Dans l’attente de l’annonce de la date de la sortie d’une intégrale prévue pour 2023,
Universal vient de changer la photo de sa fiche « Artiste »
concernant Michèle Torr… qui comporte au
moins trois inexactitudes qui pourraient être corrigées… On aime la photo signée Christophe Mourthé (on
reconnaît le décor au carrelage blanc
d’un studio dans lequel il a photographié d’autres dames…) «Je ne suis pas Marilyn / je n’aime pas la nuit / et dans les magazines
/ je ne lis pas ma vie » (Une petite française ) /
« Mensonge ou vérité » (seule), elle adopte cependant encore une fois
son look cheveux courts-mi-longs, boucles blondes…
https://www.universalmusic.fr/artistes/20000143333
Michèle Torr
Naissance
17 Avril 1947 *, Pertuis, Vaucluse, France
Biographie
Michèle Torr est née à Pertuis, dans le Vaucluse, en
1947. Représentante d'une tradition de la chanson française se situant
délibérément au-delà des modes, la chanteuse s'est maintenue, à l'image d'un
Frédéric François, à la force du poignet et par le contact avec le public.
Déjouant les accusations de ringardise, cette survivante des yéyés et de la
variété a su compter avant tout sur son professionnalisme sans faille, depuis
son premier succès « C'est dur d'avoir seize ans » en 1964 à
l'apogée de « Emmène-moi danser ce soir » en 1978. En 1995,
Michèle Torr sort un album country et en 2003, un hommage à son idole Edith
Piaf. Le triple album Chanter C'est Prier ** sorti en 2012
fait état de sa foi à travers des reprises. En 2015, elle fête ses cinquante années
de carrière par l'album Diva.
Née à Pertuis (Vaucluse) le 17 avril 1947, Michelle Tort grandit en
écoutant Edith Piaf. Encouragée à chanter par sa mère, elle monte sur scène à
l'âge de six ans et remporte des concours de chant dans sa région. En 1961,
elle est la gagnante d'un radio-crochet organisé à Avignon, dont le premier
prix est une possibilité d'assurer la première partie de Jacques Brel lors d'un
concert. Marquée par cette expérience, la jeune fille décide de persévérer dans
la chanson et de devenir professionnelle : soutenue par sa famille, elle
auditionne en 1963 chez Philips, et y décroche un contrat d'enregistrement.
Rebaptisée Michèle Torr, elle enregistre coup sur coup deux 45 Tours, « C'est
dur d'avoir seize ans » et « Dans mes bras oublie ta peine »,
qui lui valent un certain succès : le second disque donne son titre au
premier album de la jeune chanteuse, qui sort quelques mois plus tard. En
pleine vogue yé-yé, elle devient l'une des artistes favorites de
l'émission Salut les copains, alors tremplin idéal pour le
lancement de jeunes chanteurs populaires. Combinant les airs à la mode et une
technique de chant à l'ancienne, Michèle Torr enchaîne les disques - « Viens
me le dire à l'oreille », « On se quitte », « Dis-moi
maintenant » - avant de connaître une première consécration en 1966,
en représentant le Luxembourg au Concours Eurovision de la Chanson. Elle se
classe finalement dixième, avec la chanson « Ce soir je t'attendais ».
À la même époque, elle vit une liaison avec un autre artiste en vogue, le
chanteur Christophe, avec qui elle a un fils. Michèle Torr se positionne comme
une sorte d'héritière putative d'Edith Piaf, dont elle reprend volontiers les
trémolos, en les agrémentant d'airs plus contemporains et d'un physique à la blondeur
élégante : elle n'a cependant pas l'épaisseur mythique de Piaf, se
contentant d'en reprendre certaines techniques sur un registre de chanson
sentimentale classique.
Très appréciée du public, Michèle Torr est l'une des meilleures vendeuses
de disques en France au début des années 1970. Elle passe à l'Olympia en 1970
pour promouvoir son album Tous les Oiseaux Reviennent . Mais
c'est son changement de maison de disques, en 1972, qui lui permet de faire
avancer sa carrière de manière décisive : travaillant avec des paroliers
d'envergure comme Pierre Delanoë, Michèle Torr améliore la qualité de ses
chansons et redouble d'activité, sortant cinq albums entre 1976 et 1978. La
chanteuse est alors mariée avec Jean Vidal, son producteur, qui gère sa
carrière et ses finances : ils auront une fille en 1979***.
