Le premier album qui soit sorti uniquement au Québec date de
1967, Il a été certainement édité à la
suite de la sortie des EP qui ont dû paraître là-bas en même temps qu’en
France, ainsi que des deux premiers 33
tours, mais ici, aucune trace de la
sortie du LP Only You, qui contient les
chansons des EP neuvième, dixième et onzième séries, à savoir : Only you, Toute
la plage danse, Il doit faire beau là-bas, Dandy, Regarde, J’aime (autre
chanson que celle de 1977, bien sûr), Prends et donne, Monsieur Superman,
Pauvre Cœur, Dom Dom, Doucement, simplement, tendrement et L’homme à la guitare
d’or.
Le deuxième album, en 1967 également, c’est la bande
originale du film Le Diable aime les bijoux, dans lequel Michèle Torr est aussi
actrice, et chante en duo avec Donald Lautrec la chanson Si tu pars. L’histoire
est connue, l’équipe n’était pas dirigée (par J.M. Elorrieta, qui signe tout de
même le film) ; celui-ci n’est sorti qu’en Espagne ( Las joyas del diablo, y
compris en cassette vidéo) et au Canada, et l’album au Canada seulement.
Le troisième album, paru en 1971, c’est Ca pourrait être
vrai (Tous les oiseaux reviennent)( ce deuxième titre apparaît sur la pochette
mais n’est pas le titre de l’album), soit l’album sorti en France en 1970, mais
avec à la place de Mon amour et Ca, les chansons d’un 45 tours sur lequel il y
avait Ca pourrait être vrai et Alors on marche, sorti en France en 1971. On y
trouve donc en plus Pour quelques roses, Quand le rideau est fermé, L’enfant et
l’oiseau, Menue monnaie, Je vais faire sauter la banque, Pour toi, Aime, J’ai
pleuré de joie et Fleur de soleil.
Pendant les années AZ, soit de 1973 à 1987, tous les 45
tours sortis en France sont certainement aussi sortis au Québec, où les
pressages promo (chez « able ») sont très nombreux. Pour ce qui est des albums,
c’est celui de 1976, avec Je m’appelle Michèle et Cette fille c’était moi,
simplement intitulé Michèle Torr, qui a eu droit à une édition particulière :
la photo de la pochette est différente, il ne comporte que 10 chansons, issues
pour certaines de l’album Un disque d’amour : Je m’appelle Michèle, Une vague
bleue, Les amoureux, Un disque d’amour, Un enfant c’est comme ça, Cette fille
c’était moi, A tes genoux, Caddy baby, Mes yeux bleus, et Mister Mélody. De plus, il existe des pressages 45 tours
promo de Toi émoi (1987, sur l’album I remember You) ou du Chemin de bohème
(1988, sur l’album Je t’avais rapporté) qui montrent que le Québec continuait
de s’intéresser à Michèle après son passage chez Zone music/Charles Talar.
A noter aussi la sortie
d’un double album compilation des années Philips Mercury avec un visuel
proche de celui paru en France (même photo) à la fin des années 70, Pleins feux
sur…, mais aussi d’un LP intitulé La grande chanson, et d’un Cd compilation
intitulé Vingt chansons inoubliables, dans les années 90 avec Emmène-moi danser
ce soir, Une vague bleue, Un disque d’amour, Adieu, Les amoureux, Chanson
napolitaine, Un enfant c’est comme ça, Cette fille c’était moi, Et piano va
l’amour, Quand un homme a du charme, Midnight blue en Irlande, J’aime, Qui, Je
t’aime encore, A mon père, La séparation, J’en appelle à la tendresse, Lui, Il
viendra, Discomotion.
En 1993, c’est au tour du CD A mi-vie de paraître au Québec
chez Musicor Cœur de lion, mais sous le titre Olé olé, et avec une photo de
scène pour le visuel, avec en titre principal (en premier sur le disque) La
prière sévillane ( que l’on retrouve aussi en treizième position, après A
mi-vie, en douzième), alors qu’en France, ce sont d’abord A mi-vie et Mon Sud
qui sont sortis en singles avant La Prière… en septembre. Et c’est en 1994 que
Michèle est allée au Québec pour des concerts et pour la promotion du CD.
Puis Michèle n’est plus revenue au Québec pendant de longues
années, jusqu’à 2012, avec la tournée Le retour de nos idoles, inspirée d’Age
tendre et têtes de bois, puis 2013, après la sortie en France de Chanter c’est
prier et la tournée En concert avec vous.
« Mes chansons ont été reprises par des chanteurs d’ici et
je trouve ça très flatteur »dira-t-elle, évoquant Claudette Dion, Michèle
Richard…
Le spectacle Le retour de nos idoles (deuxième saison,
Michèle Torr n’ayant pas fait partie de la première saison, Olympia de Paris
oblige, les 6, 7 et 8 mai 2011) a lieu
au Colisée Pepsi de Québec les 4, 5 et 6 mai 2012.
Mais déjà à l’Olympia, du 6 au 8 mai 2011, dans le spectacle
Avant d’être chanteuse, Michèle a repris la chanson de Félix Leclerc, Le petit
bonheur, après un clin d’œil à la tournée Le Retour de nos idoles effectuée
pendant ce temps au Québec et à laquelle, manifestement, elle aurait aimé
participer. On la retrouve sur les CD et DVD Olympia 2011.
