mardi 17 février 2015

Michèle Torr, porte-bonheur de Zize du Panier.


Nous avons rencontré Zize du Panier à l’Olympia, le dimanche 11 janvier 2015. « Elle » était là pour assurer la première partie de « Amour toujours », le premier spectacle du Paris de Michèle Torr. Ensuite, nous avons eu quelques échanges par Facebook, et l’envie de découvrir d’une part qui se cachait derrière ce personnage loufoque, et d’autre part ce qu’elle  pensait de celle qu’elle précédait sur la scène du Boulevard des Capucines. Puis nous avons eu avec elle un long entretien téléphonique. Voici donc les confidences de Zize.

Je m’appelle Zize.

Je suis Marseillais d’origine. J’ai débuté dans l’univers du théâtre à la fin des années 80, au début des années 90, à Marseille où j’ai pris des cours au Conservatoire avec Mme Irène Lamberton, qui était professeur d’art dramatique. J’ai vraiment débuté sur scène avec Richard Martin, au théâtre Toursky, toujours  à Marseille. Ensuite j’ai découvert l’univers  du cabaret grâce à Coccinelle. C’est un univers qui m’a tout de suite intéressé, qui m’a vite plu, et qui bientôt m’a fasciné… et  puis je suis tombé dedans un peu par hasard : un jour, Coccinelle m’a proposé de l’imiter.  J’ai trouvé que c’était intéressant parce que c’était un rôle bien loin de moi ; moi j’étais un garçon et là,  on me demandait de jouer une femme. Et pas n’importe laquelle. Une femme aussi incroyablement féminine que féministe…  Il allait me falloir déployer des trésors de talent de comédien pour réussir à jouer ce personnage. Et c’est ainsi que j’ai débuté au cabaret en imitant Coccinelle.  Ensuite, les choses se sont enchaînées petit à petit. J’ai imité d’autres personnages, comme Ginette Reno et d’autres chanteuses à forte personnalité.  J’ai fait cela pendant longtemps, jusqu’à ce que j’entre chez Michou, chez qui j’ai travaillé pendant de très nombreuses années. J’y découvert l’univers du transformisme dont j’ai  fait mon métier, et puis, au bout de quelques temps, j’ai eu l’impression que j’avais fait un peu le tour et il fallait, pour que ma carrière continue, que je me prenne vraiment  en main. Alors je me suis mis à l’écriture et j’ai créé un personnage, une caricature  de la vraie Marseillaise avec tout ce que cela comporte d’excès, de mauvais goût. J’ai créé  cette femme « too mutch » qui a rêvé toute sa vie d’être célèbre,  qui a participé à une élection de Miss un peu par hasard et l’a remportée avant de devenir le sosie de Madonna, jusqu’au jour où elle a décidé d’amener sa vie sur scène …J’ai ainsi créé Zize, ce personnage à qui je fais dire un peu tout ce que je pense de ce que je vois de la vraie vie. Zize est née comme ça, et je l’ai jouée dans un premier théâtre à Marseille, un théâtre associatif qui s’appelle  le théâtre du Têtard.  Et comme cette ambiance me plaisait, j’ai continué  à faire exister ce personnage, mais ce n’était pas professionnel, c’était vraiment en amateur que je venais bénévolement  pour faire gagner un peu d’argent à des associations. Parfois on me disait : « Mais il faut vraiment  que tu passes au niveau supérieur ». Moi cependant, je ne savais pas du tout comment m’y prendre  parce que j’étais enfermé dans le spectacle de cabaret. Jusqu’au jour  où un chanteur,  qui s’appelle Alain Turban, est venu me voir. Il a beaucoup aimé le spectacle et, à la fin, il a été très gentil et il m’a dit : « Je vais en parler  à un ami qui est producteur, et je vais lui dire de venir te voir ». Et c’est ce qui s’est passé car, quelques mois après,  Alain Turban est revenu dans le dîner-spectacle où je passais et dans lequel je faisais un petit extrait de Zize,  avec Françoise Malet et Michel Algay. Et à la fin du spectacle, celui-ci m’a dit : « Vous tenez quelque chose de fort, il faut travailler mais c’est intéressant, il y a quelque chose à faire ». Et puis je ne l’ai plus vu pendant trois ou quatre ans, mais j’étais content qu’un professionnel comme Michel Algay se soit intéressé à mon travail.


