Michèle Torr, ainsi sois-je, ainsi soit-elle…
En cet automne 2021, Michèle Torr reprend sa tournée et nous revient avec un titre inédit : Je te reviens… ( ou plutôt Quand on revient, créé par Nana Mouskouri, en 1983, adaptation de It’s good to see you –Allan Taylor. Paroles françaises de Pierre Delanoë).
Quand on
revient
Vers ceux
qu’on aime
L’absence
même
Paraît si
loin
Au bord des
larmes
Après la
peine
Je dis « je
t’aime »
Et tu
reviens
Tu as beau
faire
Cent tours
de Terre
Dans mille
villes
Brûler ton
cœur
Ta vie
entière
C’est la
frontière
Le fil
fragile
De ton
bonheur
Quand on
revient
Vers ceux
qu’on aime
L’absence
même
Paraît si
loin
Au bord des
larmes
Après la
peine
Je dis « je
t’aime »
Et tu
reviens
Des gens
massacrent
Des millions
d’arbres
Et des
rivières
Et de l’amour
Parmi ces
drames
Ma seule
flamme
C’est la
lumière
De ton
retour
Quand on
revient
Vers ceux
qu’on aime
L’absence
même
Paraît si
loin
Au bord des
larmes
Après la
peine
Je dis « je
t’aime »
Et tu
reviens
Il faut
toujours
Que l’on
revienne
Vers ceux
qu’on aime
Je te
reviens
Bonjour
l’amour
Adieu la
peine
Oublie la
tienne
Je te
reviens
Il faut
toujours
Que l’on
revienne
Vers ceux
qu’on aime
Je te
reviens
Bonjour
l’amour
Adieu la
peine
Oublie la
tienne
Je te
reviens
La la la la
Mmmmm
Ooooo
Oublie la
tienne
Je te
reviens
On dit que
l’on soupçonne ceux qui abusent du « je » d’avoir un égo XXL. Ne nous
aventurons pas sur ce terrain….
Mais quand
on se rappelle le titre de certaines de ses dernières chansons, Je ne
veux chanter que l’amour, Je ne veux que toi, Je n’ai plus le temps… on
se rappelle aussi des titres plus anciens, Je m’appelle Michèle, J’aime, J’en appelle à
la tendresse et d’autres, moins connus, Je t’avais rapporté, Je te dis
oui, J’ai donné… et même I remember You, et l’on se dit que
décidément, cela vaut peut-être la peine de se pencher là-dessus, toutes ces
chansons où la chanteuse parle d’elle-même, ou feint de le faire…Et d’elle à
vous, de vous à moi, il n’y a qu’un pas… Cette fille c’était moi.
Ainsi
sois-je, ainsi soit-elle.
Ainsi soit-elle : elle s’appelle Michèle !
L’une de ses chansons les plus emblématiques…
« J'ai
toujours des cheveux blonds
Et les yeux
bleu horizon
Je chante
encore des chansons
Voilà ma
passion
J'aime les
oiseaux et les fleurs
J'ai eu des
peines de cœur
Voilà mon
erreur
Je prends la
vie pourtant comme elle vient
Telle que je
suis, moi je me sens bien
Et je vis
comme je veux rien n'y changera
Je m'appelle
Michèle
J'ai le
cœur en Provence
Où j’ai
laissé mes souvenirs
Je m'appelle
Michèle
J'ai le
cœur en Provence
Où j’ai
laissé mes souvenirs
Tous mes
souvenirs
J'ai
toujours l'amour aux lèvres
Il m'arrive
d'avoir la fièvre
Pour un
garçon, une nuit
Ou pour une
mélodie
L'amour ou
bien la musique
Je resterai
romantique pour toute ma vie
Je prends
l'instant souvent comme il vient
Je ne
regrette pourtant jamais rien
Je ris comme
je pleure mais tant pis pour moi
Je m'appelle
Michèle
J'ai le
cœur en Provence
Où j’ai
laissé mes souvenirs
Je m'appelle
Michèle
J'ai le
cœur en Provence
Où j’ai
laissé mes souvenirs
Tous mes
souvenirs
Je m'appelle
Michèle
J'ai le
cœur en Provence
Où j’ai
laissé mes souvenirs
Je m'appelle
Michèle
J'ai le
cœur en Provence
Où j’ai
laissé mes souvenirs
Tous mes
souvenirs »,
Je m’appelle
Michèle, 1976.
