samedi 25 septembre 2021

Michèle Torr, ainsi sois-je, ainsi soit-elle…

 

Michèle Torr, ainsi sois-je, ainsi soit-elle…

 


En cet automne 2021, Michèle Torr reprend sa tournée et nous revient avec un titre inédit : Je te reviens… ( ou plutôt Quand on revient, créé par Nana Mouskouri, en 1983, adaptation de It’s good to see you –Allan Taylor. Paroles françaises de Pierre Delanoë).

 

Quand on revient

Vers ceux qu’on aime

L’absence même

Paraît si loin

Au bord des larmes

Après la peine

Je dis « je t’aime »

Et tu reviens

Tu as beau faire

Cent tours de Terre

Dans mille villes

Brûler ton cœur

Ta vie entière

C’est la frontière

Le fil fragile

De ton bonheur

Quand on revient

Vers ceux qu’on aime

L’absence même

Paraît si loin

Au bord des larmes

Après la peine

Je dis « je t’aime »

Et tu reviens

Des gens massacrent

Des millions d’arbres

Et des rivières

Et de l’amour

Parmi ces drames

Ma seule flamme

C’est la lumière

De ton retour

Quand on revient

Vers ceux qu’on aime

L’absence même

Paraît si loin

Au bord des larmes

Après la peine

Je dis « je t’aime »

Et tu reviens

Il faut toujours

Que l’on revienne

Vers ceux qu’on aime

Je te reviens

Bonjour l’amour

Adieu la peine

Oublie la tienne

Je te reviens

Il faut toujours

Que l’on revienne

Vers ceux qu’on aime

Je te reviens

Bonjour l’amour

Adieu la peine

Oublie la tienne

Je te reviens

La la la la

Mmmmm

Ooooo

Oublie la tienne

Je te reviens

 

On dit que l’on soupçonne ceux qui abusent du « je » d’avoir un égo XXL. Ne nous aventurons pas sur ce terrain….

Mais quand on se rappelle le titre de certaines de ses dernières chansons, Je ne veux chanter que l’amour, Je ne veux que toi, Je n’ai plus le temps… on se rappelle aussi des titres plus anciens, Je m’appelle Michèle, J’aime, J’en appelle à la tendresse et d’autres, moins connus, Je t’avais rapporté, Je te dis oui, J’ai donné… et même I remember You, et l’on se dit que décidément, cela vaut peut-être la peine de se pencher là-dessus, toutes ces chansons où la chanteuse parle d’elle-même, ou feint de le faire…Et d’elle à vous, de vous à moi, il n’y a qu’un pas… Cette fille c’était moi.

Ainsi sois-je, ainsi soit-elle. 

Ainsi soit-elle : elle s’appelle Michèle !



 L’une de ses chansons les plus emblématiques…

« J'ai toujours des cheveux blonds

Et les yeux bleu horizon

Je chante encore des chansons

Voilà ma passion

J'aime les oiseaux et les fleurs

J'ai eu des peines de cœur

Voilà mon erreur

Je prends la vie pourtant comme elle vient

Telle que je suis, moi je me sens bien

Et je vis comme je veux rien n'y changera

Je m'appelle Michèle

J'ai le cœur  en Provence

Où j’ai laissé mes souvenirs

Je m'appelle Michèle

J'ai le cœur  en Provence

Où j’ai laissé mes souvenirs

Tous mes souvenirs

J'ai toujours l'amour aux lèvres

Il m'arrive d'avoir la fièvre

Pour un garçon, une nuit

Ou pour une mélodie

L'amour ou bien la musique

Je resterai romantique pour toute ma vie

Je prends l'instant souvent comme il vient

Je ne regrette pourtant jamais rien

Je ris comme je pleure mais tant pis pour moi

Je m'appelle Michèle

J'ai le cœur  en Provence

Où j’ai laissé mes souvenirs

Je m'appelle Michèle

J'ai le cœur  en Provence

Où j’ai laissé mes souvenirs

Tous mes souvenirs

Je m'appelle Michèle

J'ai le cœur  en Provence

Où j’ai laissé mes souvenirs

Je m'appelle Michèle

J'ai le cœur  en Provence

Où j’ai laissé mes souvenirs

Tous mes souvenirs »,

Je m’appelle Michèle, 1976.