Et j’ai continué mon petit bonhomme de chemin,  j’ai continué à écrire et un soir, est venue me voir dans un endroit où je jouais Amanda Lear. Par hasard. On ne se connaissait pas du tout. Elle jouait à l’époque la pièce Panique au ministère  avec Raymond Acquaviva  qui a été un des professeurs du cours Florent,  à Paris, où j’avais fait ce qu’on appelait des stages d’été. Déjà, savoir que ces gens étaient dans la salle m’avait assez impressionné. Et après le spectacle,  j’ai discuté avec Amanda Lear et M. Raymond Acquaviva  qui m’a dit que ce qu’il avait vu était bon, drôle, extraordinaire…   J’étais ravi et ému que quelqu’un comme Raymond Acquaviva, metteur en scène, sociétaire de la Comédie Française, professeur d’art dramatique,  me dise cela, et je pensais : « Mon Dieu, mais c’est incroyable, tous ces gens qui ont un engouement pour mon personnage ! »  Après leur départ, Amanda est restée en contact avec moi. Elle est revenue  une autre fois et m’a dit : « Il faut absolument que vous fassiez un one-man-show ! » Et donc je me suis attelé à la tâche, et j’ai vraiment écrit le spectacle : Zize 100 pour 100 marseillaise, le one-miss-show.  C’est le titre que je lui ai donné. Je l’ai joué, et j’ai continué jusqu’à ce qu’on me propose d’aller le faire dans un théâtre à Paris. Là, cela a été assez difficile. Je jouais dans ce petit théâtre où il n’y avait pas grand-monde parce que je n’étais pas connu, je n’avais pas fait de télé. Ne venaient que des gens qui avaient un intérêt pour Marseille,  ou ceux qui s’intéressaient à ce qu’on disait de moi sur Internet, et ça a été très dur. Les cachets ne payaient pas les billets de train, les frais d’hôtel,  et le reste. Mais j’ai quand même eu toutes sortes de gens autour de moi qui se sont  mobilisés et qui m’ont aidé par exemple financièrement ou en me logeant, pour que je puisse continuer à jouer à Paris. De temps en temps, j’ai continué à aller voir Michou dont j’avais toujours le soutien à 200 pour100. Et un jour Michou déjeune avec Michel Algay  à qui il dit : «Je connais  un petit jeune  qui a travaillé chez moi, qui a écrit un one-man-show. Tu devrais aller le voir  parce qu’il est drôle. Il joue dans un petit théâtre à Paris. Il a créé un personnage, celui d’une grosse Marseillaise  qui ne raconte que des bêtises. C’est rigolo ».  C’est à ce moment que Michel Algay m’a reconnu. Il  lui a dit « Mais c’est Zize ? ». Michou lui a dit oui,  et lui a raconté mon parcours depuis notre rencontre. Et Michel Algay dès le lendemain est venu me voir au théâtre.  A la fin du spectacle il m’a dit : «  J’ai adoré, c’est drôle ; je ne t’ai plus donné de nouvelles parce qu’il fallait que tu progresses, que ça mûrisse ;  l’idée était bonne mais il n’y avait pas assez de matière.  Aujourd’hui je pense que tu es prêt à tenter ta chance dans la cour des grands. On va se revoir ! ».  J’étais enchanté,  émerveillé d’entendre cela, mais d’un autre côté j’étais sceptique, je me disais : « Mon Dieu, il y a tellement de producteurs farfelus, est-ce qu’il va vraiment s’intéresser à moi ? Il a cet engouement, mais ça ne va pas se faire !» C’était en en octobre 2014. Mais Michel Algay, qui en a 50 idées par heure, a suivi celle-là et, au bout de quelques temps, il m’a invité à déjeuner pour m’annoncer : «Voilà, je suis prêt à te produire,  à faire avec toi de grandes choses ».  En même temps, il n’arrêtait pas de parler de moi autour de lui, en particulier à tous les artistes qu’il rencontrait. Et comme je suis resté chez Michou pendant des années, je connais tous les artistes qui tournent sur les plateaux d’Age Tendre et de Rendez-vous avec les stars : Nicoletta, Dave, Hervé Vilard, Jean-Pierre Savelli,  Plastic Bertrand, tous ces gens-là venaient chez Michou, et au fur et à mesure qu’il en parlait à tous ces  gens, il était assez étonné de voir qu’ils se souvenaient de moi. Et un jour,  il a parlé de moi à Michèle Torr…