Une chanson
de tous ses tours de chant, mais quand on l’écoute de plus près, pas si
personnelle : ouais, les cheveux blonds, oui, les yeux bleu horizon, oui, la
musique et les chansons, oui, les peines de cœur, oui, les racines en Provence,
oui, la philosophie du Carpe Diem,
profitons du moment présent, mais cela reste bien superficiel. Romantique ?
Sentimentale plutôt, en ce qui concerne le sujet de ses chansons. Et puis
n’est-ce pas une reprise de Rhinestone
cow-boy ? On en trouvera, dans son répertoire, de bien plus personnelles.
Mais pour
que l’on n’oublie pas qu’elle s’appelle Michèle, on l’entend aussi chanter son
prénom dans d’autres chansons.
« Timidement
dis-moi « Michèle, je t’aime »
Amoureusement
je suis restée la même»,
Emmène-moi
danser ce soir, 1978.
« je
connais le prénom
Du premier
des santons
Son père est
vigneron
Je me
rappelle
On ne s’est
pas quittés
Depuis la
maternelle
Et pour lui
je m’appelle
Toujours
Michèle »,
Le pont de
Courthézon, 1980.
«J’étais
fière d’être celle
Que tu
appelais Michelle »,
Adieu Lennon, 1981.
«Et ce
putain de passé
Qui me revient
Je me
souviens de nos étés
Une bastide
un jardin
Quelques
roses trop blanches
Qu’on
appelait Michèle
Il pleut sue
la Provence
Je pense à
toi »,
Tes silences, 1997.
Et parfois
dans certaines chansons, ce sont les choristes qui s’adressent à elle.
« Dis-moi
Michèle
Toi qui as
reçu tant de roses
Je prie le
ciel
Pour qu’une
pluie douce se pose
Sur mon
histoire… »,
Tu veux
chanter, 2002. Duo
avec David Lazaro en studio, avec Eric Payan en public.
« (Dis-nous
Michelle qu’est-ce que tu as fait cette année-là ?)
J'ai découvert mon premier mon dernier amour
Le seul le
grand l'unique et pour toujours le public »,
Cette
année-là, 2008.
« (Michelle
c’est toi, toi qui nous as donné ces joies
Toutes ces
années-là) »,
On se
reverra, 2008.
Ainsi
est-elle, elle s’appelle Michèle.
Ainsi sois-je : mensonge ou vérité ?
« Alors c'est donc ça votre monde
Mille et seule à la fois
Moi, je ne veux plus tourner dans cette ronde
Me déchirer pour lui, pour toi
Parfums d'amour et de scandale
Je suis si fatiguée
De sourire quand j'ai mal
Mensonge ou vérité
Je suis une femme seule
Entourée mais si seule… »,
Seule, 1997 (paroles de Michèle Torr).
« Mensonge ou vérité », on a beau entendre la chanteuse dire « je », on ne sait pas… On ne sait pas si le « je » qui s’exprime dans les paroles, c’est bien le sien – et dans ce cas est-elle sincère, ou ne l’est-elle pas ?- ou bien si c’est un personnage qu’elle incarne, le temps d’une chanson. Double « je », double jeu.
On se souvient que Michèle Torr chantait, en 1977 :
« Je ne suis pas Marylin
Je n’aime pas la nuit
Et dans les magazines
Je ne lis pas ma vie
Je suis une provinciale
Je n’ai pas lu Pascal
J’ai une vie normale
C’est presque original…
Je n'suis pas une idole
Qu'on aime et qu'on détruit
Je vis mes années folles
Toujours loin de Paris
Et sans avoir de Rolls
Il n'y a pas mieux je crois
Quand je vois quelques gosses
Qui jouent autour de moi… »,
Une petite française, 1977,
elle chantait cela alors qu’elle avait tout fait, quelque dix ans plus tôt, cheveux blonds et boucles mi-longues savamment agencées, pour ressembler à Marylin.
