mercredi 27 juillet 2016
mercredi 13 juillet 2016
Michèle Torr à Bollène.
Michèle Torr, offerte sans réserve à ses fans.
http://www.mondragon-plus.com/Polys_2016_01_Michele_Torr.htm
" Un festivalier, cela se bichonne. A Bollène, ce vendredi soir d’ouverture, la Ville l’a même cajolé au-delà de l’espérance, en lui offrant gratuitement le retour d’une enfant prodige au pays d’origine. Il a d’abord fallu faire avec une première partie, au demeurant chatoyante, mais qui aiguisait notre impatience : le Grand orchestre de Richard Gardet et son brillant trompettiste pour une rétrospective éclectique des années 70-80.
Voilà qui submergeait agréablement le magma humain, dont les premiers arrivants occupaient déjà les bancs depuis le milieu de l’après-midi. A la nuit tombante, la place et les terrasses de café étaient congestionnées de fans, plus ou moins conscients, de celle qui allait leur rappeler en chantant : « Je m’appelle Michèle… »
Pour ceux, dont nous sommes, qui avaient quelque peu négligé les jolies roucoulades de la blonde provençale, au profit d’un répertoire enjambant celui de la chanson populaire, l’électrochoc fut immédiat : suave et racée, avec l’empreinte du temps qui accentuait délicieusement son charisme, Michèle Torr surgissait, là, devant eux !
Naissance d’une star
Alors nous est revenu le souvenir de ce lointain joyau des années sixties, dans la Cité des Papes. A l’époque, une sorte de crochet, nommé « On chante dans mon quartier », auditionnait des candidats dans les rues d’Avignon. Vêtue d’une robe rose à pois noirs, une ravissante concurrente a remporté l’épreuve haut la main. « Oui, c’était bien moi, j’avais à peine 14 ans et la jolie robe avait été confectionnée par ma maman. L’année suivante, le concours était remporté par Mireille Mathieu », nous a confirmé en coulisses celle qui n’allait pas tarder à assurer la première partie de Jacques Brel.
C’est cela, Michèle Torr : un combiné de naturel et de gentillesse, une voix superbe et intacte, un répertoire qui vous conduit illico au bal avec « Emmène-moi danser ce soir » ou vous tire une douce larme à l’œil avec « Un enfant c’est comme ça ». Merci à elle, au nom de tous les Bollénois, pour avoir su demeurer cette icône de la chanson française ! J. P."
http://www.mondragon-plus.com/Polys_2016_01_Michele_Torr.htm
" Un festivalier, cela se bichonne. A Bollène, ce vendredi soir d’ouverture, la Ville l’a même cajolé au-delà de l’espérance, en lui offrant gratuitement le retour d’une enfant prodige au pays d’origine. Il a d’abord fallu faire avec une première partie, au demeurant chatoyante, mais qui aiguisait notre impatience : le Grand orchestre de Richard Gardet et son brillant trompettiste pour une rétrospective éclectique des années 70-80.
Voilà qui submergeait agréablement le magma humain, dont les premiers arrivants occupaient déjà les bancs depuis le milieu de l’après-midi. A la nuit tombante, la place et les terrasses de café étaient congestionnées de fans, plus ou moins conscients, de celle qui allait leur rappeler en chantant : « Je m’appelle Michèle… »
Pour ceux, dont nous sommes, qui avaient quelque peu négligé les jolies roucoulades de la blonde provençale, au profit d’un répertoire enjambant celui de la chanson populaire, l’électrochoc fut immédiat : suave et racée, avec l’empreinte du temps qui accentuait délicieusement son charisme, Michèle Torr surgissait, là, devant eux !
Naissance d’une star
Alors nous est revenu le souvenir de ce lointain joyau des années sixties, dans la Cité des Papes. A l’époque, une sorte de crochet, nommé « On chante dans mon quartier », auditionnait des candidats dans les rues d’Avignon. Vêtue d’une robe rose à pois noirs, une ravissante concurrente a remporté l’épreuve haut la main. « Oui, c’était bien moi, j’avais à peine 14 ans et la jolie robe avait été confectionnée par ma maman. L’année suivante, le concours était remporté par Mireille Mathieu », nous a confirmé en coulisses celle qui n’allait pas tarder à assurer la première partie de Jacques Brel.