Une chanson de tous ses tours de chant, mais quand on l’écoute de plus près, pas si personnelle : ouais, les cheveux blonds, oui, les yeux bleu horizon, oui, la musique et les chansons, oui, les peines de cœur, oui, les racines en Provence, oui, la philosophie du Carpe Diem, profitons du moment présent, mais cela reste bien superficiel. Romantique ? Sentimentale plutôt, en ce qui concerne le sujet de ses chansons. Et puis n’est-ce pas une reprise de Rhinestone cow-boy ? On en trouvera, dans son répertoire, de bien plus personnelles. 


Mais pour que l’on n’oublie pas qu’elle s’appelle Michèle, on l’entend aussi chanter son prénom dans d’autres chansons.

« Timidement dis-moi « Michèle, je t’aime »

Amoureusement je suis restée la même»,

Emmène-moi danser ce soir, 1978.

« je connais le prénom

Du premier des santons

Son père est vigneron

Je me rappelle

On ne s’est pas quittés

Depuis la maternelle

Et pour lui je m’appelle

Toujours Michèle »,

Le pont de Courthézon, 1980.

«J’étais fière d’être celle

Que tu appelais Michelle »,

Adieu Lennon, 1981.

«Et ce putain de passé

Qui  me revient

Je me souviens de nos étés

Une bastide un jardin

 Quelques roses trop blanches

Qu’on appelait Michèle

Il pleut sue la Provence

Je pense à toi »,

Tes silences, 1997.

Et parfois dans certaines chansons, ce sont les choristes qui s’adressent à elle.

« Dis-moi Michèle

Toi qui as reçu tant de roses

Je prie le ciel

Pour qu’une pluie douce se pose

Sur mon histoire… »,

Tu veux chanter, 2002. Duo avec David Lazaro en studio, avec Eric Payan en public.

« (Dis-nous Michelle qu’est-ce que tu as fait cette année-là ?)

 J'ai découvert mon premier mon dernier amour

Le seul le grand l'unique et pour toujours le public »,

Cette année-là, 2008.

« (Michelle c’est toi, toi qui nous as donné ces joies

Toutes ces années-là) »,

On se reverra, 2008.

Ainsi est-elle, elle s’appelle Michèle.


 Ainsi sois-je : mensonge ou vérité ?

 



« Alors c'est donc ça votre monde

Mille et seule à la fois

Moi, je ne veux plus tourner dans cette ronde

Me déchirer pour lui, pour toi

Parfums d'amour et de scandale

Je suis si fatiguée

De sourire quand j'ai mal

Mensonge ou vérité

Je suis une femme seule

Entourée mais si seule… »,

Seule, 1997 (paroles de Michèle Torr).

« Mensonge ou vérité », on a beau entendre la chanteuse dire « je », on ne sait pas… On ne sait pas si le « je » qui s’exprime dans les paroles, c’est bien le sien – et dans ce cas est-elle sincère, ou ne l’est-elle pas ?- ou bien si c’est un personnage qu’elle incarne, le temps d’une chanson. Double « je », double jeu.

On se souvient que Michèle Torr chantait, en 1977 :

« Je ne suis pas Marylin

Je n’aime pas la nuit

Et dans les magazines

Je ne lis pas ma vie

Je suis une provinciale

Je n’ai pas lu Pascal

J’ai une vie normale

C’est presque original…

Je n'suis pas une idole
Qu'on aime et qu'on détruit
Je vis mes années folles
Toujours loin de Paris
Et sans avoir de Rolls
Il n'y a pas mieux je crois
Quand je vois quelques gosses
Qui jouent autour de moi… »,

Une petite française, 1977,

elle chantait cela alors qu’elle avait tout fait, quelque dix ans plus tôt, cheveux blonds et boucles mi-longues savamment agencées, pour ressembler à Marylin.

