Quand on découvre l’affiche provisoire du Paris de Michèle
Torr…
La photo choisie a été prise pour la promotion de la tournée
canadienne qu’elle a effectuée en compagnie d’Herbert Léonard en 2013. Elle y
apparaît comme elle aime être vêtue en concert : à la garçonne, avec
smoking noir, chemisier blanc et cravate noire au nœud relâché, les mains
retenant les pans de la veste. Le buste est légèrement détourné vers la gauche,
mais le visage est de face, l’expression sérieuse, le sourire discret aux
lèvres… L’image qu’elle renvoie semble se dissimuler
derrière ce nouveau grand projet professionnel, et on dirait qu’elle n’est pas encore tout à fait prête à partir dans ce
pari fou, par peur de devoir rester trop
sage, pour ne pas déconcerter son public. A l’arrière, le plissé d’un
rideau d’épais tissu grenat rappelle ceux de bon nombre de salles de
spectacles, de théâtres ornés d’or et de velours, comme elle les a décrits dans
Chanter c’est prier. Car le Paris de Michèle Torr, ce sera avant tout une série
de spectacles dans des lieux tout entiers dévolus au music-hall. La chanteuse
nous rappelle ainsi qu’elle aime s’inscrire dans la lignée de ces artistes,
telle Ginger Rogers avec qui elle avait chanté en 1980, toutes deux dans une
tenue similaire, puisqu’elle lui avait succédé sur la scène de l’Olympia.
Mais l’important, c’est le titre, en grand sur le tiers
droit de l’affiche : Le Paris de Michèle Torr, en belles lettres dont la
police fait aussi penser au music-hall du milieu du vingtième siècle, avec ce
grand A qui évoque la tour Eiffel, le H de Michèle, comme des poteaux entre
lesquels ils s’agirait de transformer tous les succès qu’elle a engrangés,
comme autant d’essais avant un possible triomphe. Il y a aussi le plaisant jeu
de mots : Paris comme la ville où vont se dérouler quatre des cinq
spectacles annoncés, dans des salles de prestige : Olympia, Casino de
Paris et Palais des Congrès, mais aussi dans celle du Trianon, où ne manquent
pas de se produire tous les chanteurs dans l’air du temps. Et paris, comme si
chacun de ces spectacles, ou l’ensemble des cinq, était un pari. Pari qu’un
grand projet très surprenant, très innovant, gonflé comme le O de Torr, de
l’Olympia, peut encore reposer sur le
nom de la chanteuse aux RR bien ancrés dans les mémoires, pari qu’elle est capable, après cinquante ans
de carrière, de remplir ces salles et de s’y renouveler en proposant cinq
spectacles différents. Un pari en forme de défi, avant tout artistique, mais
aussi médiatique. Un pari à gagner, même si la barre est placée haut, très
haut, au prix d’interminables répétitions et de beaucoup de pression.
En bas donc, les cinq salles, et 3 dates déjà connues :
le dimanche 11 janvier 2015 à l’Olympia, le lundi 18 mai à Las Vegas…
mais Las Vegas, ce n’est pas Paris!
Mais se produire à Vegas, c’est miser sur l’impact
médiatique que peut avoir un tel spectacle. D’autres chanteurs l’ont fait, et
les télévisions françaises, et les autres médias, sont venus les y retrouver.
Alors, pourquoi pas Michèle Torr ? Un pari, donc ; le second…
Puis le Casino de Paris, le dimanche 14 juin 2015.
Avant le Trianon, où beaucoup s’arrêtent depuis quelques
temps, parmi les artistes les plus en vogue, jusqu’à Johnny Hallyday, où des
concerts sont régulièrement filmés pour France 2, et dont la programmation est
des plus remarquables.
Et pour finir, le Palais des Congrès, où on nous annonce un
grand orchestre…Le spectacle y sera-t-il symphonique ?
On attend, avec impatience, de connaître les deux dernières
dates.
Ce qui est certain, c’est que les affiches de spectacle
doivent en donner un avant-goût, alors, les décrypter, c’est essayer de
deviner, c’est encore un peu rêver…
En attendant l’affiche définitive, qui nous en dira sans
doute un peu plus.
Et quand
je regarde le Paris de Michèle…j’y vois un peu de toi, j’y vois un peu de moi …
E.D & G.D, L'Admirateur
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