Michèle Torr sera donc à nouveau « En concert avec vous », « si vous le voulez
bien » (Lettre ouverte, 1981), pour
son nouveau spectacle intimiste, à Pougues-Les-Eaux le 5 novembre 2016, avant
Dunkerque, Béthune, Gilly (Belgique), Bourg-Lès-Valence, Saint Etienne, Belley, Belfort, Saint-Loubès,
Bressuire, Chasseneuil du Poitou, Les Sables d’Olonne, Allevard, Chalon sur Saône, Abbeville, Albert,
Merville…jusqu’au 9 avril
2017.
Ce spectacle, elle l’a présenté dès le mois de septembre
dans le Sud-Ouest, à Tarbes (65) le 24 et à Cuzorn (47) le 25.
Elle y est, de même que dans Chanter, c’est prier (La tournée des églises et des cathédrales)
accompagnée par Mathieu Chocat, Stéphane Trognon et Pierre Schmidt.
De Chanter, c’est
prier, elle a gardé un certain nombre de titres de son répertoire: J’en appelle à la tendresse, Mon ange (signée
Bruno Coquatrix et empruntée dès 1968 à Léo Marjane), A mon père, Un enfant c’est comme ça… et l’inévitable Emmène-moi danser ce soir, ainsi que des
chansons « spirituelles » comme
Quand vint la grâce (adaptée de Amazing
grace) ou Son paradis c’est les
autres, en hommage à Sœur Emmanuelle.
Elle leur a adjoint deux incontournables : Je m’appelle Michèle par laquelle elle
débute son tour de chant et Discomotion,
(occasion d’un clin d’œil nostalgique aux années soixante et à son ami C.
Jérôme) tout en gardant des chansons de son récent album Diva: Je ne veux chanter que
l’amour, Tout l’amour du monde et Qu’est-ce qu’ils disent ? de même
que Coupo santo, l’hymne de sa
Provence natale, où elle vit encore aujourd’hui, qu’elle a enregistré en 2012.
Elle a chanté La
ritournelle à Tarbes, et elle a
repris T’es l’homme qu’il me faut, blues
emprunté à Piaf dès 2003, qui lui va comme un gant, et Le petit bonheur de Félix Leclerc, déjà entendu chanté par elle à
l’Olympia en 2011.
Avant de conclure avec l’Alléluia
de Léonard Cohen, en version française.
C’est l’ « éternelle» Michèle Torr qu’on a vue, en
grandes vagues blondes, entrer en scène, vêtue de noir, d’or et de rouge,
souriante, charmante, ensorcelante… Son charisme est indéniable et opère encore
et toujours. Elle « s’appelle toujours Michèle » et c’est logiquement
par cela qu’elle a commencé, avant d’en reconnaître certains dans les premiers
rangs, parmi les visages « comme des forêts devant [elle] », et parmi
eux, certains, qu’elle n’avait pas vus depuis longtemps…
« Demandez le programme » s’est-elle amusée à
clamer, gouailleuse, avant d’entonner Je
ne veux chanter que l’amour (« Blues,
blues l’amour est blues », et elle y reviendra avec T’es l’homme qu’il me faut, puis, encore pour s’amuser un peu, avec
Qu’est-ce qu’ils disent ? pied
de nez aux journalistes et critiques de tout poil à qui la
« popularité » n’inspirait que mépris). Qu’importe, le blues, elle adore ça, en effet, et nous
aussi…
Au programme donc, du blues, dans une ambiance café-théâtre,
et de l’amour…
« L’amour des
autres », avec un « appel à la tendresse » et un hommage à Sœur
Emmanuelle. L’amour des enfants aussi, car « un enfant c’est comme
ça ! ». Et celui pour un homme, quand bien même on sent qu’il s’en va…
L’amour pour Dieu « sur un air si doux », ou pour un « ange »,
pour la petite étoile qui veille sur chacun de nous. Et l’amour pour sa terre,
de Provence en l’occurrence. Enfin, l’amour entre une artiste et son public, qu’il
« soit mime ou bien chanteur », « toujours seul sur la piste
même à l’ombre des projecteurs », mais dans lequel elle revient se baigner,
descendant de scène pour déambuler dans l’orchestre d’un théâtre ou jusqu’au
fond d’une salle, serrant des mains, souriant à chacun, dans un rayon de
lumière.
De l’amour et un message : avant qu’il ne s’en aille,
sachons profiter du « petit bonheur » qui s’offre à nous.
Voir Michèle Torr « en concert avec nous » en est
un, et non des moindres, quand elle revient, intime, fée bleue avec ses bleus à
l’âme et ses bleus au corps, puisant au tréfonds d’elle-même l’énergie
incroyable qu’il faut, alors que cela paraît tellement facile et naturel, pour
monter sur scène, riche de ce qu’elle a glané sur les nouvelles voies explorées depuis quelques
années, avec sa tournée déjà intitulée « En
concert avec vous » en 2012, du côté de la foi, avec le Paris de Michèle Torr et ses spectacles Amour toujours de l’Olympia et Intimiste du Trianon, avec sa tournée
d’été 50 ans de chansons et avec sa
tournée des églises et des cathédrales.
C’est cette Michèle Torr-là que ce nouveau spectacle nous
donne à voir, éternelle et chaque fois
renouvelée.
Elle a incontestablement gagné en profondeur, en intensité. Alors,
après cela, après cette nouvelle tournée qui rencontrera, espérons-le, le
succès mérité, quand elle aura « soufflé », quand elle aura
« retrouvé sa voix » (si tant est qu’elle l’ait perdue ! Tout au
plus y entend-on parfois la fêlure qui en fait le charme et le souffle, le
souffle de la vie), nous espérons qu’elle reviendra, encore autre et toujours
la même, avec pourquoi pas, un nouveau disque, et que nous la reverrons,
pourquoi pas ? sur une nouvelle scène parisienne…
En attendant, elle vous donne rendez-vous, « en concert
avec elle »...
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