Alors que, dans les magazines, toutes les étapes importantes de sa vie avaient fait et allaient encore faire les gros titres : amours, ruptures, naissances, mariages, deuils, nouvelles maisons, grandes ou petites occasions.

« Je suis une femme seule

Et dans ma tour d'ivoire

Entre mariage et deuil

Toujours un peu plus seule

Quand tu t'en vas »,

Seule, 1997

Provinciale, oui, n’ayant pas lu Pascal, c’est bien possible, une vie normale, enfin presque, ou pas tout à fait, pas si loin de Paris (avant le retour en Provence), mais un pied-à-terre en capitale tout de même. Et puis une idole, elle a tenté de l’être dans les années soixante, même si de certaines idoles elle voulait plus que la carrière éphémère.

Ainsi sois-je, ainsi soit-elle, elle est de celles, de celles qui aiment... 



« Un vieux piano mécanique garde au cœur de son rouleau

La rengaine nostalgique que chantaient Juliette et Roméo

On s’aimera un peu, beaucoup

A la folie ou pas du tout

On s’aimera passionnément pour toute la vie

On s’aimera rien qu’une nuit

On s’aimera pour quelques jours

On s’aimera oh ! mon amour

C’est drôle la vie… »

On s’aimera un peu beaucoup, 1970.




Alors l’amour, elle l’a chanté en long, en large et en travers : « J’aime, je t’aime, je l’aime… ».

« Je lui donne tout mon amour

Ma vie entière

Mais il me donne en retour la toute la terre

Et je l'aime

 Il garde pour moi dans son cœur

 Tant de tendresse

Pour mille années de bonheur

Et de caresses

Et je l'aime

 Je n'entends rien

Je ne vois rien

Que notre amour, notre amour

Pas une étoile dans les cieux

Ne peut prétendre

Avoir  l'éclat de ses yeux

Quand il est tendre

Et je l'aime

 Enfin vous avez compris

Quelle  importance

Prend cet amour dans ma vie

Mon existence

Et je l'aime

 Et je l'aime

Et je l'aime

Oui, je l'aime.

Et je l’aime, belle reprise des Beatles, And I love her

Une fille m’a pris celui que j’aime, Je t’aime tant, Aimer comme je t’aime, J’aime, Où que tu sois je t’aime, Je t’aime tendrement, Je l’aime, T’es l’homme que j’aime, Je t’aime encore, Je suis love, Si je t’aime, Tant je t’aime, Je n’ai pas fini de t’aimer, Il se peut que je t’aime encore…



« J’ai chanté l’amitié

J’ai chanté la colère

J’ai parlé de la paix

Mais aussi de la guerre

Dans les plus grandes salles

Même dans les cathédrales

Du bout du monde

J’ai chanté les saisons

J’ai chanté la tendresse

J’ai parlé de la trahison

Mais aussi des faiblesses

Mais après toutes ces années

La seule vérité

Au fond de moi

Je ne veux chanter que l’amour

Sans artifices et sans détours

L’amour volage déjà oublié

L’amour trop sage pour pouvoir durer

Je ne veux chanter que l’amour

Le cœur léger ou le cœur lourd

L’amour chamaille qui nous fait pleurer

L’amour canaille qui nous fait rêver

J’ai chanté ma famille

J’ai chanté ma Provence

J’ai parlé de moi jeune fille

Et de mes espérances

Mais après toutes ces années

Je n’ai rien oublié

Et c’est pourquoi

Je ne veux chanter que l’amour

Sans artifices et sans détours

L’amour rebelle qui veut nous blesser

L’amour fidèle souvent désespéré

Je ne veux chanter que l’amour

Le cœur léger ou le cœur lourd

L’amour des autres le plus grand je crois

Celui qui donne celui qui reçoit

Je ne veux chanter que l’amour

Sans artifices et sans détours

L’amour mystère qui nous fait sourire

L’amour sincère qui nous fait plaisir

Je ne veux chanter que l’amour

Le cœur léger ou le cœur lourd

L’amour des autres le plus grand je crois

Celui qui donne… »

