« Drôle de
printemps
Où le soleil m’attend
Avec la peur d’aimer
La peur de vivre
Et de temps en temps
Tous mes chagrins
d’enfant
Sont comme des pages
arrachées
Dans un livre… »,
Fleur de mai, 1987.
Drôle de printemps en effet, comme des pages arrachées au
livre du Paris de Michèle Torr,
empreint de la peur de ne pouvoir chanter, car si chanter c’est prier, si
chanter c’est aimer, si chanter c’est donner, ne pouvoir chanter, c’est
peut-être pleurer…
Le pari de Michèle Torr, c’est bien de chanter, encore et
toujours, ici ou là, n’importe où, mais les circonstances ne lui ont permis de
se produire qu’à Lloret del Mar, en Espagne, le 12 avril, devant 1200
personnes. Avant, annulées toutes les dates d’Age Tendre, Rendez-vous avec les stars… Ensuite, reporté le concert
du lundi 18 mai à l’hôtel Circus Circus de Las Vegas pour cause de parité entre
l’euro et le dollar… Enfin, annulé le spectacle Ensemble programmé au Casino de Paris le dimanche 14 juin, la
société de production Appels se trouvant en liquidation judiciaire. On aura vu
Michèle Torr ce jour-là à Corbelin, dans l’Isère, où elle a participé à un
concert de charité au profit de l’association AHI, parrainée par Christian
Delagrange. Complet. Voilà pour le côté scène.
Pour le côté médias, on ne peut que déplorer aussi les
articles dans la presse et sur le Net (leparisien.fr,
closermag.fr, chartsinfrance ou Ici
Paris) se faisant l’écho de la situation dans laquelle se trouve Appels.
Car il est profondément triste de voir en difficulté cette société qui a fait
beaucoup pour de grands auteurs-compositeurs et interprètes à qui le succès d’Age Tendre avait permis de revenir sur le devant de la scène et,
parfois, de se produire en solo à Paris ou ailleurs. Ainsi Isabelle Aubret
chantant Ferrat au Palais des Sports, Georges Chelon se produisant à l’Olympia
de Paris et tant d’autres. Dont Michèle Torr, pour qui Le Paris de Michèle Torr avait été conçu, afin de fêter ses
cinquante ans de carrière.
Alors qu’est-ce qu’ils ont dit dans la presse et sur le
Net ?
D’abord ils ont choisi d’illustrer les articles avec surtout
des photos d’elle pour annoncer l’annulation de la tournée Age Tendre, dixième anniversaire, alors qu’elle ne devait pas en
faire partie, prévoyant de préparer ses spectacles du Trianon, du Palais des
Congrès, et de sa tournée des églises, Chanter
c’est prier.
Ensuite, ils ont laissé entendre que la rupture
professionnelle entre elle et le producteur était consommée, alors qu’ils
œuvraient ensemble afin de faire en
sorte que leurs projets communs, à savoir la suite du Paris de Michèle Torr et la
tournée des églises, se produisent comme prévu.
Et cela, après l’annonce de l’annulation du Casino de Paris,
ne pouvait être que préjudiciable à son image.
Sur le net encore, il a été beaucoup question du concert du
3 juillet à Pertuis dans Téléstar.fr, entre
autres.
Dans la presse, on a vu Michèle Torr en couverture du numéro
de Nous
deux du 14 avril, avec un
article intitulé « J’attends toujours que Michel Drucker m’invite ». Trop
tard puisque le Vivement Dimanche ! qui lui serait consacré le 21 juin
était déjà programmé, parce que la parution de cet article avait dû être
retardée pour coïncider avec la sortie dans les bacs le 13 avril de Diva. Une interview intéressante, où
il était enfin question du contenu du spectacle du Casino de Paris : spectacle
joyeux, hommage à Paris, à Mistinguett… Car comment donner envie au public de
revenir cinq mois après l’Olympia sans donner la couleur du nouveau
spectacle ? A retenir pour le Trianon et le Palais des Congrès. Y étaient
aussi évoqués Diva et tous les
projets, la suite du Paris de Michèle
Torr donc, son engagement dans l’association Sep Pays d’Aix, ainsi que ses
petits-enfants et l’indifférence des médias à son égard.
Ce reportage a été aussitôt repris sur le Net par les
habituels closermag.fr, purepeople et ainsi de suite, ce qui a
entraîné un nouvel article sur le portail Orange
intitulé Michèle Torr boudée par Vivement
Dimanche ! à la suite duquel près de quatre cents réactions ont été
recueillies. Michel et Michèle en ont pris pour leur grade, volée de bois vert,
prix à payer pour que l’on puisse lire pour l’un et pour l’autre une ribambelle
de compliments. Tempête dans un verre d’eau: ils travaillaient déjà l’un et
l’autre à l’émission qui serait enregistrée le 27 mai. Tous ces articles auront
eu cependant pour effet d’attirer l’œil sur Michèle Torr et donc,
indirectement, sur ses projets.