C’est cela, Michèle Torr : un combiné de naturel et de gentillesse, une voix superbe et intacte, un répertoire qui vous conduit illico au bal avec « Emmène-moi danser ce soir » ou vous tire une douce larme à l’œil avec « Un enfant c’est comme ça ». Merci à elle, au nom de tous les Bollénois, pour avoir su demeurer cette icône de la chanson française ! J. P."
dimanche 10 juillet 2016
lundi 4 juillet 2016
Michèle Torr à Saint Loubès et à Allevard...
MICHELE TORR
Variété et chanson françaises
le 20/01/2017
LA COUPOLE
SAINT LOUBES (Gironde)
MICHELE TORR
+ CONCERT CLASSIQUE
Variété et chanson françaises
le 03/03/2017
SALLE LA PLEIADE
ALLEVARD (Isère)
vendredi 1 juillet 2016
Michèle Torr chante les fleurs.
Elle n’a pas chanté :
« J’ai chanté les fleurs » ni « J’ai chanté
les roses », mais elle a chanté :
« J’aime les oiseaux et les fleurs »,
Je m’appelle Michèle, 1976.
Celles-ci sont, de même que les chansons qui ont toutes une
histoire, les témoins de nos vies et se trouvent présentes, là, près de nous,
dans les moments heureux comme dans les moments malheureux. Car la vie c’est la
vie, même si elle n’est pas toujours rose.
Alors, en ces jours où, entre le printemps et l’été, elles
ont envahi nos jardins, c’est à elles, d’abord les roses, et puis à toutes les
autres fleurs, que sera consacrée cette nouvelle chronique.
Les roses, que l’on aime pour leur beauté et le réconfort qu’elles nous procurent :
« Pour ne pas vivre seul
On vit avec un chien
On vit avec des roses
Ou avec une croix
Pour ne pas vivre seul »,
Pour ne pas vivre seul, 2008…
les roses, symbole de l’amour…
«Bye bye l’amour
Accroche une rose à ton cœur
Quand revient le bonheur
Car c’est pour de nouveaux voyages
Que l’on a bouclé nos bagages
L’amour… »,
Bye bye l’amour, 1971,
on les offre à la femme que l’on aime…
(parfois pourtant celui qui les offre ne tient pas toutes ses promesses :
« Il t’a promis l’océan et les roses
Il t’a dit viens je connais autre chose… »,
Le vagabond du soleil, 1982.)
…et le jour du mariage, on les porte à la boutonnière :
« Je me vois un beau dimanche
Tourner en robe blanche
Ainsi qu’un tableau du passé
Une rose printanière fleurit ta boutonnière
Les gens crient vivent les mariés
Est-ce mon cœur ou le printemps ? »
Est-ce mon cœur ou le printemps ?1970.
Elles sont là aussi pour constituer un petit nid d’amour :
« Une maison sous le lierre
Un jardin rempli de rosiers
Et le matin des oiseaux
Qui chantent pour nous réveiller
C’est là que loin de la ville et du bruit
Nous vivons tous deux
Et chaque instant de la vie
Vient nous rendre un peu plus heureux… »
Et piano va l’amour, 1973.
Leur présence nous rappelle sans cesse l’existence de celui ou celle que l’on aime quand bien même il ou elle s’absenterait:
« Tu t’en vas quelques jours
En attendant ton retour
Chaque rose
Chaque chose t’ont dit
A bientôt nous deux … »
A bientôt nous deux, 1987.
Elles sont là dans les moments d’espoir et ceux de la réconciliation, après que l’on s’est fait « beaucoup de peine », qu’ « on s’est quittés pour quelques mots » qui ne sont bientôt plus que « de l’histoire ancienne », et que l’on se retrouve :
« Le vent peut bien secouer les branches
Sur la rue les volets sont clos
Sur une nappe blanche
Quelques roses se penchent
Sur un couvert dressé pour deux… »,
Ce soir je t’attendais, 1966.
Mais parfois l’amour tourne mal…
« J’ai vu tomber les roses de Corfou… »,
Dans ma vie, 1986,
… et quand vient l’heure de la séparation…
que l’on soit celui ou celle qui reste :
« Pour quelques roses
Déjà fanées
Mon cœur suppose
Que tu t’es trompé…
Pour quelques roses
Je laisserai
Ma porte close
Et pourtant je t’aimais »,
Pour quelques roses, 1970.