 Je ne veux chanter que l’amour…

« L’amour, mon amour, notre amour… »

Notre amour n’est pas mort, L’amour est bleu, Bye bye l’amour, Et piano va l’amour, Un disque d’amour, Mon amour, Premier amour, Parlez-moi d’amour, La gloire ou bien l’amour, Et l’amour, De l’amour, Donne-moi la main donne-moi l’amour, Un amour qui m’appelle, 20 ans d’amour, Amour de ma jeunesse, Et si plaisir d’amour, Que reste-t-il de nos amours, Hymne à l’amour, Victime de l’amour, Quand on n’a que l’amour, Une histoire d’amour, Dans le blues de l’amour, La maladie d’amour, Ma plus belle histoire d’amour c’est vous, Ne lui reparlez plus d’amour, C’est l’amour, La belle histoire d’amour, Les mots d’amour, Sans amour, On aurait pu s’aimer d’amour, Tout l’amour du monde…

« Aimer, aimer et encore aimer… »

Ce que veut dire aimer, Aimer est plus fort que d’être aimé, L’envie d’aimer, Ils s’aiment et alors ? Quand tu m’aimes…

Amour encore…

En regardant les amoureux, Les amoureux…

Amour, toujours !



Dans tout cela « y en a des bien », dirait Didier Super ! Certaines ont marqué la carrière de la chanteuse. D’abord sa deuxième plus grosse vente de 45 tours, plus de 500 000 exemplaires de J’aime, en 1977. Sur un instrumental du groupe Abba, qui revient… 40 ans après. Disque d’or bien sûr.

« J'aime, j'aime, j'aime la chanson que tu me chantais souvent,
J'aime, j'aime, j'aime la chanson qui rappelle nos quinze ans.
(A quinze ans on rêvait de partir, à Venise où ailleurs souviens-toi)
Souviens-toi comme nous étions heureux quand on dansait tous les deux.
(C'est vrai, je n'osais pas t'embrasser, et tu sais, je n'ai rien oublié)
Et dis-moi, dis, qu'est-ce que tu deviens, je suis mariée tu sais bien.
J'aime, j'aime, j'aime la photo où tu me prends dans tes bras,

J'aime, j'aime, j'aime les mots d'amour que tu me disais tout bas.
(Je t'aime comme la première fois, mais tu vois, rien n'est plus comme avant).
Aujourd'hui toi, tu vis loin de moi et le monde est différent.
(Je sais bien, c'est chacun pour soi, et nous n'aurons plus jamais quinze ans).
N'oublie pas que l'on s'était promis de s'aimer tout une vie ».

J’aime, 1977.

 

Ensuite, ce sera selon les goûts de chacun, on a l’embarras du choix !

 

Et si plaisir d’amour en 1985, signée Christiane Mouron et Jean-Pierre Lacot, était particulièrement belle…

« Et si plaisir d'amour

Ne dure qu'un seul instant

Je veux vivre un seul jour

Et mourir maintenant

Et si chagrin d'amour

Dure toute la vie

Je veux pleurer toujours

Pour mieux rire aujourd'hui

J' m'en fous de l'hiver

J' m'en fous de mourir

J' m'en fous de perdre

J' m'en fous de vieillir

D'être la plus belle

D'être en premier

J' m'en fous de la chance

J' m'en fous de gagner

Folle de la vie

Folle de l'amour

De tous les gens

De tous les fous

Folle du cœur

Folle tout court

De toi, de vous, de moi, de nous…

J' m'en fous d'hier

J' m'en fous de l'avenir

J' m'en fous de l'enfer

J' m'en fous de souffrir

Du temps qu'il fait

Et des méchants

J' m'en fous de la peur

J' m'en fous de l'argent

Folle de la terre, des océans

De chaque fleur

De chaque enfant

Folle de la nuit

Folle du matin

Du vent, du vin

De tout, de rien »,

Et si plaisir d’amour, 1986.

