On peut ajouter à cela les reprises qui figurent sur l’album
puisque Michèle Torr reprenant d’anciennes chansons de son propre répertoire,
c’est encore Michèle Torr qui chante…Michèle Torr.
Plutôt que les faces B de ses quarante-cinq tours des années
soixante, soixante-dix et quatre-vingts, son choix s’est porté sur une face A
des années soixante, La grande chanson, jolie chanson
légère et toute simple qui figure parmi les toutes premières qu’elle a vraiment
aimé chanter à l’époque, un « air de rien du tout » qu’on a cependant
le plus grand plaisir à réentendre aujourd’hui…
Ensuite, la chanson de son retour sur le chemin du succès au
début des années soixante-dix puisque le quarante-cinq tours s’est vendu à plus
de 70 000 exemplaires. Une chanson dédiée à son fils Romain, né en 1967
alors que venait de naître son deuxième enfant, sa fille Emilie. Un retour
orchestré par son mari et impresario, Jean (-Sauveur de son deuxième
prénom!) Vidal, qui lui a ouvert les portes d’une nouvelle maison de
disques : Az, et de la gloire. Un enfant c’est comme ça. Une
chanson qui figure de nouveau dans son tour de chant depuis sa tournée des
églises débutée en décembre 2015.
Puis une autre chanson des années 70, parue en 45 tours en
janvier 1980 au moment de l’Olympia où l’artiste est venue, auréolée d’un
succès croissant en province et précédée d’une multitude de tubes, triompher
sur la plus prestigieuse des scènes parisiennes. Une grande chanson de scène, « une
drôle de Chanson inédite »
qu’on retrouvera à l’Olympia en 2002 ou au Trianon en 2015. C’est elle
qui avait donné son titre à l’album de juin 1979 qui a suivi le beau succès de Discomotion.
Pour les années quatre-vingts, trois chansons magnifiques,
qui auraient fait merveille dans un spectacle symphonique, d’abord Romantique féminine, qui date de
1983 et de l’album A mon père – Adieu, déjà
chantée à l’Olympia en 1987 (mais aussi sur le plateau de Michel Drucker lors du mémorable Champs-Elysées du 31 décembre 1983).
« Le romantisme au féminin
C’était un baiser sur la main
Quand George Sand aimait Chopin
En prose ou en alexandrins… »,
une chanson de diva,
divine…
Ensuite Les choses de la vie, sur une
musique de Romain Vidal, son fils, parue, après Juillet-Août à Tahiti en
1980 et Dans ma vie en 1986, en 1987, sur l’album I remember You.
« Jouer sur un piano
Un adagio
D’Albinoni
Toucher
Du bout des doigts
Une fleur qui vient à la vie…
Les choses de la vie
Sont une symphonie… ».
Enfin Sentiments, qui date de 1988 et de
l’album Je t’avais rapporté. Avec quelques retouches.
« Et quand tu me dis Viens
Ce soir la vie nous
appartient
Je redeviens cette femme fragile
Qui rêvait de ton île
Et tous les Mozart de la Terre entière
Jouent un concerto solidaire super
Sur notre histoire d’amour vécue sans heurts
Comme au premier quart d’heure…
Et quand tu me dis Viens
Ce soir la vie nous
appartient
Je redeviens cette femme fragile
Qui rêvait de ton île
Et tous les violons de la Terre entière
Jouent un adagio solidaire super
Sur notre histoire d’amour vécue sans faille
Sans violence ni bataille… ».
Toutes les chansons d’amour ne racontent pas la même
histoire.
On les avait rêvées somptueusement arrangées, en grande
pompe sur une immense scène parisienne, et on les trouve là, murmurées, tout en
retenue et en simplicité, comme à peine sorties du fond de l’âme. Et si elles
sont différentes, elles n’en sont pas moins belles que celles que l’on a
rêvées… Et si elles sont différentes de celles qu’on a tant aimées, ne nous
bouchons pas les oreilles, prenons le temps de les écouter telles qu’elles nous
sont offertes aujourd’hui, et de nous laisser enchanter à nouveau par la voix de celle qui les avait
créées et s’offre là une sorte de récréation.
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