…ou celui ou celle qui s’en va :
« Je pose mes yeux sur ce balcon
Je laisse mes roses en bouton
Avec un peu de mes illusions… »,
Les clés de ma nouvelle vie, 2002,
on peut cependant encore les garder, séchées, en souvenir des amours passées.
« Dans le jardin il n’y a plus de fleurs
Que tous les amoureux s’offraient du fond du cœur
Et j’ai gardé tout en rêvant de toi
Une rose fanée dans un foulard de soie »,
Les amoureux, 1973.
La rose, comme d’autres fleurs dans les années 70, est devenue le symbole de la paix…
« Pour une rose au fond du cœur
Pour un sourire contre des pleurs
Changez donc la Terre en un jardin
Sans vos armes sans vos poings »,
Alors on marche, 1971.
… de la beauté de la nature :
« Pense aux bourgeons qui éclatent
A la rose écarlate
Aux milliers de mille-pattes
Et chante avec moi
Toi qui es petit si petit
A peine plus grand qu’une fourmi
Tu pourrais au moins de temps en temps
Avoir l’air content… »,
Petit si petit, 1972,
… et de l’amour et du respect que l’on doit aux autres, quels qu’ils soient :
« Ils se disent on s’aime, et alors ?
S’il retombe les injures
Comme au sol des fruits mûrs
Eux ne voient que les roses et l’or
Ils s’aiment et ils osent et alors ? »
Ils s’aiment, et alors ? 2014...
C’est la rose que l’on offre de préférence aux artistes que l’on aime :
« Il était un prince en Avignon
Sans royaume, sans château, ni donjon
Là-bas tout au fond de la province
Il était un prince
Et l'enfant que j'étais
Cueillait pour lui bien des roses… »,
Un prince en Avignon, 2005.
Et Michèle Torr en a reçu sa part :
« Dis-moi Michèle
Toi qui as reçu tant de roses
Je prie le Ciel
Pour qu’une pluie douce se pose
Sur mon histoire
Et libérer toutes ces choses
Qui dorment en moi
Au fond de moi », lui disait David Lazaro, jeune chanteur admiratif des succès de son aînée, dans Tu veux chanter, en 2002.
A tel point que, comme beaucoup d’artistes, elle a vu naître une rose qui porte son nom. Blanche, pour celle qui la concerne. Et si, un jour de dépit, elle a pu écrire :
« Et ce putain de passé
Qui me revient
Je me souviens de nos étés
Une bastide un jardin
Quelques roses trop blanches
Qu’on appelait Michèle
Il pleut sur la Provence
Je pense à toi… »
Tes silences, 1997,
elle a été très fière que cette rose ait été créée pour elle, en 1980, aux jardins de Bagatelle, quand à l’Olympia elle reprenait Les roses blanches, de Berthe Silva, en hommage à sa mère, tragiquement décédée dans un accident de voiture le 28 décembre 1965. Une chanson qui parle… de la mort d’une mère.
« C’était un gamin un gosse de Paris
Sa seule famille était sa mère
Une pauvre fille aux grands yeux flétris
Par les chagrins et la misère
Elle aimait les fleurs les roses surtout
Et le cher bambin le dimanche
Lui apportait des roses blanches
Au lieu d’acheter des joujoux
La câlinant bien tendrement
Il disait en les lui donnant
C’est aujourd’hui dimanche
Tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches
Toi qui les aimes tant
Va quand je serai grand
J’achèterai au marchand
Toutes ses roses blanches
Pour toi jolie maman
Au dernier printemps le destin brutal
Vint frapper la blonde ouvrière
Elle tomba malade et pour l’hôpital
Le gamin vit partir sa mère
Un matin d’avril parmi les promeneurs
N’ayant plus un sou dans sa poche
Sur un marché le pauvre gosse
Furtivement vola quelques fleurs
La fleuriste l’ayant surpris
En baissant la tête il lui dit
C’est aujourd’hui dimanche
Et j’allais voir maman
J’ai pris ces roses blanches
Elle les aime tant
Sur son petit lit blanc
Là-bas elle m’attend
J’ai pris ces roses blanches
Pour ma jolie maman
La marchande émue doucement lui dit
Emporte-les je te les donne
Elle l’embrassa et l’enfant partit
Tout rayonnant qu’on le pardonne
Puis à l’hôpital il vint en courant
Mais en le voyant une infirmière lui dit
Tu n’as plus de maman
Et le gamin s’agenouillant
Dit devant le petit lit blanc
C’est aujourd’hui dimanche
Tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches
Toi qui les aimais tant
Et quand tu t’en iras
Au grand jardin là-bas
Toutes ces roses blanches
Tu les emporteras…»,
Les roses blanches, 1980.