Mais c’était peut-être davantage le « je » de Mouron que celui de Michèle Torr.



Et pour les reprises, celle inédite et très confidentielle de Sans amour de Pierre Bachelet au Petit Journal Montparnasse en 2005 était particulièrement forte.

« Tu peux courir au sud

Quand tu as le cœur en panne

Brûler ta solitude

Dans des feux de savane

Et dire que la chaleur

C'est ta seule religion

Et courir ton bonheur

À tous les horizons

Tu peux croire au soleil

Comme croyaient les Incas

Mourir comme une abeille

Au soleil de Lima

Et venir dans mes bras

Pour me dire que tu m'aimes

Quand ce mensonge-là

Tu n'y crois pas toi-même

Sans amour

Le soleil n'existe pas

Sans amour

Quand tu brûles c'est que t'as froid

Côté cour

Rien ne te réchauffera

Sans amour

Le soleil n'est qu'un décor

Pour un jour

Un point blanc, un astre mort

Sans amour

Qui ne touche que ton corps

Sans amour

Tu cours après les truquages

Les recours

Tu te saoûles d'éclairages

De faux jours

Ta vie n'est qu'un maquillage

Tu te goures

Tu veux tout essayer

Pour mieux brûler ta vie

Et tourner sur un pied

Comme font les toupies

Tu veux tuer le temps

Pour le temps qui te reste

Et tenter l'accident

Sur l'autoroute de l'ouest

Tu veux tenter le rire

Et tu n'es que cynique

Essayer les délires

Les peyotls au Mexique

Et croire que c'est la vie

Et dire que c'est l'amour

Et jurer aujourd'hui

Que tu m'aimes toujours

Sans amour

Même le rire n'existe pas

Sans amour

Quand tu ris c'est que t'as froid

Côté cour

Rien ne te réchauffera

Sans amour

La chaleur n'est qu'un décor

Pour un jour

Un point blanc un astre mort

S ans amour

Qui ne touche que ton corps

Sans amour

Tu cours après les truquages

Les recours

Tu te saoûles d'éclairages

De  faux jours

Ta vie n'est qu'un maquillage

 Tu te goures

Sans amour

Notre vie ça devient quoi

Sans amour

Ça devient n'importe quoi

Côté cour

On l'avait pas vue comme ça

Sans amour

Sans amour

Le soleil n'existe pas

Sans amour

Quand tu brûles c'est que t'as froid

Côté cour

Et rien ne te réchauffera

Sans amour

Sans amour »,

Sans amour.



« D’autres chansons d’amour

Ont tout changé tu sais

Je n’ai plus jamais froid 

Les sentiments sont différents

Mais  je n’oublie pas »,

Ma première chanson, 1979/1980.

 

Car d’autres chansons, à la première personne et qui parlent d’amour, il y en a bien sûr…

Certes il y a celles qu’elle a empruntées à d’autres.

A Claude François :

« Tout le monde me demande si je t'aime encore

Et si je pense encore à toi

Ils me demandent de parler de mon cœur

Si triste depuis de longs mois.

Je mens un petit peu, et je dis fièrement,

Cette histoire est finie

Mais je dois avouer que certains soirs peut-être

Parfois j'y pense et puis j'oublie

J'y pense et puis j'oublie,

J'y pense surtout quand je suis seul.e la nuit,

Et quand ton souvenir

Revient me faire souffrir

Très vite j'y pense et puis j'oublie »,

.J’y pense et puis j’oublie. A l’occasion de la sortie de disques « Hommage », en 1998/1999.

« Je sais que cette fois, c'est la fin

Je sais que l'on n'y peut plus rien

Je sais que je devrais t'oublier,

Que je ne devrais pas pleurer,

Que je ne devrais pas crier

Mais je t'aime, je t'aime,

Je t'aime…. »,

Je sais. Sur le double CD Portrait de scène.

