, à partir de cette histoire,
verra le jour un spectacle, le 14 février 2015, au théâtre du Palais Royal à
Paris avec Guillaume Beaujolais, Lilly Caruso, Marlène Connan, Alexandre
Faitrouni, Gaëlle Gauthier, Nathalie Lhermitte, Julien Mior, Lucie Riedinger,
Thomas Ronzeau (voir page facebook « la petite fille aux
allumettes »).
© G.D. & E.D.
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