« Michèle Torr est venue nous faire entendre quelques-uns de
ses meilleurs succès. Ce qui a toutefois attiré l’attention de spectateurs est
sa prière d’amour qu’elle a fait façon a capella dans un Colisée rempli à
craquer. Celle-ci a par ailleurs eu droit à toute une ovation à la fin de sa
prestation » (Marie-Andrée Mercier)
« Les Québécois l’ont
adorée, tout comme ses chansons, romantiques à souhait » si bien que promesse
est faite de revenir en 2014.
Finalement, ce sera dès 2013, avec Herbert Léonard.
La promo commence au mois de février. Sur le site
léonardettorr, mis en place pour promouvoir la tournée, on peut lire ce qu’a
écrit Géraldine Calbete en 2003 :
« Elle a le visage d’un ange et la voix du diable. Cette
voix si particulière, à, la fois langoureuse, caressante et puissante, aux
accents rauques et veloutés, à la tonalité amère qui émane des tréfonds de son
être. Michèle Torr possède une attraction presque animale qui vous prend au
ventre et vous donne le vertige dans une envolée quasi-mystique ».
On peut lire aussi « une chanteuse populaire, de la France
entière » (Michel Drucker), « une icône de la chanson pop française », et «
c’est la chanson française, la crème de la crème, la meilleure » (J.P.
Sylvain), pour annoncer 6 dates en avril et d’autres en octobre (ce sera
finalement 18).
Dans ce spectacle
spécialement conçu pour le Québec, Michèle Torr
avec ses « airs à la Dietrich », chante 12 chansons en première partie
(dans le désordre Une vague bleue, Emmène-moi danser ce soir, J’en appelle à la
tendresse, Je m’appelle Michèle, J’aime, A mon père, T’es l’homme qu’il me
faut, Discomotion, Et toute la ville en parle, Le pont de Courthézon, Chanter
c’est prier et surtout Mon Dieu). En octobre, il y aura Cette fille c’était
moi, Un enfant c’est comme ça et La ritournelle, à la demande du public.
Un public « bien content de la retrouver ». « Un moment
fort, c’est lorsqu’elle a chanté a capella et sans micro […]. Le public était
attentif et respectueux, on aurait pu entendre une mouche voler. Elle a bien
mérité les applaudissements pour sa très grande performance » lira-t-on, mais aussi « beaucoup d’émotion dans l’air au
cours de ce doux rendez-vous qui a
produit une bonne dose de frissons chez
un public emballé » ( P.O. Nadeau), ou encore «de belles grandes
chansons, des airs indémodables qui continuent de toucher les cordes sensibles
». On parle aussi « de chaudes retrouvailles » et du « charisme toujours
exceptionnel de Michèle Torr et d’Herbert Léonard », du « public ravi », « très ému qui en redemandait », d’un «
spectacle grandiose », « magistral sans
précédent », d’une « Michèle Torr resplendissante » qui a reçu « une immense
ovation fort émouvante » après une « incroyable première partie » (F.
Demarteau). Sandra Godin parle d’un « public emballé », d’un « spectacle fort
entraînant », d’une « côte d’amour extraordinaire pour une chanteuse qui « ne
manque pas d’énergie », à la « voix toujours intacte qui résonne comme si le
temps ne l’avait pas atteinte ».
Le CD Herbert Léonard et Michèle Torr chantent pour le
Québec, d’abord annoncé fin mars, sort
finalement le 17 septembre 2013. Il comporte
14 titres. D’abord 7 d’Herbert Léonard, puis 7 de Michèle Torr : Emmène-moi
danser ce soir, Une vague bleue, A mon père, J’en appelle à la tendresse, Je
m’appelle Michèle, J’aime et Chanter c’est prier. Une simple compilation donc,
alors qu’on aurait pu espérer autre chose. Pourquoi pas plutôt une captation
live du spectacle d’avril 2013 ? Ou au moins en final la version duo de Pour le
plaisir, en live ou en studio ? Et pourquoi ne pas, en bonus, faire redécouvrir
la chanson Bye bye l’amour, de 1971, par le groupe Alliance, dont les deux
chanteurs faisaient partie ? Celle-ci n’a été disponible, après le 45 tours
original, que dans le coffret Une voix, un cœur (Sélection du Reader Digest) de
M. Torr, et sur son Long Box de 1999, Une petite Française…
Et en octobre, la tournée reprend et les éloges continuent
de pleuvoir pour des « chanteurs talentueux [qui] ont offert au public un
moment de nostalgie et de pur bonheur » devant un public « tellement chaleureux
et enthousiaste » qui « donne tellement d’amour sur scène » (dit Michèle Torr,
dont Françoise Le Guen souligne « la grâce et l’émotion », dont la « voix n’a
rien perdu en puissance et en gratitude » selon Sandra Godin). P.O. Nadeau
parle encore d’un « public conquis » et d’une « émotion qui viendra surtout de
Michèle Torr, chargée d’ouvrir la soirée ».
« C’est [La ritournelle] qui produit l’impression la plus
forte » avec « un surcroît de solennité » de la part d’ « un public
manifestement captivé [qui] absorbait chaque mot, chaque syllabe, comme s’ils
émanaient d’un oracle » avant une « ovation debout » « on ne peut plus
méritée».
Et le spectacle (« un remarquable voyage dans le temps ») se
termine par le duo de ces deux artistes
dans « une forme remarquable »: Pour le plaisir !
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