A Edith Piaf :

« Tu me fais tourner la tête
Mon manège à moi c'est toi
Je suis toujours à la fête
Quand tu me tiens dans tes bras
Je ferais le tour du monde
Ça ne tourn'rait pas plus qu'ça
La Terre n'est pas assez ronde
Pour m'étourdir autant qu'toi »,

Mon manège à moi

«Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé

Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux
Balayé les amours
Avec leurs trémolos
Balayé pour toujours
Je repars à zéro

Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Car ma vie
Car mes joies
Aujourd'hui
Ça commence avec toi »,

 Non je ne regrette rien.

A Charles Dumont :

«Je le sais j’aime dire

Les mots que tu attends

Je suis meilleure ou pire

Que ce dont tu parles en rêvant

Je suis une eau dormante

Tu voudrais un torrent

C’est vrai

Mais mon amour est bien plus fort

Que la foudre et le vent du Nord

Et même après après l’automne

Il se peut que je t’aime encore

Je ne sais rien des larmes

Je ne sais rien des cris

Je ne sais que la gamme

Des chansons où je joue ma vie

Je n’ai qu’une seule arme

Les mots que je te dis

Mais mon amour est bien plus fort

Que la foudre et le vent du Nord

Et même après après l’automne

Il se peut que je t’aime encore

Je suis mauvaise élève

Aux leçons de la vie

Je ne crois que les rêves

Que j’invente au fond de mes nuits

Le jour me les enlève

Et me laisse incomprise

Mais mon amour est bien plus fort… »,

 Il se peut que je t’aime encore.

A Léo Marjane :

«Je suis seule ce soir avec mes rêves,

Je suis seule ce soir sans ton amour.

Le jour tombe, ma joie s'achève,

Tout se brise dans mon cœur lourd.

Je suis seule ce soir avec ma peine,

J'ai perdu l'espoir de ton retour,

Et pourtant je t'aime encore et pour toujours

Ne me laisse pas seule sans ton amour.

Je viens de fermer la fenêtre,

Le brouillard qui tombe est glacé ;

Jusque dans ma chambre il pénètre,

Notre chambre où meurt le passé… »,

 Je suis seule ce soir, reprise au Trianon en 2015, évoquant la solitude et la détresse des épouses de soldats partis à la guerre ou bien des hommes partis en Allemagne pour le service de travail obligatoire…

De même, à Charles Aznavour :

« Si je n'avais plus

Si je n'avais plus

Plus qu'une heure à vivre

Une heure et pas plus

Je voudrais la vivre

Au creux de ton lit

Car j'aurais chéri

Ma peur à combattre

Penché sur ta vie

Pour l'entendre battre

Je pourrais garder

Au fond de mon cœur

Sous la terre froide

Un peu de chaleur

Que j'emporterais… »,

Si je n’avais plus.



Mais il y a aussi les siennes à elle…

Coquette :

« Je me demande ce qu’il faut faire

Pour le charmer et pour lui plaire

Quand quelque chose est à mon goût

C’est à lui que ça ne plaît pas du tout

Le parfum qu’il adorait

Je ne sais plus s’il va l’aimer

Vraiment pour pouvoir le satisfaire

Je me demande ce qu’il faut faire »,

Je me demande.

Impatiente :

« Moi je serai là

Quand tu reviendras

Car je t’attendrai

Le temps qu’il faudra…

Je compte les jours

Qui me séparent de toi

Je crois en notre amour

Comme je crois en toi… »,

Moi je serai là1964.