Elle s’appelle Michèle.

Michèle Torr,  c’est une légende. Je savais qu’elle était dans mon cœur et dans ma tête parce que, quand j’étais jeune,  je n’étais pas « fan » à proprement parler, je n’étais pas une « groupie » mais je l’aimais beaucoup, de même que  Sylvie Vartan  et  Sheila.
J’adore Emmène-moi danser ce soir, j’adore Je m’appelle Michèle  et quand j’entends le début de ce refrain :
« Une petite française née en Provence… »,
tout de suite ça me donne le sourire. Et j’ai toujours suivi ses évolutions de look, j’ai toujours trouvé qu’elle était belle. En 2002, on s’était rencontrés pour l’anniversaire de Michou où elle avait chanté,  et elle était aussi venue un après-midi, pour chanter aussi,  bénévolement, lors d’un de ces déjeuners que Michou organise pour les séniors. On ne se s’était pas parlé, je n’avais pas même demandé de faire une photo avec elle. Il y en a une qui a été prise dans la cour, sous une tente blanche et bleue, mais je ne crois pas que je sois dessus. Je n’en ai pas demandé parce qu’elle avait été littéralement  assaillie par les gens, et j’ai préféré la laisser tranquille. Je n’ai pas osé, parce que c’est quelqu’un qui m’impressionne, pour qui j’ai beaucoup d’admiration. C’est une des chanteuses françaises qui a, comme Sylvie Vartan, géré sa carrière sur une longévité énorme. Après tant d’années, être capable de réunir tant de gens, d’avoir tant de fans, je trouve ça merveilleux. Tous ces petits jeunes qui viennent de la télé-réalité,  aucun n’aura une carrière comme ça. Dalida, Sylvie Vartan avaient pris le créneau de faire des shows à l’américaine. Elle, elle a fait de la belle et bonne chanson française et elle ne s’est pas perdue  sur les chemins de l’ « américanisation ». Certaines de ses consœurs  ont fait des albums aux Etats-Unis mais là-bas, personne ne les connaît. Chaque fois qu’elles  ont fait une salle aux Etats Unis, il n’y avait que des Français dans la salle. Michèle Torr ne s’est pas perdue, elle a su garder sa vraie personnalité. Jamais je n’aurais pu penser qu’un jour je partagerais un moment privilégié avec elle.  J’ai vraiment eu une chance énorme.
Michel Algay et elle avaient le projet du Paris de Michèle Torr, avec les quatre salles parisiennes. Il lui a dit qu’il avait une idée originale pour la première partie, et lui a proposé de regarder sur Internet  un extrait de mon spectacle qu’on peut voir sur Youtube.
Il paraît que Michèle Torr qui à ce moment-là n’avait pas encore fait le lien entre Zize et le cabaret Michou, a ri aux éclats, dit que c’était très bien, très drôle,  original, et qu’elle n’avait  jamais vu ça. Sa petite fille Charlotte, qui vit à Marseille, a regardé aussi, et elle lui a dit qu’à Marseille,  les gens connaissent Zize et l’aiment bien. Et voilà comment c’est parti. Michel Algay lui avait proposé plusieurs artistes (dont Paul Dureau, qui écrit très bien, qui a une émission de radio qui s’appelle Le clan des chansonniers, qui fait des imitations aussi). Mais c’est Michèle Torr qui a tranché. Elle a dit « Ce sera Zize ».
Quand j’ai reçu un coup de fil de Michel Algay qui me demandait : «Est-ce que tu es libre le 11 janvier  pour faire la première partie de Michèle Torr à l’Olympia ? » j’ai été émerveillé. C’était incroyable.