Alors que, dans les magazines, toutes les étapes importantes de sa vie avaient fait et allaient encore faire les gros titres : amours, ruptures, naissances, mariages, deuils, nouvelles maisons, grandes ou petites occasions.
« Je suis une femme seule
Et dans ma tour d'ivoire
Entre mariage et deuil
Toujours un peu plus seule
Quand tu t'en vas »,
Seule, 1997
Provinciale, oui, n’ayant pas lu Pascal, c’est bien possible, une vie normale, enfin presque, ou pas tout à fait, pas si loin de Paris (avant le retour en Provence), mais un pied-à-terre en capitale tout de même. Et puis une idole, elle a tenté de l’être dans les années soixante, même si de certaines idoles elle voulait plus que la carrière éphémère.
Ainsi sois-je, ainsi soit-elle, elle est de celles, de celles qui aiment...
« Un vieux piano mécanique garde au cœur de son rouleau
La rengaine nostalgique que chantaient Juliette et Roméo
On s’aimera un peu, beaucoup
A la folie ou pas du tout
On s’aimera passionnément pour toute la vie
On s’aimera rien qu’une nuit
On s’aimera pour quelques jours
On s’aimera oh ! mon amour
C’est drôle la vie… »
On s’aimera un peu beaucoup, 1970.
Alors l’amour, elle l’a chanté en long, en large et en travers : « J’aime, je t’aime, je l’aime… ».
« Je lui donne tout mon amour
Ma vie entière
Mais il me donne en retour la toute la terre
Et je l'aime
Il garde pour moi dans son cœur
Tant de tendresse
Pour mille années de bonheur
Et de caresses
Et je l'aime
Je n'entends rien
Je ne vois rien
Que notre amour, notre amour
Pas une étoile dans les cieux
Ne peut prétendre
Avoir l'éclat de ses yeux
Quand il est tendre
Et je l'aime
Enfin vous avez compris
Quelle importance
Prend cet amour dans ma vie
Mon existence
Et je l'aime
Et je l'aime
Et je l'aime
Oui, je l'aime.
Et je l’aime, belle reprise des Beatles, And I love her…
Une fille m’a pris celui que j’aime, Je t’aime tant, Aimer comme je t’aime, J’aime, Où que tu sois je t’aime, Je t’aime tendrement, Je l’aime, T’es l’homme que j’aime, Je t’aime encore, Je suis love, Si je t’aime, Tant je t’aime, Je n’ai pas fini de t’aimer, Il se peut que je t’aime encore…
« J’ai chanté l’amitié
J’ai chanté la colère
J’ai parlé de la paix
Mais aussi de la guerre
Dans les plus grandes salles
Même dans les cathédrales
Du bout du monde
J’ai chanté les saisons
J’ai chanté la tendresse
J’ai parlé de la trahison
Mais aussi des faiblesses
Mais après toutes ces années
La seule vérité
Au fond de moi
Je ne veux chanter que l’amour
Sans artifices et sans détours
L’amour volage déjà oublié
L’amour trop sage pour pouvoir durer
Je ne veux chanter que l’amour
Le cœur léger ou le cœur lourd
L’amour chamaille qui nous fait pleurer
L’amour canaille qui nous fait rêver
J’ai chanté ma famille
J’ai chanté ma Provence
J’ai parlé de moi jeune fille
Et de mes espérances
Mais après toutes ces années
Je n’ai rien oublié
Et c’est pourquoi
Je ne veux chanter que l’amour
Sans artifices et sans détours
L’amour rebelle qui veut nous blesser
L’amour fidèle souvent désespéré
Je ne veux chanter que l’amour
Le cœur léger ou le cœur lourd
L’amour des autres le plus grand je crois
Celui qui donne celui qui reçoit
Je ne veux chanter que l’amour
Sans artifices et sans détours
L’amour mystère qui nous fait sourire
L’amour sincère qui nous fait plaisir