Le 45 tours comportant une version studio de cette chanson n’est sorti qu’en Belgique, tandis que la première version en public est sortie en France sur le 33 tours Olympia 80, et la seconde sur le double CD et sur le DVD Olympia 2011.
aurait dit Gainsbourg.
« Folle de la Terre
Des océans
De chaque fleur
De chaque enfant… »,
Et si plaisir d’amour, 1986,
Michèle Torr a dit à la vie :
« Je te rends grâce la vie
Toi qui m’as tant donné
Du sourire d’un enfant
Au parfum des fleurs… »
Toi qui m’as tant donné, 2013.
Les fleurs sont en effet un hymne à la vie, ce qui leur a valu d’être souvent chantées…
« Toucher du bout des doigts
Une fleur qui vient à la vie »,
Les choses de la vie « … sont une symphonie », 1987.
« Regarde l’oiseau dans le vent
Le jardin qui fleurit… »,
Regarde, 1967.
« Tous les shinguelingueling se déchaînent à nouveau pour moi
Comme une pluie de fleurs
Qui s’enroule à mon cœur… »
Sha la la la (Hier est près de moi), 2008.
…et à la joie, n’en déplaise aux grincheux !
« Pense aux bleuets qui bleuissent…
Pense aux bourgeons qui éclatent
A la rose écarlate…
Toi qui es petit si petit…
Tu pourrais au moins de temps en temps
Avoir l’air content…»
Petit si petit, 1972.
Elles sont là pour égayer les moments tristes :
Change la vie,
« … mets des fleurs dans tes ennuis », 1983.
Fleurs tout en couleurs…
« Coquelicot dans un champ…
Lilas blanc au printemps…
Le rose vit dans les fleurs… »,
Couleurs, 1977.
…« J’attendrai…
Le temps qu’il faudra…
Les soirs lilas »,
Le temps qu’il faudra, 1989.
Fleurs de l’espoir, par exemple pour les jeunes des banlieues…
« Un jour ils chanteront dans la rue
Fleurs de mai rien n’est jamais défendu… »
Ceux du parking, 1982.
Hymne au bonheur…
« Maman c’est joli le bonheur tu sais
C’est beau comme une fleur qui s’ouvre »,
Maman, 1983
« Mon bonheur a fleuri
Il a fait des bourgeons »
Le petit bonheur, 2011.
…qu’il faut savoir préserver :
« Cultivons notre jardin »,
Pour vivre heureux, 1976.
…et à la liberté.
« Je sais comment
Comment sortir de ce cachot
Fermé comme l’est un tombeau
Je sais comment
Revoir les fleurs sous un ciel bleu… »
Je sais comment, 2003.
Hymne aux vacances !
Le jardin d’Angleterre, 1976.
« Colliers de fleurs colorées
Je ne peux pas vous oublier »,
Juillet Août à Tahiti, 1980.
Il y a des fleurs pour chaque saison…
De l’hiver…
« Je vous aime
Perce neige
Et tournent les saisons
La vie…
L’amour sur son manège
Je vous aime
Perce neige
Et s’en va le bonhomme de neige… »
Un enfant viendra, 1966.
…au printemps.
« Dès que l’hiver s’est enfui
Et que se montre le printemps
Dans la campagne on s’en va
Faire un bouquet de fleurs des champs… »,
Et piano va l’amour, 1973.
« … de temps en temps
Je m’en vais cueillir dans les champs
Quelques fleurs de printemps
Comme le faisaient nos grands-parents »,
Nos arrière grands-parents, 1977.
« Il est toujours auprès de moi
Des jonquilles aux derniers lilas »,
A mon père, 1983.