Deux petites françaises, nées en Provence… à l’Olympia.


D’abord il m’a dit qu’il n’y aurait pas vraiment de scène pour moi,  puisque la scène serait prête pour  Michèle Torr, et que je jouerais devant le rideau (là ou dans la salle, de toute façon je l’aurais fait quand même !) Mais ensuite c’est Michèle Torr,  qui est une femme d’une générosité incroyable, qui a dit : « Ah ! non, non, non, il sera sur la scène ! » Alors Michel a réussi à tendre un tulle pour cacher le décor de Michèle, et c’est comme ça que j’ai joué sur la scène et que le rideau s’est ouvert sur moi. Tout ça grâce à sa générosité, tout ça grâce à sa gentillesse. De même,  ils n’étaient pas obligés de mettre mon nom sur la façade de l’Olympia, car on n’affiche pas tout le temps les premières parties,  mais elle et Michel Algay ont voulu que mon nom y soit.  Elle m’a dit : « J’ai déjà porté chance à des gens qui ont fait ma première partie, qui ont fait carrière ». D’après elle, ce serait pour moi un bon début.
Ensuite la présentation de ma prestation a été très bien faite, avec la voix off qui a dit :
 « Michèle Torr vous offre, en première partie, son coup de cœur… » C’était très joli, elle n’était pas obligée de faire dire ça, mais elle m’a préparé le terrain en quelque sorte, car ce n’est pas facile de faire la première partie,  les gens dans la salle étaient venus pour Michèle Torr,  ce n’est pas forcément un public qui aime le one-man-show.
Je l’ai rencontrée avant le spectacle, alors que je n’étais pas encore déguisé et maquillé en Zize. Et son fils Romain aussi, que je ne connaissais pas du tout. C’est quelqu’un de très sympathique.  Il a été très surpris.  Ni l’un ni l’autre ne m’avaient reconnu. Je ne peux pas dire que je tremblais quand je l’ai vue, mais j’étais fasciné. Faire la première partie d’une autre, ça aurait peut-être été moins émouvant pour moi.  Je lui ai parlé,  nous avons échangé des confidences. Elle m’a dit des choses très gentilles, vraiment,  des choses affectueuses… Elle est comme ça, de toute façon, elle est  d’une douceur incroyable. Elle m’a rassuré,  elle a été vraiment formidable.
Michel Algay avait posté des gens à  différents endroits dans la salle de l’Olympia,  des « oreilles », comme il dit. Au début certains demandaient : « Alors, c’est un homme ou une femme ? » mais les retours ont été  positifs, car après quelques minutes de sketch, et notamment le passage sur Madonna,  c’était gagné, les gens riaient, les gens applaudissaient, les gens avaient adopté Zize.
Ensuite, j’ai assisté au spectacle. J’étais sur le côté,  pendant qu’elle chantait, pendant qu’elle faisait ses changements de tenue,  et j’étais émerveillé, j’avais l’impression de vivre un rêve éveillé. Ca a été un moment de bonheur, vraiment,  de grand bonheur, d’émotion aussi parce que Michèle Torr, ça représente pour moi toute mon enfance,  je me suis amusé à me rendre compte que je connaissais toutes ses chansons. Et quel talent ! Quel professionnalisme ! Ceux de mon « staff », mes proches, José, Patrice, John,  étaient aussi émerveillés que moi. Et ça s’est très bien passé, elle a eu un succès fabuleux.
A la fin du spectacle, Charles Dumont qui est venu dans ma loge (une loge magnifique, à côté de celle de Michèle) m’a fait  très plaisir en me disant : « Vous êtes un poète du rire ».  J’ai trouvé ça très beau.
Quand Michèle est sortie de sa loge, la première chose qu’elle a voulue, c’est que je vienne à côté d’elle pour des photos,  j ai trouvé ça très aimable de sa part. Tout le monde était gentil, tout le monde était enchanté, Fabien Lecœuvre, les gens du bar Marylin, Herbert Léonard, tout le monde. Et puis j’ai eu le soutien de Michou bien sûr, qui était là. C’était un beau moment.
Ce qui a été très drôle aussi, c’est qu’à la fin, je suis parti un peu avant elle et quand on est montés dans l’ascenseur, son petit chien nous a suivis.  Je l’ai pris au bras et je lui ai dit « Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je te ramène ».  Les gens qui m’accompagnaient m’ont attendu et je l’ai ramené dans la loge de Michèle où il y avait encore beaucoup de monde. Je lui ai dit : « Votre chien voulait venir avec moi ». 
Elle s’est écriée : « Ah ! Mais où il était ?
-Il était dans l’ascenseur ».
Elle m’a alors demandé : « Mais pourquoi tu t’en vas ? ».
Je lui ai dit : « Mais non, je veux sortir pour aller fumer et il y a des gens qui m’attendent en bas. 
-Bon, et bien j’arrive ».
Et après on s’est retrouvés dans un restaurant à côté de l’Olympia, où elle a mangé à une table voisine de la nôtre. On était nombreux mais elle me suivait du regard. Et un sourire, un geste gentil,  tout a été comme ça, sympathique, bienveillant, attentionné.
Bien sûr j’ai écouté son dernier album, qu’elle m’a offert, donc j’étais ravi, et elle m’a écrit un mot tellement gentil.