Sûre d’elle :

 « Tout est prêt je l'espère
Je n'ai plus rien à faire
Que d'ouvrir car j'entends ton pas
Et te voilà mais ne prends pas l'air étonné

Car je savais et je t'attendais
Ce soir je t'attendais
J'étais si sûre que tu viendrais
Oui je savais et je t'attendais
Ce soir je t'attendais
J'avais raison de t'espérer… »

Ce soir je t’attendais, Eurovision 1966, pour le Luxembourg,

Amère :

« Dis-moi pourquoi tu me mentais
Dis-moi pourquoi je te croyais
Dis-moi pourquoi, dis-moi pourquoi
Dis-moi
Les mêmes mots servaient deux fois
Servaient pour elle et puis pour moi
Ces mêmes mots que je croyais à moi
Et j'ai brûlé, brûlé ta lettre
Où tu disais que tu m'aimais
Oui, j'ai brûlé, brûlé ta lettre
Et j'ai pleuré… »,

J’ai brûlé ta lettre, en face B.

Juste amoureuse (de jean Vidal, à qui elle a dit oui, en janvier 1969, à Avignon :

« Au matin de la première nuit

Je suis devant toi telle que je suis

Je t’ai donné ma vie

En te donnant mon cœur

L’amour et le bonheur

Tu vois sont réunis

Je t’ai donné ma vie

En te donnant mon cœur

Un avenir meilleur

Tu vois nous est promis »,

Je t’ai donné ma vie.

« Tout l’amour dont j’avais rêvé

Les élans de ma sincérité

Mon sourire ma confiance en toi

Je te dois tout ça

Quand je prends ma vie dans mes bras

Je prends chaque fois

Le monde avec toi

Et ce soir encore une fois

J’ai envie de pleurer de joie »,

J’ai pleuré de joieofferte par Enrico Macias à l’occasion d’un Olympia dont Michèle fut la vedette américaine (fin de première partie) en 1970. Magnifique !




« J’ai arrêté le temps

Pour mes printemps

Pour mes printemps

Et j’ai pris tout le temps

Pour mes printemps

Pour mes printemps…

J’ai arrêté le temps

Pour mes étés ensoleillés

Et j’ai pris tout le temps

Pour mes étés, pour mes étés…

Passe le temps qui passe

Le retenir puis le laisser partir

Le laisser partir

Passe le temps qui passe

Le retenir puis le laisser partir

Le laisser partir

Partir

J’ai arrêté le temps

Pour mes hivers

Pour mes hivers

Et j’ai pris tout le temps

Pour mes hivers, mes hivers…

Passe le temps qui passe… »

J’ai arrêté le temps, au Festival Orphée d’Or, en Bulgarie, où Michèle a obtenu le deuxième prix pour l’interprétation d’une chanson bulgare, adaptée par…Jean Vidal. Merci à Evgueniya pour la carte éditée là-bas pour l’occasion !



Emouvante:

«Une cigarette qui se consume

Je t’attends comme chaque soir

Le temps qui passe n’arrange rien

Et pourtant j’ai quand même un petit espoir

J’ai mis des fleurs dans la maison

Et voilà je tourne en rond

Une photo sur le piano me rappelle

Un amour qui me fait tant pleurer

 Je n’oublierai jamais

Combien je t’aimais

Il m’en faudra du temps

Pour ne plus y penser

Je n’oublierai jais

Les moments passés

Quand chantaient les cigales

Tout au long de l’été… »,

Je n’oublierai jamais, signée l’ami fidèle C. Jérôme, deux ans avant le tube Discomotion.

Plus tard nostalgique :

«Oh Oh Oh  I remember you

Je me souviens de nous

I remember you

Je me souviens de tout

J’aimerais te redire encore des « I love you »

Histoire de se revoir

Un jour un soir oh oh oh »,

I remember you

Joueuse : Toi émoi ou Toi et moi ?

« Toi émoi

Jeux interdits

Dolce vita

Ou love story

Toi émoi

Vivre pour vivre

L’avventura

Quoi qu’il arrive… »,

Toi émoi

Collectionneuse de clichés :

« Je t’avais rapporté

Des couchers de soleil

Sur fond de Méditerranée

Je t’avais rapporté

Des musiques nouvelles

Je t’avais rapporté

Des bouquées d’orchidées

Du plus rouge éclaté

Des voiliers dans le vent

S’éloignant du rivage

Des sourires d’enfants

Courant sur la plage »,

Je t’avais rapporté.