« Avec des yeux bleus de charme
Un parfum de violettes de Parme…
C’est une femme que son cœur désarme…
C’est une femme très bien dans son temps
Parmi les lilas bleus du printemps »,
Belles du temps présent, 1993.
De l’été…
« Si je suis fatiguée sans doute
Tu m’endormiras
En douceur
Dans un champ de fleurs… »,
Pendant l’été, 1980.
…à l’hiver.
« Dans ma vie j’ai vu des fleurs pousser en hiver…»,
Dans ma vie, 1986.
Les fleurs de l’amour.
« Il est six heures au clocher de l’église
Dans le square les fleurs poétisent… »,
Les mots bleus, 2002.
Elle poétisent en effet, tant et si bien que, du bleu au rouge, de l’orchidée au coquelicot en passant par le bleuet, le lilas ou la jonquille, toutes les fleurs se font tour à tour le symbole de l’amour.
« Je t’avais rapporté
Des bouquets d’orchidées
Du plus rouge éclaté »,
Je t’avais rapporté, 1988.
« Comme une fleur
Elle a poussé
Avec le temps qui passe
Mais dans nos cœurs
Elle a trouvé
Sa place
Et puis elle a grandi… »,
Notre chanson, 1969.
« Il y aura un homme dans ma vie
Et la Terre n’aura que des fleurs nouvelles… »
Un homme dans ma vie, 1969.
Une vague bleue,
« C’est comme une fleur
Posée sur mon cœur », 1974.
« Bleu
Comme une fleur
Qui s’est posée contre mon cœur »,
Bleu, 1976.
« C’était nos premières jonquilles
Tu me disais on s’aimera…
Il y avait des arbres et des fleurs
On a connu des journées folles… »
Dans un coin de Sologne, 1979.
« Quand le lilas blanc couvrira ma maison…
Je serai seule à entendre… »,
Un amour qui m’appelle, 1985.
«Je l’aime à en dessiner des fleurs »,
Je l’aime, 1983.
« Moi je t’aime pour un cri un sourire
Une fleur sous le soleil ou la pluie…
Moi je t’aime pour le blé dans les champs
Le bleuet le coquelicot sous le vent…
Moi je t’aime pour…»,
Un mot de toi, 1986.
Mais quand bien même elles sont si belles, on leur préfère parfois… un câlin !
« Encore
Les moments forts
Les corps à corps
Faut les faire vivre encore plus fort
Mieux que les fleurs ça réchauffe le cœur »
Encore, 2008.
Fleurs et amours malheureuses.
« Je ne sais pas s’il faut rire ou pleurer
Quand je vois une fleur s’effeuiller… »,
Rire ou pleurer, 1970.
Car, comme les photos, les fleurs s’abîment et l’amour s’en va.
« C’est…
Un coquelicot déchiré…
Love… is love…is love… »,
Love, 1980.
« Les fleurs qu’on retrouve dans un livre
Dont le parfum vous enivre
Se sont envolées pourquoi ? »
Que reste-t-il de nos amours, 1987.
Et le temps des fleurs n’est pas toujours celui des amours heureuses qui parfois se fanent avec le temps qui passe…
Quand un monsieur volage décide d’aller voir ailleurs…
« Tu as quitté
Mon grand jardin
Tu as laissé
Mon cœur chagrin
Dans ce jardin
Sur les pétales
Des grands jasmins
S’ouvre un bal
Les papillons butinent un cœur
Et puis s’en vont chercher ailleurs
Les papillons prennent le temps
Prennent le vent
Et puis s’en vont…
Dans mon jardin
Sur une fleur
Près de ma main
Deux ailes meurent… »,
Les papillons, 1970.
Les souvenirs sont comme des fleurs fanées…
« Ces quelques larmes derrière un mouchoir brodé
Des fleurs séchées au fond d’un tiroir cachées »,
Ma ville d’enfance, 1983.
« Les souvenirs que l’on croit fanés
Sont des êtres vivants
Avec des yeux mi-clos
Dormant au chaud
Du passé… »,
Jezebel, 1976.
… et pour se consoler, ce sont des fleurs dont on a besoin pour égayer sa désormais triste vie.
« J’ai mis des fleurs dans la maison
Et voilà je tourne en rond… »
Je n’oublierai jamais, 1977.