Le lendemain j’ai eu plus de 400 demandes d’amis sur facebook, de la part de fans de Michèle Torr présents dans la salle, qui disaient « Bravo pour ce que vous avez fait », et j’ai été agréablement surpris.  On s’est rendu compte, avec mon régisseur, que Michèle et moi avions à peu près le même public. Zize, ce n’est pas un personnage pour les jeunes, c’est un personnage fort. Elle a un public qui va de 30 à 90 ans  et c’est ce qui se passe avec Michèle Torr, en particulier à Paris, où la  tranche 30 à 50 ans est bien représentée. Michel Algay a réussi à rajeunir son image, avec en particulier l’affiche, qui est sublime. 
En ce qui concerne le petit article d’Ici Paris, on voit que le journaliste n’était pas là : le fait qu’il y ait  Michou laissait penser que j’étais sosie de Michèle Torr, alors que je suis à des lieues de lui ressembler. Mais avoir une photo dans Ici Paris avec un titre  quand même agréable (Michèle se Torr de rire) était positif. Les petites lignes, les gens ne les lisent pas forcément.

Après, je ferai d’autres dates avec Michèle. J’ai déjà des engagements et je ne pourrai pas les faire toutes mais elle m’a dit :
« La porte est ouverte et chaque fois que tu peux venir…».
Je sais qu’elle fait en juillet un spectacle pour la Sclérose en Plaque  pas très loin de Marseille et, si elle veut que je vienne faire un sketch, je le ferai très volontiers pour cette cause  pour laquelle je suis déjà engagé depuis deux ans puisque je participe à un spectacle qui s’appelle la SEP-Party, qui se joue à Paris et en province,  justement pour récolter des fonds pour des gens qui sont atteints par la sclérose en plaque. Cette année, c’est le 9 mars au Grand Rex à Paris, avec Clotilde Coureau, Titoff, et beaucoup d’autres artistes.
Je suis aussi en pourparlers avec Michel Algay pour certaines dates;  je vais faire certaines interventions dans Age Tendre - Rendez-vous avec les stars.
En plus il me fait faire le Dôme à Marseille le 5 juin. Pour la première fois,  je vais être seul sur la scène d’une grande salle et peut-être que Michèle sera là aussi. En ce moment, on prépare l’affiche. Ce sera une affiche extraordinaire.
Les places sont déjà en vente sur Internet: « Zize se fait le Dôme », le 5 juin.
(Mais avant, Zize sera entre autres à Toulouse, au Café-Théâtre le 57, 57 boulevard des Minimes, les jeudi 19 (21h30) et vendredi 20 mars (20h) 2015.)