Je ne veux chanter que l’amour
Le cœur léger ou le cœur lourd
L’amour des autres le plus grand je crois
Celui qui donne… »
Je ne veux chanter que l’amour…
« L’amour, mon amour, notre amour… »
Notre amour n’est pas mort, L’amour est bleu, Bye bye l’amour, Et piano va l’amour, Un disque d’amour, Mon amour, Premier amour, Parlez-moi d’amour, La gloire ou bien l’amour, Et l’amour, De l’amour, Donne-moi la main donne-moi l’amour, Un amour qui m’appelle, 20 ans d’amour, Amour de ma jeunesse, Et si plaisir d’amour, Que reste-t-il de nos amours, Hymne à l’amour, Victime de l’amour, Quand on n’a que l’amour, Une histoire d’amour, Dans le blues de l’amour, La maladie d’amour, Ma plus belle histoire d’amour c’est vous, Ne lui reparlez plus d’amour, C’est l’amour, La belle histoire d’amour, Les mots d’amour, Sans amour, On aurait pu s’aimer d’amour, Tout l’amour du monde…
« Aimer, aimer et encore aimer… »
Ce que veut dire aimer, Aimer est plus fort que d’être aimé, L’envie d’aimer, Ils s’aiment et alors ? Quand tu m’aimes…
Amour encore…
En regardant les amoureux, Les amoureux…
Amour, toujours !
Dans tout cela « y en a des bien », dirait Didier Super ! Certaines ont marqué la carrière de la chanteuse. D’abord sa deuxième plus grosse vente de 45 tours, plus de 500 000 exemplaires de J’aime, en 1977. Sur un instrumental du groupe Abba, qui revient… 40 ans après. Disque d’or bien sûr.
« J'aime, j'aime, j'aime la chanson que tu me chantais souvent,
J'aime, j'aime, j'aime la chanson qui rappelle nos quinze ans.
(A quinze ans on rêvait de partir, à Venise où ailleurs souviens-toi)
Souviens-toi comme nous étions heureux quand on dansait tous les deux.
(C'est vrai, je n'osais pas t'embrasser, et tu sais, je n'ai rien oublié)
Et dis-moi, dis, qu'est-ce que tu deviens, je suis mariée tu sais bien.
J'aime, j'aime, j'aime la photo où tu me prends dans tes bras,
J'aime, j'aime, j'aime les mots d'amour que tu me disais tout bas.
(Je t'aime comme la première fois, mais tu vois, rien n'est plus comme avant).
Aujourd'hui toi, tu vis loin de moi et le monde est différent.
(Je sais bien, c'est chacun pour soi, et nous n'aurons plus jamais quinze ans).
N'oublie pas que l'on s'était promis de s'aimer tout une vie ».
J’aime, 1977.
Ensuite, ce sera selon les goûts de chacun, on a l’embarras du choix !
Et si plaisir d’amour en 1985, signée Christiane Mouron et Jean-Pierre Lacot, était particulièrement belle…
« Et si plaisir d'amour
Ne dure qu'un seul instant
Je veux vivre un seul jour
Et mourir maintenant
Et si chagrin d'amour
Dure toute la vie
Je veux pleurer toujours
Pour mieux rire aujourd'hui
J' m'en fous de l'hiver
J' m'en fous de mourir
J' m'en fous de perdre
J' m'en fous de vieillir
D'être la plus belle
D'être en premier
J' m'en fous de la chance
J' m'en fous de gagner
Folle de la vie
Folle de l'amour
De tous les gens
De tous les fous
Folle du cœur
Folle tout court
De toi, de vous, de moi, de nous…
J' m'en fous d'hier
J' m'en fous de l'avenir
J' m'en fous de l'enfer
J' m'en fous de souffrir
Du temps qu'il fait
Et des méchants
J' m'en fous de la peur
J' m'en fous de l'argent
Folle de la terre, des océans
De chaque fleur
De chaque enfant
Folle de la nuit
Folle du matin
Du vent, du vin
De tout, de rien »,
Et si plaisir d’amour, 1986.