Une critique très positive de Diva dans Télé
Loisirs, dont Platine devait reparler (annonce
faite en janvier mais toujours rien de plus qu’un nouvel entrefilet dans leur
rubrique En bacs en vrac. Et on
attend toujours la « couv’ » !!!
Ce serait justifié, non ? Une couverture de Platine pour 50 ans de carrière !).
Un encart dans Notre Temps Jeux de juillet 2015
pour parler de Diva, de la tournée
d’été et de Trianon.
Une interview dans Télé Star et Télé Poche à l’occasion
de la diffusion des Vivement
Dimanche ! et Vivement Dimanche
prochain ! enfin consacrés à Michèle Torr le 21 juin, le jour de la Fête
de la musique, pour l’une des dernières de la saison, par celui qui, avec Guy
Lux, Jacques Martin, Pascal Sevran, Jean-Pierre Foucault et Patrick Sabatier, a
le plus souvent invité Michèle dans ses émissions. Il eût été sidérant qu’elle
ne s’assoie pas un jour ou l’autre en invitée d’honneur sur le canapé rouge. Pour
les uns (Télé Star), via leur site
Internet, il est surtout question du gros coup dur que constituent les difficultés
actuelles de M. Algay, dont elle assure qu’elle va à nouveau travailler avec
lui, pour les autres (Télé Poche),
elle est toujours au top, après 50 ans de carrière. Il n’empêche, c’est la même
photo, la même interview dans les deux magazines : pour l’un c’est la
scène, pour l’autre, le public, qui serait « l’oxygène » de Michèle
Torr.
Et un dernier article dans Spécial dernière- Le meilleur du 20 juin : Michèle Torr, l’éternelle amoureuse.
A la radio, on a notamment entendu Michèle Torr interviewée
par Justin Vitrac qui lui a parlé de L’Admirateur
sur la web radio cherryradio.jimdo.com le
lundi 13 avril, sur Europe Un dans Le
grand Direct de la santé le 28 mai pour parler de la Sep Pays d’Aix et du
concert du 3 juillet à Pertuis avec Jean-Luc Morandini, et sur France Bleu Vaucluse
le 1er juin, où elle a assuré la promotion de Diva, du concert de
Pertuis, de ceux du Trianon (18 octobre) et du Palais des Congrès (31 janvier
2016). Elle a eu « la surprise » d’entendre Dave au téléphone, qui
l’a invitée à venir dans son émission du dimanche après-midi sur France 3, Du côté de chez Dave. Probablement à la
rentrée, espérons-le. On les avait vus tous deux quelques jours plus tôt à
Beaucaire, où ils répétaient avec l’orchestre de Richard Gardet, dans Le
Midi Libre. Diva a été également bien accueilli sur les radios locales.
Car ce qui sauve ce printemps maussade, ce sont la sortie
dans les bacs de Diva le 13 avril et le Vivement
dimanche ! que Michel Drucker lui a enfin consacré, sur France 2, le
21 juin.
Diva, sorti en exclusivité sur
www.micheletorr.com le 15 décembre 2014, ne devait pas paraître
dans le commerce mais, peu visible car uniquement en vente sur un site officiel
dont la présentation reste un peu chaotique et qui peine à être attractif, a eu
du mal à trouver son public et, alors qu’il n’en était d’abord pas question,
« à moins d’un miracle », disons que le miracle a eu lieu et qu’il
s’est donc produit au milieu du mois d’avril, permettant au CD de chansons nouvelles
pour fêter les cinquante ans de carrière de Michèle Torr d’être à portée de main pour tous. Il n’aura
pas bénéficié du coup de projecteur que lui aurait valu une sortie unique car
les admirateurs inconditionnels avaient déjà le disque mais, au moins, il reste
disponible en magasins et sur tous les sites de vente de CD et de
téléchargement pour les mois à venir. Son bref passage par le Top albums sera
certainement complété par des ventes supplémentaires à la suite des prochaines
émissions télévisées, de la tournée d’été
50
ans de chansons et tout au long de
la suite de la promotion du
Paris de
Michèle Torr.
Vivement dimanche ! et
Vivement
dimanche prochain! avec Michèle Torr, ont été diffusés le 21 juin
2015, jour de la Fête de la musique.
En voici le programme à peu près tel qu’il avait été
présenté par France 2 :
MICHELE TORR y a chanté J’en appelle à la tendresse ainsi
que Je
ne veux chanter que l’amour, une chanson signée Guy Mattéoni.
