Michèle Torr interprétera ses plus grands succès et les
derniers titres de son dernier album.
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« Le Maine Libre » : Vous faites partie des piliers de cette
tournée, qu’est-ce qui vous a incitée à accepter la première fois ?
Michèle Torr : « C’était une idée de Michel Algay de réunir
des artistes que l’on n’entendait plus depuis un moment. J’ai dit oui car je
pensais que les gens seraient heureux de nous retrouver. Les chansons étaient
dans les mémoires et dans les cœurs. Sur les deux premières tournées, nous
avons travaillé avec les musiciens et les techniciens qui travaillaient
habituellement avec moi. Le succès a été total. Et depuis que la tournée
existe, j’ai raté l’année où j’étais en tournée et où je passais par l’Olympia
et je n’ai pas participé à la première tournée produite par Christophe
Dechavanne ».
La Tournée connaît du succès, comment l’expliquez-vous ?
« Ce sont de jolies chansons. Aujourd’hui quand on les joue
dans les émissions de télévision, les jeunes les connaissent toujours. Alors
ils aiment venir les chanter dans les salles avec nous. Ce sont de jolies
mélodies, que l’on retient et qui sont faciles à chanter et qui sont
restées dans les mémoires. La variété a
toujours séduit. Dans ces années à succès, c’était une période où l’on
s’installait chez les gens à la télévision. C’était un vrai rendez-vous. Les
gens nous attendaient. On n’avait pas toutes les chaînes que l’on peut avoir
aujourd’hui. D’ailleurs, il n’y a même plus d’émissions de variétés. On est
arrivés, nous les chanteurs de cette génération, à une époque bénite. On
s’installait chez les gens, on se faisait connaître. Et j’ai entretenu tout
cela en faisant toujours des tournées car j’aimais ça, j’ai toujours aimé la
scène ».
Vos tubes sont intemporels, pourquoi ?
« C’était des chansons bien construites. Aujourd’hui, il y a
des bonnes choses mais ce n’est pas forcément des choses faciles à chanter
comme nous pouvions les avoir dans les années 60. A l’époque, on était très
attentif et on surveillait si les chansons passaient à la radio, si on était
bien placé dans le hit-parade et comment démarraient et évoluaient les ventes.
On était très à l’écoute de tout cela car maintenant le marché du disque n’est
plus ce qu’il était ».
Présentez-nous cette nouvelle tournée d’Age tendre.
« On retrouve quasiment les mêmes, je les connais tous
d’ailleurs (rires). Hugues Gentelet, le producteur, tient à ce que l’on se
retrouve avant l’entracte tous sur
scène, et que l’on interprète un bout d’une chanson de notre choix. Ce sera une
nouveauté. Sinon pour ma part dans ce spectacle, je reprends les chansons que
les gens attendent, c’est-à-dire Je m’appelle Michèle et J’en appelle à la
tendresse, mais aussi de nouvelles chansons de mon dernier album Je vais bien
qui est sorti il y a un mois et que l’on retrouve sur mon site internet. Je
chanterai deux chansons dont une est dédiée au public et l’autre, Je n’ai plus
le temps, qui est une chanson sur la maltraitance des femmes. J’ai écrit cette
chanson après avoir vu une émission de télévision qui abordait ce thème. Je me
suis reconnue dans le témoignage de ces femmes. Dans ce nouvel album, je
voulais parler de choses plus
personnelles ».
Qui est votre public aujourd’hui ?
« Ce sont les grands-parents avec les petits-enfants qui
viennent me voir. C’est un public très large, très familial, de jeunes et moins
jeunes. Mais aussi des personnes de ma génération ».
Quels sont vos plus beaux souvenirs de cette tournée ?
« Quand je passe dans des zéniths et que l’on voit jusqu’à
5000 personnes qui sont venues pour vous, c’est extraordinaire. La tournée au
Québec a aussi été un grand moment. Je crois qu’à la patinoire de Montréal, il
y avait presque 18000 personnes. C’était incroyable. Quand j’ai chanté a
cappella, tout le monde était debout et tapait des pieds. Je crois que c’est
mon souvenir le plus fort de cette tournée ».
Avez-vous une actualité en plus de la tournée ?
« Je chante presque tous les week-ends. J’aime la scène et
pas question de retraite. Même si l’on en parle beaucoup en ce moment. En ce
qui me concerne et pour ce genre de métier, on n’a pas envie de s’arrêter car
on partage, c’est du plaisir. C’est une vraie passion de rencontrer des gens.
C’est une vraie communion à chaque fois ».
Article paru dans Le Maine Libre le 06/01/2020.
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