Mais c’était peut-être davantage le « je » de Mouron que celui de Michèle Torr.
Et pour les reprises, celle inédite et très confidentielle de Sans amour de Pierre Bachelet au Petit Journal Montparnasse en 2005 était particulièrement forte.
« Tu peux courir au sud
Quand tu as le cœur en panne
Brûler ta solitude
Dans des feux de savane
Et dire que la chaleur
C'est ta seule religion
Et courir ton bonheur
À tous les horizons
Tu peux croire au soleil
Comme croyaient les Incas
Mourir comme une abeille
Au soleil de Lima
Et venir dans mes bras
Pour me dire que tu m'aimes
Quand ce mensonge-là
Tu n'y crois pas toi-même
Sans amour
Le soleil n'existe pas
Sans amour
Quand tu brûles c'est que t'as froid
Côté cour
Rien ne te réchauffera
Sans amour
Le soleil n'est qu'un décor
Pour un jour
Un point blanc, un astre mort
Sans amour
Qui ne touche que ton corps
Sans amour
Tu cours après les truquages
Les recours
Tu te saoûles d'éclairages
De faux jours
Ta vie n'est qu'un maquillage
Tu te goures
Tu veux tout essayer
Pour mieux brûler ta vie
Et tourner sur un pied
Comme font les toupies
Tu veux tuer le temps
Pour le temps qui te reste
Et tenter l'accident
Sur l'autoroute de l'ouest
Tu veux tenter le rire
Et tu n'es que cynique
Essayer les délires
Les peyotls au Mexique
Et croire que c'est la vie
Et dire que c'est l'amour
Et jurer aujourd'hui
Que tu m'aimes toujours
Sans amour
Même le rire n'existe pas
Sans amour
Quand tu ris c'est que t'as froid
Côté cour
Rien ne te réchauffera
Sans amour
La chaleur n'est qu'un décor
Pour un jour
Un point blanc un astre mort
S ans amour
Qui ne touche que ton corps
Sans amour
Tu cours après les truquages
Les recours
Tu te saoûles d'éclairages
De faux jours
Ta vie n'est qu'un maquillage
Tu te goures
Sans amour
Notre vie ça devient quoi
Sans amour
Ça devient n'importe quoi
Côté cour
On l'avait pas vue comme ça
Sans amour
Sans amour
Le soleil n'existe pas
Sans amour
Quand tu brûles c'est que t'as froid
Côté cour
Et rien ne te réchauffera
Sans amour
Sans amour »,
Sans amour.
« D’autres chansons d’amour
Ont tout changé tu sais
Je n’ai plus jamais froid
Les sentiments sont différents
Mais je n’oublie pas »,
Ma première chanson, 1979/1980.
Car d’autres chansons, à la première personne et qui parlent d’amour, il y en a bien sûr…
Certes il y a celles qu’elle a empruntées à d’autres.
A Claude François :
« Tout le monde me demande si je t'aime encore
Et si je pense encore à toi
Ils me demandent de parler de mon cœur
Si triste depuis de longs mois.
Je mens un petit peu, et je dis fièrement,
Cette histoire est finie
Mais je dois avouer que certains soirs peut-être
Parfois j'y pense et puis j'oublie
J'y pense et puis j'oublie,
J'y pense surtout quand je suis seul.e la nuit,
Et quand ton souvenir
Revient me faire souffrir
Très vite j'y pense et puis j'oublie »,
.J’y pense et puis j’oublie. A l’occasion de la sortie de disques « Hommage », en 1998/1999.
« Je sais que cette fois, c'est la fin
Je sais que l'on n'y peut plus rien
Je sais que je devrais t'oublier,
Que je ne devrais pas pleurer,
Que je ne devrais pas crier
Mais je t'aime, je t'aime,
Je t'aime…. »,
Je sais. Sur le double CD Portrait de scène.