« Elle a laissé ses souvenirs
Et remis des fleurs sans rien dire
Depuis que son homme est parti
Depuis que son amour s’est enfui
Elle reste seule dans son ivresse… »,
Emmène-la, 2002.
On se complaît parfois dans sa tristesse :
« Et moi je suis de ce temps-là
Où le chagrin était comme un lilas
Où les hommes rêvaient de nous
Bien trop sentimentales
Et eux tellement jaloux… »
Romantique féminine, 1983.
Mais la rancœur vient parfois s’installer.
« Dans la maison de ta famille…
Il y faisait beau jour et nuit
A l’abri des papiers à fleurs
Qui me restent sur le cœur… »
Papiers à fleurs, 1984.
Ou bien alors ce sont les remords.
« Quand le jour est mort
Qu’il ne reste rien
Que trois pétales de remords
Quand est gravé le mot fin
Sur les pages de l’amour… »,
Le ciel s’en va, 1986.
Parfois les fleurs que l’on voit offertes à une autre suscitent une violente jalousie…
« Il paraît
Que tu la couvres de fleurs
Au premier vent d’automne… »
Et toute la ville en parle, 1987.
.. ou bien l’on finit par sombrer dans la dépression :
« La lune pâle dans ma main
Sèche les fleurs
De mon malheur »,
Ophélia, 1991.
« Tout en versant des pleurs
Sur les racines des fleurs
D’un continent perdu
L’arrache-cœur n’arrache plus »,
Vague à l’homme, 1991.
« Au temps des fleurs
On a froid comme si l’on était perdu
Au fond des eaux glacées
Du lac Majeur »,
L’après-bonheur, 2002.
« Je compte des instants plus fragiles
Qu’un pétale de larme et de cri
Sans ma maman je donne docile
La main à la mélancolie »,
Apprivoise-moi, 2002.
« Dépression au-dessus du jardin » aurait dit Gainsbourg...
Les fleurs du mal
Il en est pourtant de trompeuses, de vénéneuses… Dont parfois certains abusent, mais aussi parfois pour une « bonne cause », puisque c’est un peu grâce à elles qu’ils créent leurs œuvres. Ainsi Elton John :
« Où est ton étoile
Toi qui chantes les fleurs du mal en symphonie »,
Où est ton étoile, 1988, qui a pu, à l’instar de bien d’autres artistes, quelque peu consommer de cette fleur-ci :
« Fleur de pavot
Fleur du mal qui s’ignore
Tout le soleil est dans ton parfum
Dans ton jardin chaque nuit c’est l’aurore
Tu fais rêver ceux qui n’ont plus rien
Tu n’en sais rien mais c’est toi l’héroïne
De ce roman qui vole en fumée
Une illusion de plus que l’on a perdue
Dès le réveil la vie continue
Fleur de pavot te voilà cigarette
C’est un ciel gris qui devient soleil
Soleil brûlant jour et nuit que l’on guette
Fleur de l’oubli et fleur du sommeil…
Fleur de pavot jolie fleur du mal »,
Fleur de pavot, 1968.
N’est-ce pas la même fleur de pavot qu’on appelle fleur de soleil en 1970 grâce à laquelle… « …tu as l’air d’être arrivé dan ton paradis
Un autre monde
Un autre monde meilleur
Où chacun va
En plein sommeil
Cueillir des fleurs
Des fleurs de soleil
Et toi tu vas
Cueillir des fleurs
Etranges fleurs
Des fleurs de soleil… »,
Fleur de soleil, 1970 ?
Nous étions là en pleine période hippie, quand les fleurs venaient croiser le fer ou le feu avec les canons et les fusils.
Alors qu’ « on les envoie cueillir les lauriers de la gloire » (J’en appelle à la tendresse, 1981) « Un jour au champ d’honneur
Pour cueillir une fleur
Un soldat s’est permis
De jeter son fusil »,
Ca pourrait être vrai, 1971.
Les fleurs du mâle…
« Quand j’attends tout du facteur
Un télégramme des fleurs… »,
Je suis love, 1988.
Car c’est l’homme qui souvent offre les fleurs à la dame.
« Il n’avait pas d’argent mais il offrait des fleurs… »
C’était un petit homme, 1972.
« …Un jour avec des fleurs le lendemain pourtant
Il n’a plus rien de tout ce que j’attends »,
Lui, 1980.
