Michèle Torr chante sa famille (suite).
Et elle a
aussi chanté son fils Romain :
« Mon
fils quand tu seras grand
Grand comme
les buildings
Grand comme
l’océan
Mon fils tu
auras vingt ans dans une autre ville
Loin des
cerfs-volants
Tu sais tu ne
seras plus un enfant
Mais tu
pleureras souvent c’est vrai
Pur une fille
que tu aimais
Pourtant
n’oublie jamais
L’amour est un
long chemin
Long comme le
désert
Bleu comme la
mer
L’amour a des
cheveux blonds
Blonds comme
la lumière
Comme ceux de
ta mère
Tu sais la vie
n’est pas un roman
Non pas plus
qu’un jeu d’enfant
Oh ! non,
pas un film d’Elia Kazan
C’est la vie
simplement
Mon fils quand
tu seras grand
Grand comme
l’Amérique
Grand comme un
géant
Mon fils tu
prendras le temps
Tant qu’il le
faudra
D’être encore
l’enfant
Pour moi
Qui se cachait
dans mes bras
Oh ! oui,
qui m’appelait parfois
La nuit
Rien ne sera
comme avant
Comme quand tu
seras un homme »,
Mon
fils, en 1980.
« …Seize
ans déjà que tu es né
A Courthézon
un jour d’été
On ne voit pas
passer le temps
On se retrouve
en soupirant
Quelquefois
mère ou femme-enfant…
Ce soir il
faut que je te dise
J’ai trop
souvent fait mes valises
Demain encore
je dois partir
Pour d’autres
villes d’autres sourires
Mais seule
devant les projecteurs
Dans ton
regard j’aurai si peur…
Je reviendrai
à Courthézon »,
Le
temps, en 1984.
«Quand je te vois comme ça caresser les étoiles
Et dresser des nuages qui n’explosent jamais
Je te voyais courir Petit Prince en sandales
Comme le temps s’envole comme la roue a tourné
Que tu es grand mon fils que le temps passe vite
Le monde t’appartient et moi je n’ai plus rien
La Terre est à tes pieds apprends bien à l’aimer
Apprends bien à m’aimer un petit peu s’il te plaît
Tu étais si petit et me voilà fragile
Le chemin fut si long et rempli de broussailles
Et de pluie en soleil d’arc-en-ciel en chamailles
C’est dans tes yeux d’amour qu’elle est si claire ma
vie »,
Mon fils, 1985.
Avant de s’écrier, en le voyant devenir adulte :
« Entre
le foot et tes cahiers
Je n’ai pas vu
le temps passer
Vingt ans déjà
tu es un homme
Les copains
les filles tu m’abandonnes
Un jour
viendra tu t’en iras…
Combien de
femmes combien de mères
Ont versé tant
de larmes amères
En embrassant
ce militaire
Fait de leur
sang et de leur chair…
Avec le temps
avec la vie
Je ne t’ai pas
toujours compris
Dans mon
métier c’est pas facile
D’avoir une
vraie vie de famille
Ne me prenez
pas mon fils
C’est mon ciel
et c’est mon île
Ne me prenez
pas mon fils…
J’aurais le
cœur en exil
D’amour… »,
Ne me
prenez pas mon fils, 1986.
Mais elle a aussi chanté les chansons
que son fils a écrites pour elle:
« Des enfants jouaient dans l’eau »,
Juillet août à Tahiti, 1980.
« J’ai vu
des enfants partir en guerre »,
Dans
ma vie, 1986.
« Parler
tout doucement
A un enfant
Avec son
cœur… »,
Les
choses de la vie, 1987.
Et depuis
quelques années, son fils est devenu sa
bataille puisque, alors qu’elle avait déjà été la marraine d’une
association luttant contre la sclérose en plaque, dont le parrain était Daniel
Auteuil, dans les années 90, il s’est avéré que Romain était atteint de cette
maladie et c’est pour lui et les autres malades qu’elle s’occupe de récolter
des fonds pour l’association Sep Pays d’Aix qu’il a créée, en particulier en
chantant, avec d’autres chanteurs bénévoles, à Pertuis, dans sa ville natale,
une fois par an lors d’un concert qui a lieu au début de l’été depuis maintenant
trois ans.
A bientöt pour:
Michèle Torr chante ses petits-enfants.
©GD & ED.
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