A Edith Piaf :
« Tu me fais tourner la tête
Mon manège à moi c'est toi
Je suis toujours à la fête
Quand tu me tiens dans tes bras
Je ferais le tour du monde
Ça ne tourn'rait pas plus qu'ça
La Terre n'est pas assez ronde
Pour m'étourdir autant qu'toi »,
Mon manège à moi
«Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé
Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux
Balayé les amours
Avec leurs trémolos
Balayé pour toujours
Je repars à zéro
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Car ma vie
Car mes joies
Aujourd'hui
Ça commence avec toi »,
Non je ne regrette rien.
A Charles Dumont :
«Je le sais j’aime dire
Les mots que tu attends
Je suis meilleure ou pire
Que ce dont tu parles en rêvant
Je suis une eau dormante
Tu voudrais un torrent
C’est vrai
Mais mon amour est bien plus fort
Que la foudre et le vent du Nord
Et même après après l’automne
Il se peut que je t’aime encore
Je ne sais rien des larmes
Je ne sais rien des cris
Je ne sais que la gamme
Des chansons où je joue ma vie
Je n’ai qu’une seule arme
Les mots que je te dis
Mais mon amour est bien plus fort
Que la foudre et le vent du Nord
Et même après après l’automne
Il se peut que je t’aime encore
Je suis mauvaise élève
Aux leçons de la vie
Je ne crois que les rêves
Que j’invente au fond de mes nuits
Le jour me les enlève
Et me laisse incomprise
Mais mon amour est bien plus fort… »,
Il se peut que je t’aime encore.
A Léo Marjane :
«Je suis seule ce soir avec mes rêves,
Je suis seule ce soir sans ton amour.
Le jour tombe, ma joie s'achève,
Tout se brise dans mon cœur lourd.
Je suis seule ce soir avec ma peine,
J'ai perdu l'espoir de ton retour,
Et pourtant je t'aime encore et pour toujours
Ne me laisse pas seule sans ton amour.
Je viens de fermer la fenêtre,
Le brouillard qui tombe est glacé ;
Jusque dans ma chambre il pénètre,
Notre chambre où meurt le passé… »,
Je suis seule ce soir, reprise au Trianon en 2015, évoquant la solitude et la détresse des épouses de soldats partis à la guerre ou bien des hommes partis en Allemagne pour le service de travail obligatoire…
De même, à Charles Aznavour :
« Si je n'avais plus
Si je n'avais plus
Plus qu'une heure à vivre
Une heure et pas plus
Je voudrais la vivre
Au creux de ton lit
Car j'aurais chéri
Ma peur à combattre
Penché sur ta vie
Pour l'entendre battre
Je pourrais garder
Au fond de mon cœur
Sous la terre froide
Un peu de chaleur
Que j'emporterais… »,
Si je n’avais plus.
Mais il y a aussi les siennes à elle…
Coquette :
« Je me demande ce qu’il faut faire
Pour le charmer et pour lui plaire
Quand quelque chose est à mon goût
C’est à lui que ça ne plaît pas du tout
Le parfum qu’il adorait
Je ne sais plus s’il va l’aimer
Vraiment pour pouvoir le satisfaire
Je me demande ce qu’il faut faire »,
Je me demande.
Impatiente :
« Moi je serai là
Quand tu reviendras
Car je t’attendrai
Le temps qu’il faudra…
Je compte les jours
Qui me séparent de toi
Je crois en notre amour
Comme je crois en toi… »,
Moi je serai là, 1964.