En 1977, elle revient à l'Eurovision, où elle représente cette fois la
Principauté de Monaco, avec la chanson « Une petite française »,
qui s'affirme comme l'un de ses meilleurs titres et se classe quatrième du
concours. L'année suivante, c'est l'album Emmène-Moi Danser Ce Soir ,
dont le morceau-titre est un énorme tube, vendu à trois millions d'exemplaires,
devient l'un des plus gros succès de la carrière de Michèle Torr. En 1980, elle
passe à nouveau à l'Olympia, où elle se produit pendant un mois à guichets
fermés.
Torr la guerrière. La décennie 1980 voit Michèle Torr conserver son
aura de vedette populaire, invitée régulière des émissions de variétés à la
télévision.
En 1987, elle affirme son statut de chanteuse traditionnelle en signant un
album de reprises de standards français, Chansons de Toujours, qui
compte notamment une interprétation de « La Vie en rose ».
L'artiste ne renouvelle cependant pas vraiment son public, et compte sur la
fidélité de ses admirateurs bien plus que sur les nouvelles générations de
spectateurs, pour lesquelles elle tend à apparaître comme une chanteuse, sinon
du passé, du moins passéiste. Toujours très productive et présente dans les
bacs à disque, Michèle Torr doit cependant affronter une triple épreuve lors de
son divorce d'avec Jean Vidal dans les années 1990. Perdant à la fois son époux
et son producteur, la chanteuse rompt également avec sa maison de disques et
découvre dans le même temps que la gestion de ses finances a été
hasardeuse : elle est couverte de dettes, ce que son époux avait eu la
délicatesse de lui cacher.
Mais c'est bien sur son statut d'artiste populaire que Michèle Torr va pouvoir
compter pour remonter la pente : devenue sa propre productrice, elle repart
sur les routes de France pour une longue période, donnant environ deux cent
cinquante concerts par an. Le public répond présent, assurant son soutien à
l'artiste, qui peut s'appuyer, à l'instar d'un Frédéric François, sur un public
affectueux et fidèle malgré le passage des décennies.
Michèle Torr est renflouée et ragaillardie, et c'est triomphalement qu'en 2005,
elle fête à l'Olympia ses quarante ans de carrière. Celle que l'on avait trop
volontiers caricaturé comme ringarde surfe intelligemment sur la vague de la
nostalgie et participe à partir de 2006 à la tournée Âge tendre et tête
de bois. Michelle Torr, qui a repris pour l'occasion le deuxième L de son
prénom, côtoie sur scène une troupe d'anciennes gloires des années 1960-1970
(Frank Alamo, Richard Anthony, Stone et Charden...) et draine avec eux un
public nostalgique ou curieux, mais en tout cas fort nombreux.
Toujours vaillante, celle qui se vantait de n'être qu'une petite provinciale
s'est maintenue par-delà les ans, prouvant une fois de plus que ce qui n'est
pas à la mode risque d'autant moins de se démoder. Une maxime confortée par la
sortie en 2012 du triple album Chanter C'est Prier ** associant
chansons de son répertoire et reprises d'autres artistes comme Charles Aznavour
(« Ave Maria »), Jean-Jacques Goldman, Francis Cabrel, Daniel Lévy ou
Didier Barbelivien. En outre figurent l'inédit « Chanter c'est prier » et «
Quand vint la grâce », adaptation du standard gospel « Amazing
Grace ». En 2015, pour fêter ses cinquante années de carrière, la chanteuse
présente l'album Diva dont le générique aligne des chansons
offertes par Charles Aznavour, Alice Dona et Georges Chelon, aux côtés d'une
reprise de Charles Dumont et de titres personnels.
* 7 avril 1947
** Il y a là confusion entre le Best of 3CD sorti
en 2011 et le CD Chanter c’est prier
sorti en 2012.
***
En 1973.
L’autre inexactitude concerne l’Olympia (quinze
jours à guichets fermés en 1980, un mois en 1982)