Quel mari n’a pas entendu sa femme lui reprocher de ne plus lui en offrir ?
« Oh ! je ne te demande pas de m’offrir des fleurs tous les jours
Mais de faire de temps en temps un geste d’amour »,
Emmène-moi danser ce soir, 1978.
Mais l’homme sait qu’elles servent d’arme de séduction et se révèlent irrésistibles. Alors il faut s’en méfier.
« Prends l’amour qu’il t’offre aujourd’hui
Car demain ce sera fini
Mais ne donne pas ton cœur
En échange de quelques fleurs,
Un conseil prends et donne
Prends et donne
Mais prends plus, plus que tu ne donnes »,
Prends et donne, 1967.
Cependant les hommes aussi aiment les fleurs :
« Tu dis n’importe quoi
Pourvu qu’il y ait des fleurs… »,
A faire pleurer les femmes, 1982.
L’homme en or, 1993 est « un peu fleur bleue un peu loubard ».
« Qu’ils aient la peau blanche ou bien de couleur
Les hommes ont une fleur au cœur… »,
On a toujours besoin, 2005.
C’est par elles qu’il manifeste son attention :
« Si je t’aime
C’est parce que je vois
Que tu n’as pensé qu’à moi
En m’apportant de ces riens
Qui valent plus que tout pour moi
Quelques iris, une écharpe… »,
Si je t’aime, 1993.
Qu’il émeut :
« Il a débarqué un soir
Un peu d’ailleurs et de nulle part
Avec des fleurs et toutes ses peurs
Pour s’installer droit dans mon cœur »,
Ne lui reparlez plus d’amour, 2002.
Et la chanteuse se montre particulièrement sensible aux fleurs que ses admirateurs plus ou moins masculins lui offrent :
« Comme aucun homme ils disent mon nom
Ils chantent même mes chansons
M’offrent des fleurs et leur cœur
Je vous dis qu’ils m’aiment, et alors ? »
Ils s’aiment et alors ? 2014.
Et elle acquiesce par ces mots au fait d’être parfois considérée comme une icône des homosexuels...
Les fleurs et la mort
« C’était un petit homme tout habillé de fleurs…
Tout habillé de pleurs…
Il a quitté ce monde sans bruit un soir d’hiver
Son nom qui s’en souvient ? Moi je l’appelais père… »,
C’était un petit homme, 1972.
« Quand j’ai grandi
J’ai laissé sous la pluie
Tout un bouquet
De fleurs de mai »,
Fleur de mai, 1987.
« Magnolias for ever »,
On aurait pu s’aimer d’amour, 2008.
« Par les nativités qui n'auront sur leurs tombes
Que les bouquets de givre aux ailes de colombe…
Je vous salue, Marie »,
La prière, 2016.
Fleurs de Provence.
C’est étrange mais si Michèle Torr n’a jamais cité la fleur emblématique de sa Provence, la lavande, cependant elle a chanté :
« Je donnerais Paris Venise Miami
Pour une poignée de terre de ma Provence
J’aime ses fleurs sauvages… »,
Le pont de Courthézon, 1980,
mais aussi ses envols…
« …de tournesols »,
Mon sud, 1993.
Et, dans une récente interview au magazine Nous deux, quand on lui a demandé quelle était sa fleur préférée, elle a répondu « La pivoine », mais elle ne l’a pas chantée non plus.
*
*
« J’irai revoir les fleurs et chanter des chansons… », disait-elle dans La province, en 1984, envisageant pour bientôt un retour à la campagne.
« Elles cachent entre les rimes
Tant de jardins secrets », dans Toutes les chansons ont une histoire, en 2002.
Ce sont ses chansons qui lui ont permis de contempler son plus beau jardin : celui constitué par toutes les fleurs que ses admirateurs lui ont offertes.
« C’est trois fois rien ces quelques fleurs
Mais c’est votre amitié
Vous savez j’ai si peur
Le soir quand vous partez »,
Seule, 1997.
Seule, 1997.
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Michèle Torr et les 70 ans de France Dimanche...
C'était hier soir sur la péniche le Makai... Les 70 ans du Journal France Dimanche avec Michèle TORR, MICHOU, Richard SANDERSON, Alain TURBAN, Fabienne Thibault..
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