Ce que je retiens de Michèle Torr, c’est sa générosité.
Je l’ai ressentie tout le temps. J’ai été touché par ses gestes, son attention, sa bienveillance. Le fait qu’elle me tienne la main. Et ce sourire, ce regard. C’est aussi cette ouverture qu’elle a sur scène avec les gens. Ses choix de chansons montrent bien qu’elle s’intéresse aux autres. C’est quelqu’un qui a eu des malheurs dans sa vie.  Dès que vous êtes un peu intime avec elle, c’est ce qu’elle vous raconte, ses drames, les choses qu’elle a vécues…C’est quand même assez terrible…  Et elle est toujours là, et elle a toujours le sourire, elle est toujours magnifique. C’est quelqu’un d’assez rare. Michèle Torr. Je suis admiratif. Je me suis surpris, je ne le savais pas, mais je suis vraiment …un admirateur !

© G.D. & E.D.


mardi 10 février 2015

Michèle Torr - Chanter c’est prier - Tournée des églises et des cathédrales.


« L’hommage au ciel d’une cathédrale, les chants d’amour d’une chorale », Encore, 2008.

Il fera peut-être un froid terrible. La neige peut-être tombera et peut-être la nuit ne sera-t-elle pas loin ; peut-être sera-t-elle-même déjà là. Ce ne sera pas le dernier soir de l’année mais on s’en approchera. Au milieu de ce froid et de cette obscurité, ce ne sera pas, la tête et les pieds nus, une petite fille qui marchera dans la rue. Elle ne cheminera pas, portant sa grande boîte d’allumettes. C’est une voiture confortable qui l’aura déposée non loin de là. Peut-être que des flocons de neige tomberont sur ses longs cheveux blonds, bouclés dans son cou, mais elle n’aura pas besoin de se réfugier au pied d’un mur et de craquer successivement les allumettes pour voir dans la lueur de l’une un poêle, de la suivante une oie rôtie, puis un sapin, puis la chute d’une étoile, qui file et annonce, hélas ! la mort même de la petite fille…Avant la vision de sa grand-mère, pour ultime consolation, qui l’emportera au Ciel, dans une lumineuse ascension, laissant son corps sans vie sur la Terre froide... Mais dans le cœur de la dame qui viendra là, il y aura encore, c’est sûr, quelque chose des rêves et des espoirs de la fillette qu’elle fut.
Et, après la vision, à Paris, d’une salle de spectacle remplie boulevard des Capucines, puis d’une deuxième, rue de Clichy cette fois, puis d’une troisième, boulevard de Rochechouart, c’est dans la cathédrale d’une autre ville qu’elle entrera ce soir-là…