On a pu voir plusieurs extraits de l’Olympia 2015 : Diva,
Chanter c’est prier et Je ne veux que toi.
Etaient aussi invités :
pour évoquer la Provence de Michèle Torr :
PIERRE CROUX.
Il a publié deux « livres dessinés » qui racontent en 2
tomes « la vie d’un village de Provence au sortir de la Guerre » : Tout un fromage, Rebelote
…
Dans le second, il raconte le mariage des grands-parents de
la chanteuse !
LE GROUPE « LE CONDOR »
Ce groupe provençal a été fondé par Jean-François Gérold en
2000. Ils interprètent de la musique traditionnelle provençale tout en la «
réinventant » pour la moderniser. Ils jouent du tambourin et du galoubet
provençal mais aussi à l’occasion de la cornemuse écossaise, du Djembé africain
ou du hautbois catalan.
Ils se produiront THEATRE ANTIQUE D’ORANGE le 14 août
prochain.
Ils ont chanté et dansé Le
rigoton excentrique puis, avec Michèle Torr,
Coupo Santo. Elle avait été l’invitée du Condor à l’Olympia, le
jeudi 8 mai 2014, pour chanter aussi l’hymne provençal qu’elle avait enregistré
pour Chanter c’est prier.
LE CHEF EDOUARD LOUBET
Restaurateur à Bonnieux, dans le Vaucluse, de même que
Michèle Torr avait écrit La cuisine de ma
mère édité en 1987 et 1997, il a publié le livre Le Cuisinier Provençal :
les 100 Recettes Incontournables aux
éditions Skira.
Trois auteurs et/ou compositeurs qui ont écrit pour
Michèle Torr :
DIDIER BARBELIVIEN
L’auteur-compositeur de beaucoup de ses titres, de J’aime à Avant d’être chanteuse. Ainsi que de Je crois en toi et de la musique du Notre Père sur Chanter c’est
prier.
CHARLES AZNAVOUR
Il lui a offert Je ne
veux que toi (All I want is You) et adapté Quand tu m’aimes ; dans le passé elle a chanté de lui Jezebel, La mamma, Les Comédiens, Ave Maria.
DAVID LELAIT-HELO
Il a déjà signé plusieurs articles sur Michèle Torr et écrit
pour elle des chansons, dont une dans le dernier album. Ils s’aiment, et alors ?
Deux admirateurs de Michèle Torr :
MATHILDE SEIGNER
Michel Drucker, qui n’avait pas invité Michèle pour
l’occasion, avait néanmoins offert à la comédienne l’enregistrement de son
Olympia de 2002 alors que celle-ci était sur le canapé rouge.
DOMINIQUE BESNEHARD
On l’a vu, lui, à la plupart de ses Olympias à elle, et on les
a vus ensemble dans une belle Parenthèse
inattendue l’an passé.
ROMAIN VIDAL & LE PROFESSEUR JEAN PELLETIER
Romain Vidal, le fils de Michèle Torr, organise le 3 juillet
à l’ENCLOS DE LA CHARITE à PERTUIS (le village natal de sa mère) un grand gala
avec elle, Dave, Christian Delagrange, Henri Giraud, et Stella Mattéoni. Il s’agit du troisième gala
de ce genre.
L’argent recueilli ira à la recherche contre cette maladie,
représentée par le Professeur Pelletier.
Pour la partie musicale:
VIANNEY
Il a chanté Pas là,
extrait de son premier album Idées Blanches sorti en octobre dernier.
Drucker lui a présenté Diagonale
eurasienne, à vélo de l’Australie à l’Europe de Benjamin Valverde aux éditions
Transboréal, et Vas-y Robic, de Jean-Paul Ollivier aux éditions Palantines. Entre
passionnés de vélo.
GILLES DREU
Il a chanté Quatre
fois vingt ans, extrait de son
nouvel album sorti en octobre dernier, qui porte le titre de cette chanson…
Paroles et musique de Didier Barbelivien.
Une jolie émission, agréable à regarder…mais, à première vue,
rien de neuf : l’amour, la tendresse, la Provence… Ce n’est pas cela qui
va changer l’image que le public se fait de la chanteuse.
Et rien sur ce qu’elle a fait entre 1987 et 2012.
Mais si l’on y regarde de plus près, certains choix sont
loin d’être anodins.
Les invités tout d’abord.
Pour sa génération Gilles Dreu. Pour la nouvelle chanson
française, Vianney. Soit. On peut regretter de ne pas avoir vu plutôt une de
ces chanteuses plus jeunes qu’elle, telle Isabelle Boulay, Chimène Badi ou Zaz,
en qui Michèle Torr voit un peu ses héritières.
On connaissait depuis longtemps l’admiration que Dominique
Besnéhard et Mathilde Seigner lui vouent.
