Exclu Purepeople lun. 7 avril 2025.
Comme son ami Johnny Hallyday, Michèle Torr marche à l’envie. Du haut de ses 60 ans de carrière, le jour de son 78e anniversaire, l’artiste iconique nous parle de toutes ses envies qui la gardent vivante. Ses envies de chanson, ses envies de famille, sans oublier ses envies d’amour (très commentées depuis qu’elle a évoqué un compagnon beaucoup plus jeune qu’elle), c’est une "petite française" sans filtre et en toute simplicité qui a répondu à TOUTES nos questions.
PurePeople : 60 ans de carrière… Bravo ! Comment appréhendez-vous le temps qui passe ?
Michèle Torr : Je n’ai pas de soucis avec le temps qui passe. Les choses changent doucement, évidemment, mais j’ai la chance de pouvoir toujours faire ce que j’aime par-dessus tout, à savoir être entourée des miens et monter sur scène. Oui, les choses se font peut-être plus doucement, mais je n’ai aucune anxiété quant à voir le temps filer.
Quel est votre plus beau souvenir d’artiste en six décennies ?
Sans hésiter, mon premier Olympia en tant qu’artiste principale en 1980. Voir mon nom en lettres rouges sur le devant de cette institution m’a fait énormément plaisir. J’y avais déjà fait des premières parties d’Enrico Macias ou Claude François avant ce soir-là… Mais là, en 1980, je l’ai fait un mois à guichet fermé. Ce n’est pas n’importe quoi, l’Olympia. C’est le temple de Piaf, de Brel…
Jacques Brel qui vous a vu débuter justement !
Oui, mais pas à l’Olympia (rires). J’avais 15 ans et venais de gagner un concours de chanson à Avignon, dans le sud de la France. À cette occasion, on m’a proposé de faire la première partie de Jacques Brel qui passait dans le coin au même moment. Ça a été quelque chose, croyez-moi !
Il vous a donné un conseil avant de monter sur scène ?
Non. À l’époque, je savais que j’étais faite pour la chanson, mais quand j’ai vu Brel sur scène, je me suis mise à douter. Quelle bête de scène !
Avez-vous toujours le trac avant de monter sur scène, même après 60 ans de tournées ?
TOUJOURS ! Une catastrophe. L’instant avant d’arriver sur scène est toujours aussi compliqué. Il faut me laisser seule dans ma loge un petit moment. Je n’entends rien, ne vois personne. Le trac monte d’un coup et redescend aussitôt sur scène. Face à mon public, je deviens le personnage qu’ils aiment tant, celle qui les emmène danser le soir (rires).
Vous n’en avez pas marre de cette chanson (Emmène-moi danser ce soir) ?
Non. Et heureusement ! Je ne saurais pas vous expliquer comment ou pourquoi, mais quand je la chante, ça n’est jamais pareil. Les réactions dans la salle diffèrent, mes émotions sont plus ou moins vives… Mais il n’y a pas de lassitude !
Que dirait l’artiste que vous êtes aujourd’hui à la "Petite française" (titre d’un de ses tubes NDLR) que vous étiez à vos débuts ?
Oh… Qu’il ne faut pas trop s’inquiéter. Que la vie qui arrive est superbe et va la combler. Pas que sa vie de chanteuse. Celle aussi de maman, de grand-mère… Elle lui dirait qu’il y aura des coups durs, mais qu’elle surmontera tout. Je lui dirais : garde l’envie. C’est le meilleur des moteurs.
Semi-exclusif - Concert de Michèle Torr, "60 ans de chanson", au Théâtre des Folies Bergère à Paris, France, le 29 Octobre 2023. © Bertrand Rindoff / Bestimage
Est-ce que vos enfants Romain (qu’elle a eu avec le chanteur Christophe, atteint de sclérose en plaques aujourd’hui NDLR) et Emilie (eue avec Jean Vidal, son époux de 1969 à 1989 NDLR) vous demandent de lever le pied ? Vos 5 petits-enfants doivent vous réclamer…
Pas du tout ! Ils savent que monter sur scène est un besoin vital pour moi. Chanter, pour moi, c’est comme respirer. Et tant que je le pourrai, je le ferai. Vous savez, je pars en tournée comme je pars en vacances. Et je ne suis entourée que de jeunes… Mes musiciens, mes amis… Tous sont très jeunes ! Je suis bien avec les jeunes.
En parlant de jeunesse autour de vous, vous avez récemment révélé votre relation avec Stéphane, un Ivoirien de 45 ans votre cadet, dans les pages de France Dimanche…
Oui.
Comment le vit-il, lui ?
Oui, il vit chez moi. Oui, il est bien plus jeune (il a 32 ans NDLR). Quand je l’ai rencontré à Abidjan, j’avais envie d’adopter tous les enfants que je rencontrais… C’est parti comme ça…
Et ça s’est transformé en amour avec Stéphane…
Ce n’est pas mon mari… Mais ça n’empêche pas l’amour.
Il travaille dans un restaurant pas loin de chez vous : les clients ne viennent pas le voir et l’importuner au sujet de sa vie de couple avec une star de la chanson ?
Les locaux savent qu’il vit chez moi, bien entendu. Je ne vais pas le voir à son travail. Mais je sais que les gens le saluent dans la rue. Et ça lui fait plaisir… (rires)
Que vous souhaiter de plus en ce 7 avril 2025 ? Si ce n’est un très bon anniversaire !
C’est très aimable à vous. Merci beaucoup ! Et venez me voir chanter dans le village où j’ai grandi… C’est à Courthézon, le 12 septembre prochain. On terminera en beauté cette tournée des 60 ans de chansons.
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