« Je n’ai plus le temps
De perdre du temps
Je n’ai plus envie
De gâcher ma vie… »,
Je n’ai plus le temps, 2019.
Sur Un disque d’amour… en 1973, le
premier paru, sur la voie du succès et de la consécration, chez Az,
« Sur ce disque d’amour
Tu m’as prise par la main
Tu m’as raccompagnée
Je t’ai dit « A demain »
Je reverrai toujours
Ces lumières de couleur
Cette musique un peu triste
Que je connais par cœur … »,
la chanteuse nous parle du temps, du temps qu’il faut savoir
prendre, suivant l’exemple de Paul , un frère ou un ami
imaginaire:
« Paul que tu es bien chez toi
Ici on vit trop vite
On ne connaît même pas son voisin
La ville ne te ressemble pas
Paul tu es bien chez toi »,
du temps nécessaire à la vie et à l’accomplissement de
chaque chose :
« Ma lettre mettra six jours pour ta maison
A pied tes enfants te l’apporteront
Tu la liras entre ciel et moisson
En suivant l’oiseau dans le ciel
Mon frère tu vis heureux près des ruisseaux
Et les étoiles touchent parfois ton chapeau
Bientôt tu déposeras un agneau
Au fond de la crèche à Noël ».
La chanteuse nous parle aussi de l’avenir qui fait peur,
avec ce nombre magique, presque aussi terrifiant que mille au Moyen Age, L’an
2000.
« Je pense à demain
Et dans mon cœur
L’an 2000 me fait peur… » ;
il y avait peut-être de quoi, avec l’image d’un futur où
l’on serait heureux par force, mais privé de liberté, prisonnier des écrans
d’ordinateurs, grands organisateurs de nos vies, où la nature aurait été
détruite, dont il ne resterait que des vestiges aseptisés, dans un monde
entièrement urbanisé et violent.
La chanteuse nous parle aussi du temps, du temps de
l’amour:
« Et piano va l’amour
Passe le temps
Et piano va l’amour
Toujours plus grand
On s’aime et l’on s’embrasse encore
Un peu plus fort
Nous sommes à tout jamais liés
Au même sort
Et piano va l’amour
Au long des jours
On s’aime et piano va l’amour »,
Et piano va l’amour.
La chanteuse nous parle aussi du temps, du temps qui passe
et fait que les amours se défont :
« Notre amour dura trois saisons
Automne hiver et puis printemps
Parce que l’été vint sans raison
Nous séparer pout trop longtemps
Je ne le revis plus jamais
Pourtant je garde au fond de moi
Le tout premier de mes secrets
Qui est de ceux qu’on n’oublie pas
Premier amour
Ne s’oublie pas comme ça
Premier amour
Ne se regrette pas »,
Premier amour,
Et si l’amour dure toute la vie, ce n’est pas toujours car à
l’instar de La louve, il y en a toujours un, quand on est deux, qui part
avant l’autre.
« Quand le loup ferme les yeux
D’avoir trop travaillé
La vieille louve pleure
Celui qui va manquer
C’est comme nous
Comme une histoire d’amour
C’est comme nous
Un peu plus chaque jour
C’est comme nous
Comme moi comme vous
On est tous un peu loup
On est tous un peu loup ».
Et quand ce n’est pas le temps qui nous sépare, c’est
l’espace :
« Toi mon amour
Tu es reparti chez toi
Sans moi
New-York City USA
L’autre côté de la Terre
L’envers »,
Never never live without you.
Si bien qu’on a le sentiment que l’amour, ce n’est pas pour
aujourd’hui, c’est un sentiment d’hier, un sentiment forcément passé.
« On ne voit plus les amoureux
S’abandonner aux champs de blé
Je n’ai pas eu de jours heureux
Que faut-il faire pour être aimé ? »,
Les amoureux.
La chanteuse nous parle aussi du temps, du temps qui passe
et malmène un vieux clown qui a certainement connu le succès mais dont les
derniers spectacles inspirent plus la stupeur et la pitié que l’admiration et
le rire :
« Tous les enfants regardent en silence
Un gros nez rouge et un chapeau pointu
Le clown est vieux et il ne fait plus rire
Ses yeux sont tristes et il ne parle plus
Il joue encore avec amour la ritournelle
Sur un violon petit violon mal accordé
Il joue encore avec amour la ritournelle
Fait-il en rire ou faut-il en pleurer ?
Et puis son chien regarde avec tendresse
Celui qu’il aime et qui a bien changé
L’artiste est là mais ce n’est plus le même
Le geste lourd il ne sait plus danser
Il joue encore avec amour la ritournelle
Sur un violon petit violon mal accordé
Il joue encore avec amour la ritournelle
Fait-il en rire ou faut-il en pleurer ?
Il est parti au milieu du spectacle
Et plus jamais on ne le reverra
La ritournelle de son violon magique
Résonne encore comme s’il jouait pour moi… »,
La ritournelle.
Et la chanteuse nous parle enfin des enfants pour qui le
temps à l’inverse ne passe pas assez vite :
« C’est la voix d’un enfant
Qui s’endort chaque nuit
Qui attend d’être grand
Pour goûter à la vie »,
La voix d’un enfant,
tandis que pour leurs mères, le temps qui passe laisse
entrevoir le moment où il leur faudra se séparer d’eux alors qu’il n’est
pas loin le moment où elles leur ont donné le jour:
« Il n’est pas loin le temps
De ton premier sourire
Et puis un jour
Tu me laisseras là
Je connais les enfants
Un enfant c’est comme ça…
J’aurai bien du chagrin
Pourtant je te pardonne
Tu quitteras ma main
Par un matin d’automne
Et puis ce jour
Tu me laisseras là
Je connais les enfants
Un enfant c’est comme ça…»,
Un enfant c’est comme ça.
A suivre.
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