On connaît l’implication de la chanteuse dans la collecte de
fonds pour la recherche sur la sclérose en plaques à cause de la maladie de son
fils et ses liens avec le professeur Pelletier.
Mais si Barbelivien incarne sa grande époque, la présence de
Charles Aznavour montre bien la reconnaissance que le métier accorde en fin de
compte à la chanteuse si fière, il y a un peu plus d’un an, de nous annoncer
que ce grand monsieur lui avait enfin écrit des titres, elle qui s’oriente de
plus en plus nettement vers la plus pure tradition des grandes chansons
françaises. D’autre part, David Lelait, journaliste à Nous Deux. Pour un public
qu’on imagine être le même que celui d’une chanteuse de variétés. Il lui a
écrit Chanter c’est prier, pour son disque de chansons
« spirituelles » axé sur la foi, mais aussi Ils s’aiment, et alors ? Un hymne à la tolérance à l’égard des
amours exclusivement masculines. Qui casse l’image de la chanteuse
conservatrice telle qu’on a voulu la définir parfois et que Chanter c’est prier aurait pu renforcer.
Ceux qui connaissent un peu la femme savent que ce n’est pas une posture ni une
imposture. Elle est sincère. La chanteuse affirme sa foi certes, mais elle ne
tait pas pour autant ses convictions, même si elles pourraient déplaire à une
partie de son public.
Les chansons ensuite. Coupo
Santo, c’est l’hymne de sa Provence, bien sûr, mais c’est aussi un titre
emblématique de Chanter c’est prier en
même temps qu’une amorce de sa tournée d’été, en Provence, et de la tournée des
églises, en décembre.
A Emmène-moi danser ce
soir a été préféré J’en appelle à la
tendresse, pour insister sur le message : Je ne veux chanter que l’amour, certes, mais pas seulement celui entre un
homme et une femme, c’est surtout l’amour universel, celui des autres, le plus
grand elle croit, dont elle se fait la voix…
« Devant les synagogues, mosquées et cathédrales
Il n’y a qu’un bon dieu
mais toujours plusieurs diables… ».
Si, quand, pour Charles Aznavour, elle a évoqué Mistinguett
(La java…), on a regretté le
spectacle Ensemble, annulé, au Casino
de Paris, on a eu le plaisir de la revoir chanter, à l’Olympia, le 11 janvier
dernier, Je ne veux que toi, Chanter
c’est prier et Diva.
Et, si elle n’a rien dit d’Intimiste, au Trianon, elle a parlé d’une chanson d’Aznavour
qu’elle aimerait interpréter au Palais des Congrès : Si je n’avais plus…, la suite de Tu te laisses aller, avant qu’il ne lui annonce en avoir écrit
trois autres pour elle. Pour qu’elle dise du mal des hommes. Les égratigne.
Entre un hommage appuyé à ses parents et les images d’une
chanteuse débutante ou d’une grande vedette de la chanson, on a donc vu une
Michèle Torr d’aujourd’hui, dont les projets de tournée d’été puis des églises
(très vite) et de spectacles parisiens (plus longuement) ont été évoqués, et
l’album Diva fut particulièrement
bien mis en valeur.
Et nostendres
années.com (Avec son nouvel album Diva,
Michèle Torr reste fidèle à son thème favori,
l’amour) parismatch.fr (Dans
Vivement Dimanche, Michèle Torr déroule 50 ans de carrière chez Drucker), lefigaro.fr (Michèle Torr invitée de
Michel Drucker dans Vivement Dimanche) purepeople
(Michèle Torr réalise son rêve aux côtés de son ange gardien Charles
Aznavour !), staragora.com (Michèle Torr invitée de
Vivement Dimanche : 5 choses à savoir sur la chanteuse), terrafemina.com (Michèle Torr : une maman et une épouse
combative pour son fils et son mari malades) et puretrend.com (Michèle Torr : Christophe, Jean-Pierre…les
hommes de sa vie) de se faire l’écho de ce passage chez Drucker, ainsi que de
tous les projets de la chanteuse. Avec leur lot d’inexactitudes.
Mais aussi toutelatele.com : « Vivement
dimanche : Michèle Torr plus performante que Julien Doré ».
1,28 million de spectateurs l’après-midi, et 2,11 millions
le soir.
Alors vivement les prochains dimanches avec Michèle Torr.
50 ans de chansons.
A Berre l’Etang le 12 juillet.
Intimiste.
Au Trianon le 18 octobre.
Symphonique.
Au palais des Congrès le 31 janvier.
Si parfois elle nous dévoile ses faiblesses,
elle en appelle encore à la tendresse.
Amour toujours, tendresse encore…
©ED & GD.