Sûre d’elle :
« Tout est prêt je l'espère
Je n'ai plus rien à faire
Que d'ouvrir car j'entends ton pas
Et te voilà mais ne prends pas l'air étonné
Car je savais et je t'attendais
Ce soir je t'attendais
J'étais si sûre que tu viendrais
Oui je savais et je t'attendais
Ce soir je t'attendais
J'avais raison de t'espérer… »
Ce soir je t’attendais, Eurovision 1966, pour le Luxembourg,
Amère :
« Dis-moi pourquoi tu me mentais
Dis-moi pourquoi je te croyais
Dis-moi pourquoi, dis-moi pourquoi
Dis-moi
Les mêmes mots servaient deux fois
Servaient pour elle et puis pour moi
Ces mêmes mots que je croyais à moi
Et j'ai brûlé, brûlé ta lettre
Où tu disais que tu m'aimais
Oui, j'ai brûlé, brûlé ta lettre
Et j'ai pleuré… »,
J’ai brûlé ta lettre, en face B.
Juste amoureuse (de jean Vidal, à qui elle a dit oui, en janvier 1969, à Avignon :
« Au matin de la première nuit
Je suis devant toi telle que je suis
Je t’ai donné ma vie
En te donnant mon cœur
L’amour et le bonheur
Tu vois sont réunis
Je t’ai donné ma vie
En te donnant mon cœur
Un avenir meilleur
Tu vois nous est promis »,
Je t’ai donné ma vie.
« Tout l’amour dont j’avais rêvé
Les élans de ma sincérité
Mon sourire ma confiance en toi
Je te dois tout ça
Quand je prends ma vie dans mes bras
Je prends chaque fois
Le monde avec toi
Et ce soir encore une fois
J’ai envie de pleurer de joie »,
J’ai pleuré de joie, offerte par Enrico Macias à l’occasion d’un Olympia dont Michèle fut la vedette américaine (fin de première partie) en 1970. Magnifique !
« J’ai arrêté le temps
Pour mes printemps
Pour mes printemps
Et j’ai pris tout le temps
Pour mes printemps
Pour mes printemps…
J’ai arrêté le temps
Pour mes étés ensoleillés
Et j’ai pris tout le temps
Pour mes étés, pour mes étés…
Passe le temps qui passe
Le retenir puis le laisser partir
Le laisser partir
Passe le temps qui passe
Le retenir puis le laisser partir
Le laisser partir
Partir
J’ai arrêté le temps
Pour mes hivers
Pour mes hivers
Et j’ai pris tout le temps
Pour mes hivers, mes hivers…
Passe le temps qui passe… »
J’ai arrêté le temps, au Festival Orphée d’Or, en Bulgarie, où Michèle a obtenu le deuxième prix pour l’interprétation d’une chanson bulgare, adaptée par…Jean Vidal. Merci à Evgueniya pour la carte éditée là-bas pour l’occasion !
Emouvante:
«Une cigarette qui se consume
Je t’attends comme chaque soir
Le temps qui passe n’arrange rien
Et pourtant j’ai quand même un petit espoir
J’ai mis des fleurs dans la maison
Et voilà je tourne en rond
Une photo sur le piano me rappelle
Un amour qui me fait tant pleurer
Je n’oublierai jamais
Combien je t’aimais
Il m’en faudra du temps
Pour ne plus y penser
Je n’oublierai jais
Les moments passés
Quand chantaient les cigales
Tout au long de l’été… »,
Je n’oublierai jamais, signée l’ami fidèle C. Jérôme, deux ans avant le tube Discomotion.
Plus tard nostalgique :
«Oh Oh Oh I remember you
Je me souviens de nous
I remember you
Je me souviens de tout
J’aimerais te redire encore des « I love you »
Histoire de se revoir
Un jour un soir oh oh oh »,
I remember you
Joueuse : Toi émoi ou Toi et moi ?
« Toi émoi
Jeux interdits
Dolce vita
Ou love story
Toi émoi
Vivre pour vivre
L’avventura
Quoi qu’il arrive… »,
Toi émoi
Collectionneuse de clichés :
« Je t’avais rapporté
Des couchers de soleil
Sur fond de Méditerranée
Je t’avais rapporté
Des musiques nouvelles
Je t’avais rapporté
Des bouquées d’orchidées
Du plus rouge éclaté
Des voiliers dans le vent
S’éloignant du rivage
Des sourires d’enfants
Courant sur la plage »,
Je t’avais rapporté.