En effet, en décembre 2015 (le dimanche 13 décembre), c’est dans une petite ville du Sud Ouest où la chanteuse s’est souvent produite que devait commencer Chanter c’est prier. Ce sera finalement Aix-en-Provence, en la cathédrale Saint-Sauveur, le 10 décembre, qui en aura la primeur : première date d’une tournée des églises et des cathédrales, telle qu’en firent Ivan Rebroff ou  Demis Roussos dans les années 90, pour laquelle 250 dates sont déjà signées, et qui aura donc  lieu entre décembre 2015 et 2017. Après Bergerac le 13 décembre (église Notre Dame) et Lyon le 18 (église de la Rédemption), elle passera par toutes les villes de France, dont Paris, en l’église de la Madeleine. La production espère 200 000 spectateurs.
Dans ce spectacle avec une formation musicale légère (un piano et un synthétiseur, comme lors de certaines tournées de Barbara, qui permettrait de reproduire des sons d’orgue,) la chanteuse devrait reprendre le répertoire exploré avec la tournée En concert avec vous, entre octobre 2012 et avril 2013, qui avait été initiée par la sortie de l’album Chanter c’est prier ; un répertoire qui évoque la foi, avec des chansons telle Quand vint la grâce (adaptation d’Amazing grace), ou Notre Père (mis en musique par Didier Barbelivien) et peut-être pourrons-nous en entendre d’autres, comme Je crois en toi que la chanteuse n’a pas encore interprétée sur scène et qui ferait merveille dans une église ou une cathédrale. Ce sont aussi les chansons d’Amour avec un grand A, amour fraternel et amour des autres, qui devraient être mises en avant (Je ne veux chanter que l’amour, Tout l’amour du monde pourraient figurer en bonne place dans le récital, aux côtés de J’en appelle à la tendresse, L’envie d’aimer,  ou, pourquoi pas, à nouveau, de la reprise de Quand on n’a que l’amour, de Jacques Brel).


Elle devrait aussi aborder le répertoire classique, et peut-être reprendra-t-elle encore l’Ave Maria de Gounod (à moins qu’elle ne lui préfère celui d’Aznavour) ; et pourquoi n’interprèterait-elle pas Dis-moi mon Dieu, sur une musique de Frantz Schubert, sorti en 1977, jamais chanté sur scène lui non plus, et qui serait particulièrement bienvenu en période de Noël. D’autres chansons de Noël et des chansons inédites devraient compléter le spectacle.
Evidemment , la chanteuse serait amenée à laisser de côté de nombreux tubes habituellement intégrés à tous ses tours de chant , mais cela fait déjà longtemps qu’elle parle de son envie d’aborder d’autres formes de spectacle, en particulier les spectacles intimistes, en piano-voix par exemple, et cette tournée lui permettra d’enfin réaliser ce rêve.
Le concept sera aussi, dans chaque ville, de faire appel à une chorale locale, d’enfants aussi bien que d’adultes, pour accompagner la chanteuse sur un ou plusieurs titres, comme cela a été le cas pour la chanson Quand vint la grâce lors du concert caritatif du Gospel Var donné à Bandol au profit de l’association SEP Pays d’Aix le dimanche 26 octobre 2014. Fais-moi un signe ou Chante, en duo avec un chœur, d’enfants si le choix se portait sur Il faudra leur dire, pourrait aussi heureusement être intégrée au tour de chant.
Mais pour l’instant, on ne sait rien d’autre des chansons retenues pour  ce nouveau spectacle que ce qui a été officiellement annoncé :
« Michèle TORR a choisi dans son répertoire ses chansons d'amour, d'espoir et de paix. Elle y rajoutera des titres inédits et des chants de Noël ».


Ainsi, la petite fille n’aura-t-elle pas besoin de craquer des allumettes pour continuer de vivre ses rêves. Et la chanteuse de continuer de fêter, à Paris et en province, ses cinquante ans de carrière. Avec nous…

Nous avions choisi de parler de ce projet en nous inspirant de La Petite Fille aux allumettes, conte écrit par Hans Christian Andersen narrant  l'histoire d'une fillette qui vend des allumettes aux passants  et,  cherchant  à se réchauffer en les brûlant, meurt de froid dans la nuit du Jour de l'An après avoir eu une succession de visions, dont celle du seul être humain qui l'ait jamais aimée, sa grand-mère auparavant décédée. Et, par hasard,  nous apprenons que, à partir de cette histoire, verra le jour un spectacle, le 14 février 2015, au théâtre du Palais Royal à Paris avec Guillaume Beaujolais, Lilly Caruso, Marlène Connan, Alexandre Faitrouni, Gaëlle Gauthier, Nathalie Lhermitte, Julien Mior, Lucie Riedinger, Thomas Ronzeau (voir page facebook « la petite fille aux allumettes »).

© G.D. & E.D.