mardi 10 février 2015

Michèle Torr - Chanter c’est prier - Tournée des églises et des cathédrales.


« L’hommage au ciel d’une cathédrale, les chants d’amour d’une chorale », Encore, 2008.

Il fera peut-être un froid terrible. La neige peut-être tombera et peut-être la nuit ne sera-t-elle pas loin ; peut-être sera-t-elle-même déjà là. Ce ne sera pas le dernier soir de l’année mais on s’en approchera. Au milieu de ce froid et de cette obscurité, ce ne sera pas, la tête et les pieds nus, une petite fille qui marchera dans la rue. Elle ne cheminera pas, portant sa grande boîte d’allumettes. C’est une voiture confortable qui l’aura déposée non loin de là. Peut-être que des flocons de neige tomberont sur ses longs cheveux blonds, bouclés dans son cou, mais elle n’aura pas besoin de se réfugier au pied d’un mur et de craquer successivement les allumettes pour voir dans la lueur de l’une un poêle, de la suivante une oie rôtie, puis un sapin, puis la chute d’une étoile, qui file et annonce, hélas ! la mort même de la petite fille…Avant la vision de sa grand-mère, pour ultime consolation, qui l’emportera au Ciel, dans une lumineuse ascension, laissant son corps sans vie sur la Terre froide... Mais dans le cœur de la dame qui viendra là, il y aura encore, c’est sûr, quelque chose des rêves et des espoirs de la fillette qu’elle fut.
Et, après la vision, à Paris, d’une salle de spectacle remplie boulevard des Capucines, puis d’une deuxième, rue de Clichy cette fois, puis d’une troisième, boulevard de Rochechouart, c’est dans la cathédrale d’une autre ville qu’elle entrera ce soir-là…


En effet, en décembre 2015 (le dimanche 13 décembre), c’est dans une petite ville du Sud Ouest où la chanteuse s’est souvent produite que devait commencer Chanter c’est prier. Ce sera finalement Aix-en-Provence, en la cathédrale Saint-Sauveur, le 10 décembre, qui en aura la primeur : première date d’une tournée des églises et des cathédrales, telle qu’en firent Ivan Rebroff ou  Demis Roussos dans les années 90, pour laquelle 250 dates sont déjà signées, et qui aura donc  lieu entre décembre 2015 et 2017. Après Bergerac le 13 décembre (église Notre Dame) et Lyon le 18 (église de la Rédemption), elle passera par toutes les villes de France, dont Paris, en l’église de la Madeleine. La production espère 200 000 spectateurs.
Dans ce spectacle avec une formation musicale légère (un piano et un synthétiseur, comme lors de certaines tournées de Barbara, qui permettrait de reproduire des sons d’orgue,) la chanteuse devrait reprendre le répertoire exploré avec la tournée En concert avec vous, entre octobre 2012 et avril 2013, qui avait été initiée par la sortie de l’album Chanter c’est prier ; un répertoire qui évoque la foi, avec des chansons telle Quand vint la grâce (adaptation d’Amazing grace), ou Notre Père (mis en musique par Didier Barbelivien) et peut-être pourrons-nous en entendre d’autres, comme Je crois en toi que la chanteuse n’a pas encore interprétée sur scène et qui ferait merveille dans une église ou une cathédrale. Ce sont aussi les chansons d’Amour avec un grand A, amour fraternel et amour des autres, qui devraient être mises en avant (Je ne veux chanter que l’amour, Tout l’amour du monde pourraient figurer en bonne place dans le récital, aux côtés de J’en appelle à la tendresse, L’envie d’aimer,  ou, pourquoi pas, à nouveau, de la reprise de Quand on n’a que l’amour, de Jacques Brel).


Elle devrait aussi aborder le répertoire classique, et peut-être reprendra-t-elle encore l’Ave Maria de Gounod (à moins qu’elle ne lui préfère celui d’Aznavour) ; et pourquoi n’interprèterait-elle pas Dis-moi mon Dieu, sur une musique de Frantz Schubert, sorti en 1977, jamais chanté sur scène lui non plus, et qui serait particulièrement bienvenu en période de Noël. D’autres chansons de Noël et des chansons inédites devraient compléter le spectacle.
Evidemment , la chanteuse serait amenée à laisser de côté de nombreux tubes habituellement intégrés à tous ses tours de chant , mais cela fait déjà longtemps qu’elle parle de son envie d’aborder d’autres formes de spectacle, en particulier les spectacles intimistes, en piano-voix par exemple, et cette tournée lui permettra d’enfin réaliser ce rêve.
Le concept sera aussi, dans chaque ville, de faire appel à une chorale locale, d’enfants aussi bien que d’adultes, pour accompagner la chanteuse sur un ou plusieurs titres, comme cela a été le cas pour la chanson Quand vint la grâce lors du concert caritatif du Gospel Var donné à Bandol au profit de l’association SEP Pays d’Aix le dimanche 26 octobre 2014. Fais-moi un signe ou Chante, en duo avec un chœur, d’enfants si le choix se portait sur Il faudra leur dire, pourrait aussi heureusement être intégrée au tour de chant.
Mais pour l’instant, on ne sait rien d’autre des chansons retenues pour  ce nouveau spectacle que ce qui a été officiellement annoncé :
« Michèle TORR a choisi dans son répertoire ses chansons d'amour, d'espoir et de paix. Elle y rajoutera des titres inédits et des chants de Noël ».


Ainsi, la petite fille n’aura-t-elle pas besoin de craquer des allumettes pour continuer de vivre ses rêves. Et la chanteuse de continuer de fêter, à Paris et en province, ses cinquante ans de carrière. Avec nous…

Nous avions choisi de parler de ce projet en nous inspirant de La Petite Fille aux allumettes, conte écrit par Hans Christian Andersen narrant  l'histoire d'une fillette qui vend des allumettes aux passants  et,  cherchant  à se réchauffer en les brûlant, meurt de froid dans la nuit du Jour de l'An après avoir eu une succession de visions, dont celle du seul être humain qui l'ait jamais aimée, sa grand-mère auparavant décédée. Et, par hasard,  nous apprenons que, à partir de cette histoire, verra le jour un spectacle, le 14 février 2015, au théâtre du Palais Royal à Paris avec Guillaume Beaujolais, Lilly Caruso, Marlène Connan, Alexandre Faitrouni, Gaëlle Gauthier, Nathalie Lhermitte, Julien Mior, Lucie Riedinger, Thomas Ronzeau (voir page facebook « la petite fille aux allumettes »).

© G.D. & E.D.

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