« Je pense à vous

Je pense à vous

Comme aux amours adolescents qui gardent encore

Le sentiment d’aimer toujours plus fort

Même à genoux

Je pense à vous

Je pense à vous

Et nos visages qui se rapprochent se touchent encore

Comme un regret sans avoir de remords

Je vous l’avoue… »,

Je pense à vous

Inspirée par Elvis :

« Trop souvent j'ai découragé l'amour que tu voulais faire

Et souvent je t'ai refusé la vie qui semblait te plaire

Pourtant j'y repense et tout ce temps même quand fanaient nos bonheurs

Je te portais dans mon cœur

Je te portais dans mon cœur… »,

Je te portais dans mon cœur.

Exquise :

 « Quand je t'ai vu la première fois

J étais ailleurs, j' étais pas là

Je revenais de tellement loin

J' entendais plus, je voyais plus rien

Je voyageais dans d'autres sphères

Où l'amour n'a plus rien à faire

D'où vient cette énergie bizarre

D'avoir encore envie d'y croire

Je te dis oui à tes décors et à ta vie

A tes encore et à tes nuits

A tes images plus ou moins sages

Je te dis oui à tes voyages et à tes cris

A tes hiers à tes prières

A tes colères à ta folie

 Je te dis oui à tes extrêmes

Je te dis oui à tes « je t'aime »

Je te dis oui

A l'infini je te dis oui »,

Je te dis oui, aux délicieux accents slaves, pour un single sorti en septembre 1999, à l’occasion d’un Casino de Paris.



« J'ai donné mes nuits et mes jours

J'ai donné à l'amour

J'ai donné l'âme avec le corps

J'ai donné à perdre le nord

J'ai donné souvent sans retour

J'ai donné tant d'amour

J'ai donné sans rien demander

J'ai donné sans compter »,

J’ai donné.

« Je suis l’âpre parfum du givre

L’odeur du miel dans le laid chaud

Une siamoise sur le qui-vive

Mais pas à pas je fais le gros dos

Dans mes cauchemars noirs comme la houille

Je serre les dents je sors les griffes

Les bords de mon cœur n’ont plus de rouille

Ils sont sauvages ils sont à vif

Je t’en prie apprivoise-moi

J e veux des frissons pas des frimas

Besoin de tes doigts qui me frôlent

De poser ma joue sur ton épaule

Je t’en prie apprivoise-moi

Plus je grandis et plus j’ai froid

Quand je m’étire ma carapace

Se brise pour voir l’amour en face …»,

Apprivoise-moi

 « Je ne veux que toi

Et pas autre chose

Pour semer l’espoir

Dans mon cœur meurtri

Pour que dans tes bras

Mes rêves se posent

Se métamorphosent

Au creux de ta vie

Je ne veux que toi

Et nul autre au monde

Dussé-je en mourir

Dussé-je en crever

Pour couvrir la voix

Etrange et profonde

Qui hurle et qui gronde

Dans mon cœur blessé

Je ne demande pas la lune

Je veux ensoleiller ma vie

Mais ça ni gloire ni fortune

Ne peuvent en payer le prix

Je ne veux que toi

Pour que tu enlèves

Le doute et la peur

Qui hantent mes jours

Et qu’enfin pour moi

Dans tes bras se lève

Une aube de rêve

Dans un cri d’amour

De concession en sacrifice

Je suis prête à n’importe quoi

Pour qu’enfin mon âme guérisse

Du mal de vivre loin de toi

Je n’attends qu’un mot

Tombé de tes lèvres

Pour fuir sans regret

Où tu le voudras

Par monts et par vaux

Que tu sois l’orfèvre

De mes nuits de fièvre

Blanchies dans tes bras

Sur mon âme en feu

Je jure crois-moi

Seule et devant Dieu

Je ne veux que toi »,

Je  ne veux que toi, superbe hymne à l’amour que Charles Aznavour lui a enfin offert, en français, adapté en anglais par Dee Shipman : All I want is you.


A suivre.


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