« Je pense à vous
Je pense à vous
Comme aux amours adolescents qui gardent encore
Le sentiment d’aimer toujours plus fort
Même à genoux
Je pense à vous
Je pense à vous
Et nos visages qui se rapprochent se touchent encore
Comme un regret sans avoir de remords
Je vous l’avoue… »,
Je pense à vous
Inspirée par Elvis :
« Trop souvent j'ai découragé l'amour que tu voulais faire
Et souvent je t'ai refusé la vie qui semblait te plaire
Pourtant j'y repense et tout ce temps même quand fanaient nos bonheurs
Je te portais dans mon cœur
Je te portais dans mon cœur… »,
Je te portais dans mon cœur.
Exquise :
« Quand je t'ai vu la première fois
J étais ailleurs, j' étais pas là
Je revenais de tellement loin
J' entendais plus, je voyais plus rien
Je voyageais dans d'autres sphères
Où l'amour n'a plus rien à faire
D'où vient cette énergie bizarre
D'avoir encore envie d'y croire
Je te dis oui à tes décors et à ta vie
A tes encore et à tes nuits
A tes images plus ou moins sages
Je te dis oui à tes voyages et à tes cris
A tes hiers à tes prières
A tes colères à ta folie
Je te dis oui à tes extrêmes
Je te dis oui à tes « je t'aime »
Je te dis oui
A l'infini je te dis oui »,
Je te dis oui, aux délicieux accents slaves, pour un single sorti en septembre 1999, à l’occasion d’un Casino de Paris.
« J'ai donné mes nuits et mes jours
J'ai donné à l'amour
J'ai donné l'âme avec le corps
J'ai donné à perdre le nord
J'ai donné souvent sans retour
J'ai donné tant d'amour
J'ai donné sans rien demander
J'ai donné sans compter »,
J’ai donné.
« Je suis l’âpre parfum du givre
L’odeur du miel dans le laid chaud
Une siamoise sur le qui-vive
Mais pas à pas je fais le gros dos
Dans mes cauchemars noirs comme la houille
Je serre les dents je sors les griffes
Les bords de mon cœur n’ont plus de rouille
Ils sont sauvages ils sont à vif
Je t’en prie apprivoise-moi
J e veux des frissons pas des frimas
Besoin de tes doigts qui me frôlent
De poser ma joue sur ton épaule
Je t’en prie apprivoise-moi
Plus je grandis et plus j’ai froid
Quand je m’étire ma carapace
Se brise pour voir l’amour en face …»,
Apprivoise-moi
« Je ne veux que toi
Et pas autre chose
Pour semer l’espoir
Dans mon cœur meurtri
Pour que dans tes bras
Mes rêves se posent
Se métamorphosent
Au creux de ta vie
Je ne veux que toi
Et nul autre au monde
Dussé-je en mourir
Dussé-je en crever
Pour couvrir la voix
Etrange et profonde
Qui hurle et qui gronde
Dans mon cœur blessé
Je ne demande pas la lune
Je veux ensoleiller ma vie
Mais ça ni gloire ni fortune
Ne peuvent en payer le prix
Je ne veux que toi
Pour que tu enlèves
Le doute et la peur
Qui hantent mes jours
Et qu’enfin pour moi
Dans tes bras se lève
Une aube de rêve
Dans un cri d’amour
De concession en sacrifice
Je suis prête à n’importe quoi
Pour qu’enfin mon âme guérisse
Du mal de vivre loin de toi
Je n’attends qu’un mot
Tombé de tes lèvres
Pour fuir sans regret
Où tu le voudras
Par monts et par vaux
Que tu sois l’orfèvre
De mes nuits de fièvre
Blanchies dans tes bras
Sur mon âme en feu
Je jure crois-moi
Seule et devant Dieu
Je ne veux que toi »,
Je ne veux que toi, superbe hymne à l’amour que Charles Aznavour lui a enfin offert, en français, adapté en anglais par Dee Shipman : All I want is you.